L’été où je suis né, de Florence Hinckel (2010)

Livre choisi sans autre raison qu’il était court et que je n’avais rien pour mes trajets de métro de la matinée, L’été où je suis né fut effectivement une lecture rapide, facile, efficace — peut-être moins développée que je l’espérais.

l'été où je suis né florence hinckelLéo est né sous X, et depuis qu’il est petit, il lui parle, à cette X inconnue, ce pilier mouvant de sa vie qui semble l’empêcher de se construire vraiment. Pas que Léo aille de travers, non, il va bien. C’est un chouette gars, aimé de ses parents, détesté de personne, surnageant scolairement sans fournir d’efforts, et riche d’un ami indéfectible, Jason. Mais Léo, bien qu’il n’ait plus l’âge de le faire, parle à X dans sa tête, et ne sait pas si un jour, il s’arrêtera. Il aimerait pouvoir décomposer son passé comme il désosse les carcasses de ses motos pour les reconstruire en mieux. Comment peut-il être lui alors qu’il lui manque un morceau ? Peut-il seulement… aimer, alors qu’il n’est pas entier ?

Un bon petit roman, bien écrit et sans rien de gnangnan, avec des personnages à la saveur authentique. La brièveté de la lecture ne m’a pas permis de mesurer comme je l’aurais aimé le talent de Florence Hinckel, dont ce que j’ai effleuré m’a semblé loin d’être mauvais ; pour vérifier, j’ai acheté la dystopie Bleue, que je reviendrai vous critiquer. L’été où je suis né fonctionne bien ainsi, mais aurait pu gagner en force en étant étoffé*.

Bonne lecture,

Lupiot

Lupiot Allez Vous Faire Lire

 

 

 

 

L’été où je suis né, de Florence Hinckel, Gallimard Jeunesse, 2010, 84 pages


* Initialement publié chez Je bouquine, le récit a dû se soumettre au format de l’abonnement. Ce n’est pas habituel, mais il aurait, à mon goût de lectrice, pu connaître une sorte de gonflement au propane avant son édition dans la collection Scripto, histoire de nous faire décoller pour un petit voyage.

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