De bons présages, de Neil Gaiman & Terry Pratchett (1990)

En ce jour de l’an, laissez-moi vous présenter le livre le plus drôle de ma bibliothèque : De bons présages*, œuvre conjointe des géniaux Neil Gaiman et Terry Pratchett. C’est aussi le livre que j’ai le plus prêté ou offert autour de moi, un délice de second degré et de mythes revisités.

de bons présages neil gaiman terry pratchettLes puissances d’en haut et d’en bas se sont mises d’accord : l’Apocalypse aura lieu samedi prochain, après le thé ! L’Antéchrist a été envoyé sur Terre, c’est un bout de chou qui s’appelle Abaddon, et dont un ange et un démon, dépêchés par Dieu et Satan, se chargent de l’éducation — par souci d’équité, vous voyez. Sauf que ça part mal, car le jour des onze ans du petit Abaddon, on réalise qu’il y a eu un échange à la maternité. L’Antéchrist, on ne sait pas où il est. L’un dans l’autre, ce n’est pas plus mal, car Aziraphale (ange de son état, bibliophile et libraire à mi-temps), et Rampa (démon, enfin ange ayant …trébuché plutôt que véritablement déchu), à force de vivre sur Terre depuis des siècles et de se retrouver pour le thé tous les troisièmes mercredi du mois, ont pris leurs petites habitudes. Et l’Apocalypse, finalement, les humains ne la méritent peut-être pas ! Les deux compères vont s’allier pour contrecarrer l’avancée des cavaliers de l’Apocalypse, et tout le barda.

Un roman jouissif, pullulant de parenthèses improbables, à l’imaginaire complètement barré, et au style délicieux.

Extrait 1 :

Dieu ne joue pas aux dés avec l’univers, mais à un jeu ineffable de Son invention, qu’on pourrait comparer, du point de vue des autres joueurs (c’est-à-dire : tout le monde), à une version obscure et complexe du poker, en chambre noire, avec des cartes blanches, pour des enjeux infinis face à une Banque qui refuse d’expliquer les règles et qui n’arrête pas de sourire.

Extrait 2 :

Aziraphale collectionnait les livres. S’il avait été totalement honnête avec lui-même, il aurait reconnu que sa librairie n’était qu’un endroit où les entreposer. Il n’était pas exceptionnel en cela. Afin de maintenir sa couverture de libraire d’occasion typique, il faisait appel à toutes sortes de stratégies excepté la franche brutalité pour empêcher les clients d’effectuer le moindre achat. Relents d’humidité désagréables, ambiance lugubre, regards noirs, horaires d’ouvertures imprévisibles — il était terriblement doué.

Pour le mot de la fin, je vous invite à vivre cette année 2015 à la lumière des paroles de l’Antéchrist :

Si on arrêtait de dire aux gens que tout s’arrange après leur mort, ils commenceraient peut-être à mettre leurs affaires en ordre pendant qu’ils sont encore vivants.

Bonne année et bonne lecture !

Lupiot

Lupiot Allez Vous Faire Lire

 

 

 

 


* Good Omens, en V. O.

 

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