Un livre qui se traverse d’une traite, et réussit le pari subtil de concocter, sur un sujet dur (et brûlant*), une narration équilibrée qui ne soit ni trop sombre, ni trop propre. Car ce sont là les deux écueils d’un sujet comme la fin de la ségrégation aux USA dans les années 50 : de se vouloir trop honnête et de ne devenir qu’un conte cru et cruel, violent dans les luttes et les espoirs qu’il dépeindrait. Ou bien, à l’autre extrémité du spectre, de se montrer trop bien-pensant et donner naissance à une histoire lisse et convenue, entendue mille fois, qui caresserait les blancs dans le sens du poil**.
Les sweet sixteen, ce sont les seize ans d’une jeune américaine, souvent une superbe fête, attendue avec impatience, qui symbolise le passage à l’âge de femme. Et à quinze ans, nos héroïnes ne devraient rien avoir de plus grave en tête que l’organisation de leurs sweet sixteen. Sauf que. Lire la suite