Article par Bloup
Un petit peu de science-fiction pour changer ? Allez hop !
Enfin les vacances : Titus et sa bande d’amis partent pour un petit séjour… sur la lune. Là, ils sont victimes, avec leur nouvelle amie Violet, d’un hacker : l’homme spam leurs interfaces, petite puce insérée dans le cerveau dès le plus jeune âge. Désactivées pour leur propre sécurité, les jeunes vont devoir vivre sans cette interface (ce « feed » en V.O.) qui leur permet de tout savoir en temps réel (depuis les dernières soldes jusqu’aux séries à la mode) et à travers un flux incessant de publicités : c’est par ce biais qu’ils vivent et communiquent.
Interface : un intéressant récit d’anticipation. Si le futur pré-apocalyptique décrit fait froid dans le dos, ce n’est pas tant pour la réflexion sous-jacente de ce que l’on pourrait devenir, mais de ce que l’on est déjà. En effet, être accro à la technologie et incapable de penser autrement de ce que nous présentent les médias, ce n’est pas futuriste, c’est maintenant. (Cela doit jouer aussi que le roman date de 2003 : il a déjà 13 ans et, mine de rien, notre interconnexion et notre rapport fusionnel aux réseaux sociaux n’ont fait que s’intensifier.)