La balade de Yaya, de Jean-Marie Omont, et Golo Zhao (Éditions Fei, 2011-2015, 9 tomes)

Envie d’aventure, de dépaysement et de tendresse ? Laissez-vous tenter par La balade de Yaya

Shangai, novembre 1937. La petite Yaya n’a qu’une hâte : passer son concours de piano ! Malheureusement, l’heure est davantage à la guerre qu’à la musique… alors que ses parents parviennent à réserver une place sur un bateau à destination de Hong-Kong pour fuir les japonais, Yaya s’échappe pour passer son concours !
Mais, surprise par les bombardements, perdue, la fillette rate le bateau…
Aidée de son amie Tuduo et de son oiseau Pipo, Yaya va alors entreprendre un long périple pour retrouver sa famille. Entre les japonais, le scélérat Zhu et autres personnages indignes de confiance, la « balade » n’est pas de tout repos !

La principale qualité de La balade de Yaya est de raconter une aventure pleine d’émotions grâce à un trait de crayon tout simple, doux, rond, et des couleurs tendres et élégantes. L’univers sino-japonais est restitué avec grâce et candeur dans un cadre pourtant inquiétant qui n’hésite pas à partir sur des dominantes sombres. Le résultat d’ensemble est d’une grande beauté.

Ainsi, deux couleurs prédominent :

  1. La naïveté et l’espoir de Yaya sont représentés en jaune ;
  2. La détermination et la révolte de Tuduo sont représentées en bleu.

La simplicité du trait renvoie beaucoup d’émotion, ainsi que les cases enchaînant des scènes en gros plan ou les paysages en pleine page. Le rythme général est donc lent, poétique, comme celui d’une comptine.

Cependant, les scènes d’actions brisent un peu ce rythme avec un certain flou, parfois même de l’imprécision dans les mouvements et déplacements des personnages. Cela m’a un peu perturbée mais n’enlève rien à la douceur de la lecture globale.

Entièrement du point de vue de l’enfance (que ce soit celui de Yaya ou de Tuduo), la série n’en aborde pas moins des thèmes difficiles en suggérant des scènes de guerre et de massacres violents…  Heureusement, le récit est ponctué par l’humour de Pipo, l’oiseau parlant de Yaya !

Les 9 tomes sont au format 18 x 13 cm, mais ils existent aussi en trois intégrales au format « bd classique ». (Un choix plaisant, selon les trous dans votre bibliothèque que vous cherchez à combler !)

(Exemple du petit format en 9 volumes : souple, à l’italienne.)

Une jolie petite découverte que cette balade aux personnages attachants auxquels rien n’est épargné. L’amitié de Yaya et Tuduo, que rien ne destinait à se rencontrer, est un bel hymne à la combativité et à l’espoir.

Bonne lecture,

Bloup

2 réflexions sur “La balade de Yaya, de Jean-Marie Omont, et Golo Zhao (Éditions Fei, 2011-2015, 9 tomes)

  1. Ooh! Cette bd a l’air génial ! Je ne suis pas forcément réceptive au style un peu « manga » mais là la douceur et les couleurs me parlent beaucoup ! Et rien que les noms sont trop choux et m’immergent dans un autre univers. Merci pour la découverte !

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