Found in translation — L’adaptation des noms dans la littérature jeunesse

Il y a quelques temps je vous ai annoncé l’ouverture de la catégorie Les noms dans la littérature. Me revoilà !

L’adaptation des noms est une question récurrente en littérature. Est-ce que le vrai nom du personnage, c’est Severus Snape ou Severus Rogue ? On a vu des fans s’écharper pour moins que ça. Les espagnols ont choisi de garder tout le vocabulaire anglophone, le Snape, les muggles et tout ; ont-ils eu raison ?

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Débat inutile, on est d’accord : son vrai nom, c’est Snivellus.

Dans quels cas est-il judicieux d’adapter un nom ? Que faut-il prendre en compte, au juste ? À la première question, pas de réponse absolue, à la seconde, plusieurs pistes :

  1. Le lectorat visé
  2. L’intention de l’auteur
  3. Le charme de la V.O.
  4. Les habitudes du genre littéraire

Changer un nom n’est pas une question anodine, puisqu’un nom trimballe avec lui la culture du pays dont il est issu, et aussi des morceaux de l’univers du livre, qu’il sublime. L’adapter peut s’avérer un infernal casse-tête, voire une vraie mauvaise idée. La question de l’adaptation doit se faire en considération de la nature de l’ouvrage, du lectorat visé, et de sa compréhension du texte. Lire la suite

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Interface, de M. T. Anderson (2003)

Article par Bloup

Un petit peu de science-fiction pour changer ? Allez hop !

interface m t andersonEnfin les vacances : Titus et sa bande d’amis partent pour un petit séjour… sur la lune. Là, ils sont victimes, avec leur nouvelle amie Violet, d’un hacker : l’homme spam leurs interfaces, petite puce insérée dans le cerveau dès le plus jeune âge. Désactivées pour leur propre sécurité, les jeunes vont devoir vivre sans cette interface (ce « feed » en V.O.) qui leur permet de tout savoir en temps réel (depuis les dernières soldes jusqu’aux séries à la mode) et à travers un flux incessant de publicités : c’est par ce biais qu’ils vivent et communiquent.

Interface : un intéressant récit d’anticipation. Si le futur pré-apocalyptique décrit fait froid dans le dos, ce n’est pas tant pour la réflexion sous-jacente de ce que l’on pourrait devenir, mais de ce que l’on est déjà. En effet, être accro à la technologie et incapable de penser autrement de ce que nous présentent les médias, ce n’est pas futuriste, c’est maintenant. (Cela doit jouer aussi que le roman date de 2003 : il a déjà 13 ans et, mine de rien, notre interconnexion et notre rapport fusionnel aux réseaux sociaux n’ont fait que s’intensifier.)

mr robot social media

Gif issu de Mr Robot, une série qu’elle est bien.

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