Le labyrinthe, de James Dashner (2009)

Le labyrinthe James DashnerDans un autre article, j’évoquais les différents Hunger Games de la littérature, et dans un autre, je critiquais ladite trilogie de Suzanne Collins. Sur une thématique avoisinante : la série L’épreuve, de James Dashner (2009-2011), dont Le labyrinthe* est le premier tome.

Beaucoup de le fans de Hunger Games se sont jetés dessus. Le principe n’est pas tout à  fait le même puisque les candidats ne sont pas stricto sensu censés se tuer, et que le raisonnement derrière le « jeu » tient d’avantage d’un survivalisme post-apocalyptique bizarre que d’une logique gouvernementale de divertissement et/ou de terreur. Mais oui, c’est un peu le même topo ; en outre, ça reste de la dystopie.

Je n’ai pas le coeur à vous recommander Le Labyrinthe, que j’ai trouvé plutôt mauvais. L’écriture n’a rien d’horrible (un peu fade, mais rien qui dépareille énormément sur l’étagère des dystopies jeunesse) mais le raisonnement qui sous-tend l’intrigue, et dont les élément sont distillés au compte-goutte au fil de la série, prend, à mon goût, un peu trop le lecteur pour une buse. On est dans un roman d’aventure, certes, mais ma suspension d’incrédulité a ses limites. Si, suite à une catastrophe, une pandémie survient, et qu’on observe que des individus sont immunisés, la science nous dit :

En effet, cher néophyte, dans le cas d’une épidémie, il y a toujours un petit pourcentage de la population qui est naturellement immunisé, le saviez-vous ? C’est un mystère, mais c’est la raison pour laquelle à l’époque de la grande peste noire, des individus ont pu survivre des années à prendre soin des malades sans jamais contracter le mal. Étonnant, non ?

Ce que la science a peu de chances de nous dire, en revanche, c’est :

Si nous voulons trouver un antidote, nous devons déterminer pourquoi le cerveau de ces individus immunisés réagit de cette façon, et pour cela, nous allons les mettre dans toutes sortes de situations insupportables afin de tester leurs réactions. L’idée la plus simple je pense, ce serait de leur faire perdre la mémoire puis de les mettre dans une sorte de labyrinthe mécanique peuplé de monstres géants qui essaieraient de les tuer.

Le scénario de départ est très cool et le lecteur anticipe avec crainte la sortie du labyrinthe… parce qu’il sent venir l’explication fumeuse.

Bref, je n’ai pas été séduite**. Mais si quelques torsions de la logique scientifique et narrative ne vous empêchent pas de tourner les pages, go. Cela reste de l’aventure.

Lupiot

Lupiot Allez Vous Faire Lire

 

 

 

 

Le labyrinthe, de James Dashner, Pocket Jeunesse, 2012, 407 pages


The Maze Runner, en V.O.
** J’ai vu le film, aussi. Pas séduite non plus. Même s’il a l’avantage non négligeable de compter au casting le brillant Thomas Sangster que j’adore, il réussit l’exploit d’être encore plus absurde que le livre, cliché de A à Z, et très pauvre niveau caractérisation. (En résumé, un block buster tout à fait correct, AH AH)

 

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Une réflexion sur “Le labyrinthe, de James Dashner (2009)

  1. Je trouve que c’est un manque de respect et je suis pas du tout d’accord. C’est une séries de livres qui a eu énormément de succès tout comme le film. On ne doit pas ne pas recommander un livre juste parce qu’on l’aime pas. D’autres personnes peuvent l’aimé. Je suis étonner puisque c’est la première fois que je vois quelqu’un qui n’a pas aimé le film et le livre! Et tu a tous a fait le droit, mais je suis pas d’accord.

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