Le portrait chinois livresque

Je suis l’exemple de mon amie Anahita et réponds à ce petit tag adorable :

Mon portrait chinois livresque

Pour lequel je m’astreindrai une contrainte : un théma Jeunesse !

  • Si j’étais un livre, je serais :

La Passe-Miroir, de Christelle Dabos (Gallimard Jeunesse, 2013)

la passe-miroir les fiancés de l'hiver christelle dabos

Ce livre n’est pas simplement une superbe expérience de lecture ; en l’occurrence, c’est aussi un imaginaire dans lequel je retrouve mes lubies personnelles. J’adore Miyazaki, ses histoires qui restent toujours à taille humaine malgré des gamins propulsés dans des épopées mythologiques ; ses cailloux flottants ; son équilibre ancien entre gaîté enfantine et tragédie continentale ; ses mondes merveilleux… Par ailleurs, lorsque j’écris, je me laisse souvent entraîner dans des histoires où la légende se mêle à la réalité, où des dieux millénaires ne sont peut-être pas si millénaires que cela et pourraient bien s’asseoir à côté de vous au théâtre ce soir.
Or, on retrouve tout cela dans La Passe-Miroir.

  • Si j’étais une couverture, je serais :

Le livre de Perle, de Timothée de Fombelle (Gallimard Jeunesse, 2014)

le livre de perle timothée de fombelle

Je peux difficilement résister à une couverture aussi belle : colorée, invitant au voyage tant géographique (les valises) qu’intérieur (le titre), elle est superbe et m’a tout de suite happée. Sachant que je suis un cœur d’artichaut en ce qui concerne les couverture : si c’est beau, c’est  vite vendu.

À l’inverse, quand un visuel de couverture me déplaît, je suis vraiment une sale ado de base (du haut de mes 25 ans), et il y a de fortes chances pour que je ne retourne même pas le livre pour lire la 4ème. (C’est pour cela qu’il est crucial de bien cibler son public lors de l’élaboration de la maquette…)

  • Si j’étais une maison d’éditions, je serais :

Je m’autorise à en citer deux, la première qui me séduit plus particulièrement pour son merveilleux travail sur les albums, la seconde pour sa littérature…

  1. Thierry Magnierthierry magnier
  2. Gallimard Jeunessegallimard jeunesse

(Même, si le choix à été dur parce qu’il y a beaaauuucoup de maisons qui font du superbe travail (j’ai, parmi mes favorites, notamment hésité avec Albin Michel, étant assez fan de leur collection Wiz)).

  • Si j’étais un auteur, je serais :

Neil Gaiman

neil gaiman

Sous ces airs d’Indiana Jones émo trop grandi se cache un amoureux de l’heure des fées. L’heure des fées, c’est cette heure qui se glisse dans la fabrique de la réalité juste après minuit, ce moment où l’on confond, dans les ténèbres, les ombres et les monstres.

(Est-ce notre imagination qui nous fait croire que ce filet d’ombre est un monstre ? Est-ce un monstre qui nous fait croire que ses longs doigts sont des ombres, comptant sur notre pragmatisme ?)

Neil Gaiman est mon champion incontesté sur ce terrain-là : c’est comme s’il se promenait toujours dans l’armoire qui mène à Narnia. (À quel moment quitte-t-on l’armoire pour Narnia, exactement ?)

Mais, surtout, Neil Gaiman a un humour à s’en cramper les maxillaires. Je n’ai jamais autant ri qu’en lisant De bons présages ou Neverworld.

Bref, il est doué. Et en plus, c’est un superbe avocat de la culture de la lecture et de l’imagination*.

  • Si j’étais un best-seller, je serais :

Harry Potter, de J. K. Rowling (1997-2007, Gallimard Jeunesse 1998-2007)

série harry potter

Parce que ces livres ont le pouvoir de changer les moldus en sorciers.

(Et je ne choisirai pas mon tome préféré, même avec un fusil d’assaut sur la tempe**.)

  • Si j’étais un personnage féminin, je serais :

Celia Bowen, du Cirque des Rêves, par Erin Morgenstern (2011, Flammarion 2012)

le cirque des rêves erin morgenstern

celia bowen the night circus lecirque des rêves erin orgenstern

Un personnage digne de l’Alice de Caroll, prisonnier de son monde insensé, mais porté par une belle force de caractère, et empreint d’une beauté d’âme et d’un charme désuet irrésistibles. (Fanart d’un artiste inconnu, trouvé ici)

  • Si j’étais un personnage masculin, je serais :

Little Nemo, de Little Nemo in Slumberland, de Winsor McCay (1905-1915)

little memo in slumberland le grand livre des rêves

Celia Bowen

Un personnages à l’imaginaire tourbillonnant, capable aussi de s’évader dans son monde aux multiples possibles que de s’y enfermer. Le Grand Livre des Rêves est d’une beauté à couper le souffle, soit dit en passant).

  • Si j’étais un marque-page, je serais :

Je suis fada de marque-pages j’en ai environ 467. Mais je suis plutôt classique, le papier cartonné a ma préférence sur les gadgets qui s’accrochent partout. Et puis, le papier n’empêche pas la créativité…***

Pietari Posti bookmarks marque-pages

  • Si j’étais une quatrième de couverture, je serais :

Celle d’Acide Sulfurique, d’Amélie Nothomb (Albin Michel, 2005)

acide sulfurique 4e couv amélie nothomb

La rédaction d’une quatrième de couverture est vraiment un art subtil. Ici, l’éditeur se permet une citation très brève, non seulement car le style d’Amélie Nothomb a la vertu de l’efficacité, mais aussi parce qu’il peut compter sur le nom de l’auteur pour équilibrer le manque d’informations (que le lecteur vient normalement chercher en retournant le livre).

Je suis plutôt de ceux qui aiment avoir un véritable résumé en plat 4, car cela permet de se laisser tenter par des livres et des auteurs dont on n’a jamais entendu parler, et ainsi de donner sa chance à un univers inattendu. Mais occasionnellement, je reconnais l’efficacité d’un
mystère à peine ébauché ou bien, comme ici, d’une formule percutante.acide sulfurique amélie nothomb albin michel

Acide sulfurique n’est pas dans le rayon jeunesse mais correspondra aux attentes d’un lecteur qui a aimé Hunger Games et a été troublé par l’idée d’un jeu télévisé mortel.

  • Si j’étais un accessoire de lecture, je serais :

Du thé. Noir.

tea and a book du thé et un livre

Vous avez remarqué comment, quand quelqu’un dit « Un café, noir. », cela les rend badass l’espace un instant ?
Vous avez remarqué comment, quand je dis « Du thé. Noir. », ça ne fait pas du tout le même effet ?
C’est profondément injuste.
Y a des thés qui sont hardcores, je vous jure.

  • Si j’étais une blogueuse, je serais :

Un simple tabou

un simple tabou

  • Si j’étais une série, je serais :

J’ai déjà cité Harry Potter dans les Best-Seller, je vais donc me retenir. (J’allais dire : la série du Bourbon Kid, mais, oups, je m’étais astreinte à un théma jeunesse, et il y a tout de même beaucoup d’hémoglobine et d’insultes imagées dans ces Tarantino fantastiques survitaminés****.) Mettons donc plutôt :

Les classiques illustrés par Rebecca Dautremer, édités chez Gautier-Languereau

Ci-dessous, Le Petit Poucet  (2009) et Alice au pays des merveilles (2010)

rebecca dautremer

Je triche totalement, ce n’est pas vraiment une série. Est-ce une série ? Non, bon, ok.

Je m’en vais.

alice au pays des merveilles rebecca dautremer

  • Si j’étais un classique, je serais :

Hésitation ici car, si les classiques accessible à la jeunesse ne manquent pas, ceux qui me viennent spontanément à l’esprit (et font vraiment l’objet de mon plébiscite) sont, à l’origine, destinés à un public d’adultes. Mais, autant l’un que l’autre, ils me semblent l’incarnation de la fureur rêveuse des adolescents.

Le Portrait de Dorian Gray a été une expérience de fascination intense…

le portrait de dorian gray

…et Cyrano de Bergerac, quant à lui, oh, lui… c’est une histoire d’amour comme on en lit rarement, et puis, c’est subtilement drôle.

cyrano e bergerac edmond rostand hachette

Qui d’ailleurs, a été revisité par Taï Marc-Hanh et Rebecca Dautremer en 2005 dans un album de 20 pages, et c’est tout aussi beau, fin et émouvant, mais en plus, vous gagnez des illustrations d’un rare raffinement.

cyrano rebecca dautremer taï-marc hanh

J’ai fini mon portrait chinois livresque ; à vous de jouer !

Lupiot

Lupiot Allez Vous Faire Lire

 

 

 

 


* Le lien que je vous ai subrepticement glissé dans ma mini chronique sur Gaiman (celui-ci) est le Discours d’ouverture qu’il a fait pour l’université des arts en 2012, dont une petite partie est retranscrite avec beaucoup d’intelligence et de légèreté dans cette bande-dessinée. (Les deux sont en anglais.) Ce que vous aurez en français, c’est, par exemple, son discours sur la lecture, l’imagination et les bibliothèques.

** Même si j’ai un classement. Je le garde pour moi car je ne veux pas que les 6 autres tomes se sentent trahis. Oui les livres ont des sentiments, et sont même à mon avis ultra susceptibles. (À une époque où, dans ma grande innocence, j’avais déclaré à haute voix que le tome 2 était celui que j’aimais le moins, je l’ai perdu pendant un an. Je crois qu’il boudait.)

*** Design des marque-pages par Pietari Posti.

**** Sérieusement, (et venant de quelqu’un qui lit très peu de thrillers), le livre sans nom anonymeallez jetez un œil. À partir de 15 ans, les enfants, hein. C’est pour les grands.

3 réflexions sur “Le portrait chinois livresque

  1. Bonjour Lupiot,

    Je n’ai jamais entendu parler du livre que tu « aurais pu être » : La Passe-Miroir de Christelle Dabos ; Mais il se trouve que j’aie été à une brocante aujourd’hui et je suis tombée par hasard sur ce livre (sa belle couverture m’avait tapée dans l’œil).
    Je me suis souvenue de ta critique ainsi que celle de Bunny et votre engouement mutuel pour ce roman m’a rendu curieuse.
    Je vais donc lire ce livre et, quand je l’aurai fini, je laisserais un petit commentaire sur la critique de Bunny pour vous dire ce que j’en ai pensé 😉

    Voilà un portrait abrégé de moi :
    – Je ne peux pas répondre à « si j’étais un livre, je serais… » car ça serait forcément un livre Harry Potter mais impossible de trouver l’Elu parmi les 7 tomes. Je vais donc me contenter de : si j’étais une saga, je serais : Harry Potter
    – Si j’étais une couverture, je serais : Eragon de Christopher Paolini, Bayard Jeunesse, 2004, illustration de John Jude Palencar (Ou peut-être Harry Potter 7 Gallimard Jeunesse 2007, illustration de Jean-Claude Götting)
    – Si j’étais un auteur, je serais : Alexandre Dumas
    – Si j’étais un personnage féminin, je serais : Katniss Everdeen dans Hunger Games
    – Si j’étais un personnage masculin, je serais : Albus Dumbledore (J’avais d’abord pensé à Gandalf, puis je n’ai pas pu m’empêcher de penser à son ‘homologue’ un peu dingue qui raffole de sucreries)
    – Si j’étais un accessoire de lecture, je serais : un lit (Comment lire ou travailler si on n’a pas un bon lit moelleux pour s’assoir ?)
    – Si j’étais un classique, je serais : Le Père Goriot de Balzac (ou peut-être Cyrano de Bergerac aussi)
    – Si j’étais un livre collégien, je serais : Le Destin de Linus Hoppe d’Anne-Laure Bondoux
    – Si j’étais une adaptation cinématographique d’un roman, je serai : Le Parrain de Coppola ou Seigneur des Anneaux de Peter Jackson
    – Si j’étais une saga que je n’ai pas encore lu mais que j’ai envie de lire, je serai : À la Croisée des Mondes de Philip Pullman
    – Si j’étais une saga, je ne serais PAS : Les Chroniques de Narnia de Lewis (Mon dieu, j’ai commencé le premier tome, je me suis dit, « lis le deuxième il sera sûrement meilleur », j’ai lu le deuxième et… bref, j’ai pas aimé (euphémisme). Où trouver le courage de continuer ?)
    – Si j’étais un classique, je ne serai PAS : Au Bonheur des Dames de Zola

    Voilà, je retourne à mes lectures,
    Cristina Potter
    Mon mail : cristinapotter7@aliceadsl.fr

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  2. La passe-miroir va te ravir, à mon avis 🙂 (C’est un ressenti personnel, mais pour avoir posé la question à l’auteur, c’est aussi comme ça qu’elle a nourrit son imaginaire : l’univers m’a rappelé à la fois Harry Potter et les animés de Miyazaki !)
    J’ai hâte de lire ton avis. (T’es une petite chanceuse, le tome 2 sort dans les jours qui viennent, alors que les lecteurs de la première heure l’attendent depuis presque 3 ans)

    Trop cool ton portrait ! C’est génial d’avoir répondu ❤
    -Eragon : lu trop tard, jamais accroché. Mais les couverture envoient, je le reconnais.
    -Alexandre Dumas : mon héros. Sérieusement, il est parmi mes auteurs favoris… Joli choix !
    -Katniss : tu es donc maussade, misanthrope, socialement maladroite, solitaire, idéaliste, tête brûlée et tête de mule, passionnée et émotionellement fragile ? (C'était la psychanalyse de Katniss en 1,5 ligne.) (J'aime bien ce personnage :x)
    -Albus : tu es donc canaille, sentimentale, manipulatrice et rigolote ? (C'était la psychanalyse d'Albus en 0,5 ligne ! Je me fatigue)
    -Le Père Goriot : pas lu, mais je n'ai pas apprécié ce que j'ai lu de Balzac. Enfin, c'est inégal… (Ahhh, Cyrano… <3)
    -Linus Hoppe !! Lu il y a si longtemps que je serais incapable de le résumer, mais j'en garde un super souvenir ! J'ai réalisé en fouillant chez mes parents que j'avais ce livre dans des cartons, et ai reconnu le nom d'Anne-Laure Bondoux uniquement parce que je venais de lire Tant que nous sommes vivants… C'était étrange et drôle.
    -Le Parrain et Le Seigneur des Anneaux : pas lu Le Parrain (j'ignorais que c'était un livre, madame !) mais les films sont évidemment géniaux… LOTR : je valide l'adaptation x 1000 ; elle a fait à peut près tout ce qu'il était possible de faire pour améliorer ce qui n'allait pas dans les romans (càd : beaucoup de choses, à mon avis). Deux films (ou plutôt franchises) superbes, en somme !
    -La Croisée des Mondes : j'aimerais les relire (je les ai pourtant maintes fois relus quand j'avais entre 12 et 14 ans). Je pense que je ne serais pas déçue : il m'est arrivée de replonger dedans pour quelques pages, et c'est du bonheur en continu. C'est assez typiquement une série qui, comme Harry potter, a su rassembler des publics très différents, notamment en âge. Il y a différents niveaux de lecture (pour un jeune lecteur, c'est d'ailleurs assez complexe et touffu quand on arrive à la fin de la trilogie) et à mon avis, la découvrir à l'âge adulte donne à cette série une personnalité très différente, sans doute plus sombre.
    -Narnia : j'ai lu le tome 1 l'an dernier, j'ai trouvé ça sympathique, ma foi ; un imaginaire chaleureux et une intrigue d'aventure très classique. Il ne faut pas oublier quand ça a été écrit (années 50), et pour qui : c'est pour un public à partir de 8-9 ans, (qui pousse jusqu'à 12-13 ans pour certains tomes de la série il me semble). Il y a un décalage avec les aventures fantastiques adolescentes d'aujourd'hui qui visent plutôt un public de 11 à 15. La densité narrative est différente. Bref, je comprends que tu n'aies pas aimé, je n'ai pas été époustouflée, de mon côté, mais j'ai trouvé ça très sympa. (ça m'a un peu rappelé Le Club des 5 et le Clan des 7, d'Enid Blyton, en fait)
    -Zola : je n'ai pas lu celui-ci, mais Zola est ton ami. Si, si, je te le promets. C'est un chic type. Il reviendra te faire coucou avec des fleurs un de ces jours, et tu le pardonneras.

    Merci pour ton long commentaire.
    Au plaisir de te lire 🙂

    J’aime

    • – Eragon (tome 1) est un livre que j’ai lu à l’âge de 12 ans, j’avais beaucoup aimé : C’est une œuvre inventif, vaste, surtout pour un écrivain aussi jeune (19 ans je crois), et dont j’appréciais l’écriture, un style sophistiqué et fluide. Malgré le manque cruel d’originalité j’ai aimé ce livre parce que je me suis beaucoup attachée au personnage principal. Le point de vue interne à bien fait son travail, je voulais suivre ce protagoniste à travers ses aventures.
      Le tome 2, je l’attendais avec impatience, mais il m’a déçu : il arrive un événement particulier dans le livre qui a tout cassé : Eragon devient plus beau, plus fort, plus intelligent, aimé de tous, il assume son rôle de chef, il a transcendé l’Homme. Eragon devient sage, il se met à penser à des questions ‘existentielles’, sur son rôle à jouer dans le royaume, réfléchit trop sur la dichotomie du bien et du mal, etc…
      S’il y a un truc que je déteste par-dessus tout c’est les héros trop parfait ! Dès lors, je n’ai plus reconnu ce jeune fermier inculte qui agissait selon son cœur. La rupture a été violente, je n’arrivai plus à m’identifier à lui. J’ai lu le 3ème tome cet été avec difficulté, reste l’ultime roman que je vais lire plus par curiosité que par réel envie. (J’en garde tout de même une petite tendresse noyée de nostalgie.)
      Si tu n’as pas accroché dès le tome 1, inutile de continuer la série !

      – Maintenant que j’y pense, c’était bien présomptueux de ma part de me comparer à la fois à Katniss et à Dumbledore ^^ Disons que ce sont des icônes que j’admire beaucoup et que j’aimerai bien ressembler !

      – Il semblerait que Balzac représente pour toi ce que Zola est pour moi. Peut-être n’as-tu pas lu les bonnes œuvres, je ne peux que te conseiller le Père Goriot (la seule œuvre que j’ai lu de Balzac). En ce qui concerne Zola, La Bête Humaine me donnera probablement un avis différent de l’auteur… et qui sait, il deviendra, peut-être, mon ami 😉

      – Ah, je ne connais pas Tant que nous sommes vivants. J’ai découvert l’auteur en 2006, Anne-Laure Bondoux était venue faire une rencontre élève/écrivain dans mon collège, j’ai donc lu les deux livres Linus Hoppe. Je me souviens bien de l’entretient avec l’auteur, ça m’avait assez marqué (j’ai toujours le livre dédicacé dans ma chambre ^^). Ça fait bizarre de la redécouvrir 9 ans plus tard ! Je suis contente pour elle.

      – Ouaip, le Parrain est une œuvre littéraire à la base, de Mario Puzo. Le livre raconte les événements du 1er Parrain uniquement. Je n’ai jamais vu une œuvre audiovisuelle aussi fidèle à son roman : beaucoup de passages sont retranscrits à l’identique avec ses dialogues. Il y a juste certains passages mineurs qui ne sont pas reprit dans le film (des passages qui ne se concentrent pas sur la famille Corleone).
      Les films LOTR sont géniaux parce que, à mon avis, Peter Jackson a réussi à faire les bons choix : il a bien choisi les passages à mettre, les passages à supprimer, les passages à développer – sans oublier sa grosse contribution envers les personnages féminins (quasiment inexistantes dans les bouquins). Une œuvre littéraire assez indigeste (la lecture a été fastidieuse pour moi) est devenu une œuvre cinématographique passionnante.

      – On m’a souvent conseillé de lire La Croisée des Mondes. Tu parles de différents niveaux de lecture, et, même si je suis capable de comprendre la complexité du sens caché, je regrette de ne pas avoir pu lire La Croisée des Mondes pendant ma jeunesse avec un regard d’enfant.
      Il me faut une deuxième vie pour avoir le temps de lire tout ce que je veux lire, et de regarder tout ce que je veux regarder…

      – Je ne me souviens pas assez de Narnia tome 1 et 2 pour en faire une critique constructive, mais je me souviens que je ne me suis pas identifiée aux protagonistes et que je me suis ennuyée (comme tu l’as remarqué, la date de parution et le point de vue omniscient y sont sûrement pour quelque chose).
      En revanche je me rappelle d’une chose qui m’avait fait dresser les cheveux sur la tête : les animaux parlent comme des humains ! J’adore pourtant les animaux mais les voir parler avec leur bouche, et non avec leurs yeux, me remplit d’effroi. (Je sais, c’est débile mais j’y peux rien ^^).
      Je respecte (et admire) ceux qui apprécient cette saga littéraire.
      (Je ne connais pas Le Club des 5 et le Clan des 7 d’Enid Blyton, j’ai commencé à lire à l’âge tardif de 12 ans – un petit sorcier binoclard m’a poussé au cul ; j’étais alors trop vielle pour m’intéresser à la Bibliothèque Rose).

      Merci de me lire 🙂

      J’aime

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