5 livres jeunesses que des blogueurs m’ont donné envie de lire

COUCOU. JE VIS.

Pardon, je ne devrais pas crier, c’est toujours déstabilisant quand un proche décédé depuis longtemps vient hurler COUCOU tout près comme ça. C’est l’enthousiasme de vous retrouver, j’en perds mon étiquette.

Notez : j’ai évité de m’extraire d’un magma fuligineux dans une posture dramatique. Résurgence de savoir-vivre.

À l’occasion de PARTIR EN LIVRE (cékoi ? mécékoi ?), qui est la fête nationale du livre jeunesse organisée par le ministère de la culture (ah ok), et ne partez pas tout de suite, promis j’arrête de parler comme la page d’accueil d’une médiathèque, je me suis lancée le défi, avec quelques autres personnes généreuses et inspirées, de VOUS PARLER LITTÉRATURE JEUNESSE.

Dingue !! Je vais parler littérature jeunesse !! Vos chaussettes en tombent. Lire la suite

Sauveur et Fils (1-2-3), de Marie-Aude Murail (L’École des Loisirs, 2016-2017)

Article par Patatita, nouvelle chroniqueuse

Voilà une saga dont j’attendais beaucoup. Et quand je dis beaucoup, j’entends : « Dernière parution de mon auteure préférée depuis que j’ai 10 ans, miam !! ». J’ai donc ouvert ce livre, déjà prête à l’aimer de tout mon cœur, et c’est avec la joie d’un petit cabri maladroit que je me lance dans cette première chronique !

Rue des Murlins se trouve Sauveur, psychologue clinicien d’origine antillaise. Il partage sa vie entre son cabinet de consultation et son appartement où l’attend son fils Lazare, une simple porte séparant ces deux univers. Il voit défiler chaque jours ses patients comme autant d’histoires personnelles qui se mêlent de drames, d’espoirs. Dans sa propre vie, on suit le quotidien d’un père et de son fils : l’école, les soirées pizza, les fous rires et les secrets de famille.

Voilà trois beaux romans dont j’ai aimé l’écriture comme on aime retourner dans la maison de son enfance, avec les bonnes odeurs du petit déjeuner et le vieux chat qui dore au soleil… et dont j’ai aimé l’intrigue et les personnages comme on se rendrait compte que les habitants sont désormais une bande d’inconnus déjantés — avec laquelle on sympathise très vite ! Lire la suite

George, d’Alex Gino (2017)

Avertissement : chronique négative (relativement sérieuse).

George, d'Alex Gino, L'École des Loisirs 2017George est un petit roman racontant l’histoire d’une fillette que tout le monde perçoit comme un garçon. Elle s’appelle « George ». Depuis toujours. Pourtant, c’est une fille ! Comment le faire comprendre à son entourage, dans ce monde où on la pousse sans arrêt dans des rôles de garçon ? George va se mettre en tête de jouer un rôle féminin dans la pièce de théâtre de l’école, et peu à peu, ce choix « interdit » va prendre pour elle de plus en plus d’importance, symbolique et personnelle…

George m’a été recommandé plusieurs fois* comme une petite pépite d’une douceur et d’une ténacité touchantes sur le thème important de l’identité des personnes transgenre, et encore plus important ici car on se place dans le regard d’un enfant transgenre — enfants qui ont peu de modèles auxquels se rapporter.

* Notamment par Nathan (à la minute 11:10). Clique sur l’image pour accéder à la vidéo.

George, j’étais toute prête à l’adorer ou, au moins, à l’aimer pour le rôle de représentation qu’il tient. Or, j’ai plutôt détesté ce bouquin. Et je ne le recommande pas.

Contextualisons : je n’ai pas détesté ce bouquin pour le message central qu’il porte, c’est-à-dire « tu peux être toi-même, et devenir aux yeux des autres ce que tu es à l’intérieur ». Ça, c’était bien. C’était même très bien.

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Mais ça ne sauve pas le roman qui a un gros, gros problème flottant de SEXISME ATRABILAIRE GÉNÉRALISÉ.

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Or, dans un roman pareil, sur l’identité de genre, ce n’est pas anodin. Vraiment pas ! C’est même totalement incohérent, j’en reparle plus bas.

La grande question que je me suis posée, c’est donc :

Doit-on célébrer un roman au message positif fort s’il véhicule aussi une cargaison de problèmes ? Y a-t-il des maladresses acceptables, et où placer la limite (pour ce roman en particulier) ? Lire la suite

Quelle Venn ! (#1) — recommandations de lecture en Venn Diagram

Bonnes fêtes !

En guise de cadeau de fin d’année, je vous ai mitonné une série de recommandations de lecture, avec des Venn tous pimpants et colorés, à base de livres aimés et croisements anarchiques. Comme promis.

Comme dirait Julfou : ça sert à rien, mais c’est joli.

  • Commençons. Vous voulez du love ? En voilà :

#1. SONGE À LA DOUCEUR

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Miss Charity, de Marie-Aude Murail (2008)

Roman historique, girl power et souris de compagnie, voilà le programme pour aujourd’hui !

Article par Bloup

La vue de ce pavé, au milieu d’une étagère de livres jeunesse, peut rebuter. La couverture, blanche et simple, ne dévoile pas grand-chose du contenu : un grand sofa d’un autre siècle, une fille assise dessus, un lapin dans ses bras. Le nom de l’auteur, toutefois, pousse à ouvrir le mastodonte…

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Miss Charity a trouvé sa première souris à l’âge de 5 ans. Dès lors, grâce à la complicité de sa bonne et de sa gouvernante, elle installe une véritable ménagerie au troisième étage de la propriété londonienne de la famille Tiddler. Passionnée de Shakespeare et de la nature, elle passera son enfance à apprendre par cœur les pièces de théâtre et à peindre des aquarelles de ses lapins, souris, hérissons et autres petits habitants de sa ménagerie, au grand dam de sa mère et de ses cousines. Pour la jeune fille, qui se transforme peu à peu en femme, ce mode de vie est bien plus qu’une lubie : c’est un parcours du combattant vers l’indépendance.

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Entretien avec Caroline Solé

Pour mon premier coup de cœur de 2016, évidemment que j’allais m’empresser d’aller embêter son auteur. C’est ainsi qu’Allez vous faire lire accueille la lunaire poétesse Caroline Solé, auteur de La pyramide des besoins humains chez L’École des Loisirs (2015), qui a gentiment accepté de se prêter au jeu.

entretien caroline sole lupiot allez vous faire lire bannierePhoto-CarolineSole

Elle se présente elle-même ainsi :

« Née à la fin du XXe siècle, sous un climat tempéré. Bonne constitution. Mauvaise mémoire. Enfance au clair de lune. Adolescence troublée. Texture : papier. Voyage : intérieur.
Des origines aux antipodes (Calais – Le Caire), escapades londoniennes, vie parisienne dans différents écosystèmes (université, mairie, journalisme). »

… et maintenant, littérature jeunesse ! Dans laquelle nous allons aussitôt nous plonger, car nous allons parler de votre premier (et magnifique) roman :

la pyramide des besoins humains allez vous faire lire banniere Lire la suite

Quelques bonnes dystopies à croquer sans attendre

Après avoir examiné le thème dans ma saga explicative, je me sens en devoir de vous proposer une sélection de bonnes dystopies à croquer sans attendre.

L’élaboration de cette liste fut un exercice difficile. Hé oui, comme je l’évoquais ici, ça se bouscule au portillon. 42 000 titres dystopiques disponibles en 2016.

Aussi, voulant m’adresser tant à mes lecteurs déjà friands du genre qu’aux curieux ne le connaissant pas, j’ai opté pour un concept un peu bâtard, à mi-chemin entre la liste exhaustive et la liste qualitative : la liste évolutive.

Nous aurons donc :

  1. La sélection Découverte
  2. La sélection Approfondissement
  3. La sélection Expert
  4. Et pis le bonus : Le Top 5

Rhôô j’vous gâte, hein ? Hiii.hehehe Lire la suite

La pyramide des besoins humains, de Caroline Solé (2015)

Wow. Autant vous le dire, c’est mon premier gros coup de cœur de 2016. J’avais fait l’acquisition de ce roman il y a des mois mais, par lose intégrale, je l’avais égaré après avoir lu tout juste les premières pages. Ce qui est, vous en conviendrez (et surtout quand lesdites premières pages sont trop cool), extrêmement désappointant.

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Puis, le 31 décembre, je me suis fait voler ma valise (qui contenait tous mes cadeaux de Noël, soit 98% de livres) (#EtBonneAnnée) mais, coup de chance dans mon malheur, en fouillant dans mes sacs à la recherche d’un nouveau contenant pour transporter les maigres affaires qui me restaient, je suis tombée, au fond d’un sac en toile oublié, sur… La pyramide des besoins humains.

Mon précieux.

Mon précieux.

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Les livres jeunesse et young-adult à guetter en 2016

Plusieurs romans jeunesse programmés pour 2016 méritent d’attirer votre œil (ou, du moins, ont attiré le mien). Malheureusement, trop de bons romans demeurent encore mystérieux (parce que trop d’éditeurs ne proposent pas une section À paraître, groumpf !) donc la liste de mes envies que je vous propose ici reste relativement « à l’aveugle ».

Ceux qui sortent en début d’année

Bientôt, tu seras à moi…soon gif Lire la suite

Le Passage du Diable, d’Anne Fine (2011)

Au menu du jour, un roman gothique. J’ai lu trop de fantastique de la période romantique à l’époque du lycée, de sorte que, pendant longtemps, la seule mention d’un château gothique réveillait en moi les miasmes de l’indigestion. Ça ne fait pas si longtemps que je suis désensibilisée de mon allergie, et un roman gothique comporte toujours un petit risque de haut-le-cœur, avec moi.

johnny depp jack sparrow eww vade retro

Ah mais je vais quand même récapituler les gimmicks du roman gothique, ceux-là même qui me font aimer et fuir le genre.  Lire la suite