FAQ #3. L’ESPRIT CRITIQUE. Comment développer son esprit critique en littérature, apprendre à bien analyser les livres ? (2/2)

Puisque plusieurs personnes font assez confiance à la mignonne petite patate germée que je suis pour me demander des lumières sur le sujet…

…je vais répondre à ma hauteur de haricot prématuré, avec les armes à ma disposition, issues de ma propre expérience.

Cet article fait suite à la partie 1, parue dimanche. Si tu ne l’as pas lue, je t’incite à commencer par là, tu te sentiras ému et content, car elle ne parle pas d’épanadiplose, contrairement à cette partie 2.

Si tu l’as déjà lue, c’est que tu es grave déter à développer ton esprit critique. Alors go !

COMMENT DÉVELOPPER TON ESPRIT CRITIQUE EN LITTÉRATURE ?

  1. APPROFONDIS TES AVIS NÉGATIFS

Pour développer son esprit critique, il faut apprendre à mettre des mots précis sur ce qui est bon ou mauvais.

Oui, bon, j’aime bien partir des évidences. Quand on aime ou déteste un livre, on a mille façon de le dire, en le comparant à un soleil d’été ou un étron puant. Ce qui va nous instruire, cependant, c’est de mettre précisément le doigt sur pourquoi c’est un soleil d’été ou pourquoi c’est un étron puant.

Or, je trouve l’exercice particulièrement intéressant dans ce dernier cas (celui de l’étron puant, donc). Pourquoi ? Car :

  1. On met assez rapidement le doigt sur ce qui nous irrite, ce qui nous crispe, ce qui nous donne envie de défenestrer l’auteur, les personnages, et tous leurs proches — alors qu’il est souvent bien difficile de dépasser l’admiration muette, lorsqu’on aime vraiment ce qu’on lit (l’analyse nous échappe, de façon semi-involontaire). Tandis que quand on est déjà partis pour estourbir mentalement l’auteur et sa clique, il est plus facile et très intrigant de détricoter les éléments de construction, de style, de caractérisation de personnage, qui mènent à cette irritation. D’ailleurs, on y trouve une espèce de satisfaction sauvage que nul d’entre nous ne niera.
  2. On apprend énormément de ce qui ne fonctionne pas : comprendre ce qui fait un mauvais roman, une mauvaise intrigue, un mauvais personnage, etc., permet, en creux, de dessiner les contours de ce qui fait un bon roman, une bonne intrigue, un bon personnage.

Une fois qu’on a mis le doigt sur un problème précis dans un roman, cela éclaire notre lecture de tous les suivants, car on y est plus attentif.

L’inverse n’est pas (aussi) vrai : il y a beaucoup d’outils stylistiques différents, et trouver un atout dans un roman ne veut pas dire que cela fonctionnera dans le suivant.

« Oui mais je n’arrive pas à mettre des mots précis sur ce qui marche et ce qui ne marche pas », grognes-tu en shootant dans un caillou d’un air maussade à la Louis Garrel.

Ça se pratique, mon chou à la moue boudeuse. Essaie d’expliquer ton point de vue, de le justifier à quelqu’un d’autre (dans une critique, dans une discussion…) c’est ainsi que l’on progresse, vraiment. J’aimerais bien t’orienter vers un revendeur de Pur Esprit Critique Extra Piquant Méchamment Acide, mais ils ont été retirés du commerce suite à des incidents successifs en 1520 ayant mené à « la Réforme ». On m’a dit qu’il y avait eu des blessés.

Quand tu développes ton point de vue, gare à l’effet « envolée émotive » où l’on s’écoute parler / se regarde écrire à grand renfort de lyrisme ou d’humour ; l’exercice, ici, c’est vraiment de qualifier ce qui coince. Le style de la critique ne doit pas remplacer le propos, mais le servir.

Même si toi même tu sais que j’aime bien l’humour et les envolées émotives.

Mets-toi dans une position de juré dans un prix littéraire, et donne à tes confrères pointilleux (qui sont dans l’erreur, bien sûr, s’ils ne sont pas d’accord avec toi) *une* raison pour laquelle, ce roman-là, il faut l’écarter, ou au contraire, pour laquelle on ne peut absolument pas l’écarter.

Mon expérience personnelle :

Personnellement, c’est en gérant les manuscrits (en édito) que j’apprends à qualifier les atouts et faiblesses des textes.

C’est le meilleur exercice pour aiguiser son esprit critique : tu reçois un manuscrit et, pour X raison, tu trouves que celui-là, c’est de la daube. Bon. Ça arrive. Mais il faut rédiger une réponse, ne pas laisser l’auteur suspendu dans le vide. La démarche d’envoi d’un manuscrit est pleine d’espoir et de confiance, la réponse doit respecter cela. Au moment de rédiger ma réponse (s’il s’agit d’une réponse argumentée), je vais donc souligner quelle qualité j’ai trouvée au manuscrit mais quel élément m’empêche de le retenir (pour la maison d’édition X, à l’instant T), et c’est là que je vais peiner comme une galérienne pour mettre précisément le doigt sur ce qui n’allait pas, et tenter de l’exprimer clairement, afin que l’auteur 1) comprenne et 2) progresse. J’apprends autant que lui, dans cette démarche.

Avec le temps, certaines faiblesses me sautent aux yeux, car une fois qu’on a nommé quelque chose, on l’a conceptualisé, et on le reconnaît mieux.

En parlant de ça…

  1. CHERCHE LES NOMS SAVANTS DES GIMMICKS QUE TU REPÈRES

Bon, y a un moment, on a beau tourner autour de la question, on en arrive au sujet qui fâche : la formation. Pour faire de la bonne critique littéraire, il faut une formation littéraire.

*Ici, trompés et trahis, les lecteurs font leurs bagages et s’en vont en tapant des pieds, rageurs.*

MAIS NON REVENEZ.

Si je vous dis que je n’ai pas fait une seule année de Lettres depuis le Bac, ça vous rassure ?
Si je vous dis qu’il suffit de s’intéresser à un sujet pour devenir bon dedans, ça va mieux ?

Hmm ?
Parce que c’est vrai, hein ? Je vais jouer les tata 5 minutes :

Si tu aimes un truc, tu as tendance à le pratiquer et,
chemin faisant, à devenir plutôt bon dedans
.

On peut se former seul, tranquilou. On évolue alors, tel un Pokémon radieux, en « lettré autodidacte ».

Mise en pratique :

  1. Tu ouvres un livre, et comme tu aimes lire, tu en ouvres un deuxième et au bout d’un moment, tu te dis « Ho ho, j’aime beaucoup quand le livre finit sur la même phrase que celle sur laquelle il a commencé, c’est tellement la classe, rhalala ! »

    Benedict Cumberbatch pour votre plaisir.

  2. Alors, comme tu aimes lire et que tu es curieux(se), tu tapotes dans Google comme un idiot « Nom figure de style quand ça commence et finit pareil »… et, miracle, tu découvres qu’un autre idiot s’est déjà posé la même question sur un forum — ou, encore mieux, tu tombes sur une liste de figures de style, et y pêches la tienne.
  3. « Épanadiplose. Rhôôôô quel beau nom de maladie dermatologique. », songes-tu en grattant nerveusement ton coude hypocondriaque.

C’est ainsi que je procède (puisque je n’ai pas la science infuse) (et que mes souvenirs de 4ème sont loin). Et c’est ainsi que je conseille aux dilettantes de procéder : les amateurs de littérature que nous sommes n’ont pas toujours l’énergie, le temps, et la mémoire nécessaires à l’épluchage rigoureux de l’interminable page Wikipédia consacrée aux figures de style. À attaquer la liste alphabétiquement, on se transformerait rapidement en légumes. MAIS, dès qu’un gimmick nous intrigue, nous plaît, nous pouvons aller nous frotter à l’ami Google. Et ainsi, l’air de rien, tiret par tiret, lettre par lettre, on lui fera sa fête, à cette liste de interminable…

Quel intérêt ?
Décrypter la présence d’une figure de style intéressante
+ découvrir son nom soi-même
= lui donner une réalité
= 200% de chances de s’en souvenir
(et de la repérer plus facilement par la suite)

Ainsi, on affine sa perception, ce qui était le but avoué. Après quoi on devient un génie, ce qui est un simple bonus. Je conseille ensuite de s’auto-couronner King of Books, puis de se faire construire un trône en livres. Et enfin, de ricaner en joignant les phalanges sous son nez d’un air positivement diabolique.

Voilà, tu as presque fini ta métamorphose en Licencié ès Lettres (je te laisse voir si tu souhaites acheter la veste en tweed rapiécée aux coudes).

Encore quelques pistes pour la route :

  1. Fais l’acquisition d’un livre de figures de style (à précisément 3,5 cacahuètes chez un bouquiniste) et place-le stratégiquement dans tes toilettes. Là, tu n’en liras qu’une entrée à la fois (parfait pour se cultiver sans s’en rendre compte).
  2. N’hésite pas à consulter des pages explicatives quand tu as des interrogations, surtout si elles te semblent idiotes et que tu n’oserais jamais les formuler à voix haute. (Par exemple : Parler Français, Le Projet Voltaire…) (Ma hantise : qu’on me demande à brûle-pourpoint s’il y a un « S » à « PARMI »)
  3. Lis des sources d’analyse littéraire (imprimées or not), comme par exemple celle-là : Abécédaire des concepts de la littérature jeunesse, par Clémentine Beauvais.

Enfin, parce que mon affaire, ça commence à ressembler à un cours,

  1. SORS DE LA LITTÉRATURE

Prenons un peu l’air et allons du côté des critiques de CINÉMA !

La littérature et le cinéma ont plein de choses en commun. Aussi, on peut enrichir sa culture de ce qui fait un bon livre en développant son appréciation de ce qui fait un bon film.

  1. Le cadrage, les angles, le choix de ce qu’il y a à l’arrière-plan, etc., qu’est-ce que c’est sinon un point de vue de narration ?
  2. La lumière, les transitions, les couleurs, qu’est-ce que c’est sinon l’ambiance, le style ?
  3. La qualité des dialogues et le jeu des acteurs, qu’est-ce que c’est sinon la bonne caractérisation et l’incarnation des personnages ?
  4. Le montage et la structure temporelle du film, qu’est-ce que c’est sinon le rythme et la construction du récit ?
  5. Etc.

Je vous invite à regarder les vidéos critiques de certains très bons youtubeurs issus du monde du cinéma : on découvre des choses sur la littérature, oui, absolument. Mon favori de toute la vie, c’est Karim Debbache.

Et avec lui, ce qui est bien, c’est qu’on fait d’une pierre deux coups en suivant aussi le point 3 (Mettre des mots précis sur ce qui est bon et ce qui est mauvais… surtout quand c’est mauvais) car il présente souvent des films plutôt (voire franchement) perraves. Si je vous le recommande, c’est parce que :

  • C’est intelligent — il parle à 1000 à l’heure et on apprend douze trucs à la minute
  • C’est très drôle — le crew part dans des délires WTF pour ponctuer l’analyse pointue, ça équilibre
  • C’est extrêmement bien écrit et réalisé — on sent que ce sont des pros.

Karim Debbache a deux séries de chroniques de cinéma à ce jour :

  1. La première, Crossed, sur Youtube
  2. La seconde, Chroma, sur Dailymotion

J’ai appris énormément sur la bonne littérature à l’écouter parler de mauvais films !

§

Évidemment, je n’ai pas ouvert cette FAQ avec le point #0 « Lis des livres », parce que DUH.

Cependant il m’apparaît important de signaler que la qualité de ton esprit critique en littérature n’est pas directement corrélée à la quantité de livres que tu lis par mois. Tu peux lire 50 livres et les trouver géniaux ou pourris sans réfléchir à pourquoi. Tu peux à l’inverse lire 3 livres et y réfléchir si fort que tes oreilles fument. Ce n’est pas ce que tu lis, mais comment tu le lis, qui importe ici.

§

C’est la conclusion de cette session « FAQ » sur l’esprit critique. Ces 5 astuces reflètent mon point de vue personnel, et pas mal de gens seraient probablement en désaccord de principe avec cette approche touristique. Mais justement, ici, je m’adresse aux dilettantes. Et, aussi, j’aime beaucoup les professionnels qui ont su rester des touristes dans leur domaine, qui continuent de s’émerveiller, savent qu’ils ne savent rien (#RPZ Socrate), ont leurs propres senseï littéraires et, beinveillants et curieux, considèrent qu’ils apprennent autant qu’ils enseignent.

Si vous avez d’autres astuces à suggérer pour continuer à affuter son esprit critique hors des bancs de la fac, partagez-les !

La mignonne petite patate que je suis vous en sera reconnaissante.

À bientôt pour d’autres chroniques,

Lupiot

Lupiot Allez Vous Faire Lire

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20 réflexions sur “FAQ #3. L’ESPRIT CRITIQUE. Comment développer son esprit critique en littérature, apprendre à bien analyser les livres ? (2/2)

  1. Coucou,
    je viens de lire les deux parties de ce FAQ. Merci pour Benedict Cumberbatch. J’adore ces films. En plus, il semblerait qu’il soit un lecteur. Que demander de plus?

    Bref, l’essentiel c’est ce FAQ. Je suis d’accord avec toi. JE fais partie d’une association avec laquelle on échange sur les livres. Ils m’ont permis de me mettre tout doucement à la BD, genre que je détestais parce que je n’avais pas trouvé ce qui me correspondait. Je me suis mise à lire des polars/thrilles que je ne lisais que très peu (c’est encore faible mais je m’améliore). Je reste quand même dans l’imaginaire mais je m’ouvre aux autres genres.

    Cependant, me concernant, je ne sais pas si mes chroniques sont bien faites. Au début, je n’avais pas de blog de peur de ne pas savoir m’exprimer…jusqu’à ce que ma libraire l’apprenne et me dise « Quoi? J’ai dit aux autres que tu en gérais un! » Du coup, j’en ai fait un aussi parce que l’idée me trottait dans la tête. Je sais que c’est un petit blog, que je n’ai pas beaucoup de vue (même si c’est mieux en ce moment) et je chronique tout. D’après les retours que j’en ai, il semblerait que mon blog soit apprécié mais je doute encore par moment.

    Bref, je pense que je me suis un peu éloigner du sujet avec mon roman en guise de commentaire mais j’aime bien ton article même si je ne vais pas jusqu’à chercher les figures de style (je préfère chercher la définition des mots inconnus au bataillon pour moi). Et je suis rassurée de savir que sans formation littéraire tu as la chance de travailler dans ce milieu là. Quand j’ai voulu tenter le coup, on m’a dit « vous n’avez pas la formation nécessaire malgré votre motivation. Je préfère quelqu’un capable de me parler de son métier avec un vocabulaire adéquat ». Bref, quelqu’un qui passe son temps à utiliser des mots que la majeur partie des français ne connaissent pas. Ça fait mal mais je m’en fiche. Finalement, je me dis que c’est pas plus mal et que ma passion pour les livres le restera.

    Je tiens à te remercier encore pour cet article qui fait du bien et à ton humour aussi (j’adore tes expressions)

    Aimé par 1 personne

    • J’aime beaucoup les commentaires de 42 km de long, aussi, merci pour ça. (<3)
      La honte du jour : je n'avais pas fait le lien entre ton pseudo et ton blog, alors que je connais les 2. AHEM.
      Il est très bien ton blog, notamment parce qu'il a une grande honnêteté critique et intellectuelle : tu ne dis pas que c'est bien par devoir, et tu partages un point de vue franc, intime, entier, ce qui est extrêmement agréable. (Ma phobie bloguesque : touuuutes ces critiques trop positives et un peu creuses, parfois alors même que l'on sent que le rédacteur/la rédactrice n'a pas adoré le livre. POURQUOI ? Pourquoi te déshabilles-tu de ta personnalité au moment d'écrire ?? Bref toi, tu ne fais pas ça.)

      Concernant l'aspect critique : je suis, dans cet article, dans la position de répondre à la demande de plusieurs personnes, c'est pour ça que je le classe dans "FAQ", je ne suis absolument pas dans une démarche visant à convaincre tout le monde de s'y mettre. La lecture et la tenue d'un blog doivent rester avant tout un plaisir, et chacun vient piocher ici ce qui l'intéresse/ ce dont il a envie.
      Pour le côté "vous n'avez pas la formation adéquate" : il faut un minimum de formation bien sûr, ne serait-ce que pour désamorcer le l'aspect "CV-hors-sujet" (c'est mon master édition qui fait ça) mais un CV peut se remplir de plein d'autres expériences que de diplômes. Les 2/3 du miens = mon implication perso dans la littérature (blog, magazines, etc.). Faut développer à fond ton implication dans ton association, par ex., si tu cherches dans le domaine du livre !

      Merci encore pour ton super commentaire.

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      • Merci pour les compliments (je te pardonne de ne pas avoir fait le lien entre le blog et moi). Ça me fait plaisir.

        Et je vais suivre tes conseils. J’ai déjà fait un stage en médiathèque et travailler comme assistante documentaliste. Je pense que ça peut aider mais bon…Enfin je verrais. Pour le moment, je pense surtout à payer mes factures. mdr

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  2. Voilà…papier, crayon, je prends des notes et je commence ma réflexion pour construire ma propre méthode infaillible d’analyse littéraire. Et puis, innocemment je clique sur le lien qui m’envoie vers l’Abécédaire des concepts de la littérature jeunesse de Clémentine Beauvais, tiens ça ne me dit rien cet article là, je lis quelques passages, je m’interroge, je prends des notes, je m’arrête l’air pensif, je pousse des oh et des ah MAIS OUI, C’EST CA, VOILA. Toutes les lumières s’allument au plafond. Merci Julia et Clémentine. Je crois que je vais passer ma (vie)nuit en mode analyse littéraire. 😉

    Aimé par 1 personne

  3. Pour ceux qui veulent un autre genre d’exploration, il y a aussi les MOOC, Mass Online Open Course, en gros la fac a la maison et sans partiels ni crédits a valider. L’université de Liege par exemple vient d’en proposer un gratuit, ouvert a tous, sur la littérature jeunesse. Ca permet a ceux qui n’y connaissent pas grand-chose de se familiariser avec le domaine et a ceux qui sont des obsessifs-compulsifs de la LJ de prendre un grand bol de jeunesse et, mine de rien, d’apprendre un tas de nouveaux trucs: auteurs, bouquins, mais aussi concepts et approches. L’esprit critique en sort grandi, affuté, embelli. Tout ca. 🙂

    Aimé par 1 personne

    • Oui ce MOOC avait l’air vraiment bien, on ne m’en a dit que de bonnes choses. Et c’est en effet une géniale façon d’élargir et affuter sa vision de la littérature ! (C’est trop tard pour cette inscription-là cela dit)
      Ici j’avais vraiment une approche « hors enseignement », qui tendait à donner des pistes à ceux qui veulent développer l’analyse littéraire sur leur temps de loisir (ce qui peut aussi être le cas avec ce MOOC, mais tout de suite ça ressemble plus à des cours.)
      Merci pour ton message !

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  4. Wouah, quelle belle découverte que ce blog !
    Aisance, humour, malice.
    Article très intéressant, très inspirant. Merci !
    Le seul bémol, selon ma petite personne, ce sont ces gifs animés qui piquent mes yeux de myope-presbyte ! Peut-être un problème générationnel !!!
    🙂

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    • Wouah toi même ! Quel commentaire ! Merci beaucoup.

      Haha les gifs, c’est un peu la marque de fabrique, ici. C’est peut-être générationnel, je ne sais pas, mais tu n’es pas la seule à y être allergique. À l’inverse, de nombreux lecteurs adorent et viennent en partie pour cette dynamique texte-image là.
      Personnellement je les utilise comme des illustrations (d’ailleurs, je les alterne avec des images non animées, de temps en temps), car je considère qu’un long bloc de texte ne donne absolument pas envie de s’engager dans la lecture, sur le net. (C’est un effort conscient de communication, en fait. Il ne fonctionne pas sur tout le monde !)

      Aimé par 2 personnes

  5. Aaaah, bravo, bravo pour cet article, parfait en tous points ! ♥ J’ai déjà tenu un ou deux blogs (je n’oserais pas utiliser le terme « littéraire(s) ») et je me suis souvent retrouvée frustrée parce que, eh bien, j’ai du mal à sortir du : « J’aime bien ce livre parce que c’est bien » et « Ce livre est nul parce que c’est nul ». Bon, j’exagère (déjà parce que je ne dirai pas qu’un livre est nul (même si parfois, ça brûle les doigts…)), mais j’ai vraiment du mal à trouver à les mots qu’il faut. Et quand j’écris cinq lignes d’une critique qui ma foi me satisfait, j’en lis une autre de trouze mille paragraphes et forcément, je me sens telle une petite crotte. Faut pas se comparer, je le sais bien, mais c’est humain. Mais j’y travaille aussi. Donc, bref, encore une fois, merci pour cette FAQ hautement instructive et je m’en vais de ce pas lire l’abécédaire de Clémence Beauvais (Les Petites Reines <3)
    (Et j'aime bien les gifs. Point trop n'en faut, mais je trouve que tu les utilises avec parcimonie, alors ça va ^^)

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  6. Merci pour cet article. Je sais que j’ai encore beaucoup de progrès à faire pour améliorer mes présentations de livres (je n’appelle pas ça des critiques, mon but étant, comme en bibli, de donner envie à quelqu’un de lire un livre que j’ai aimé…Je ne suis pas critique littéraire, loin s’en faut !) mais j’y travaille, la preuve !
    L’abécédaire de Clémence Beauvais à l’air super intéressant et je vais essayer de me procurer le livre sur les termes littéraires. Comme d’ab, votre article est à la fois intéressant et amusant ! Bonne continuation.

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  7. Très intéressant cet article. C’est pourtant vrai: il est facile de mettre le doigts sur les défauts et beaucoup moins de mettre le doigts sur les qualités quand on ressort d’un livre où tout coule de source et semble juste parfait. Je suis souvent confrontée à ce problème, alors quand un livre me plaît vraiment j’essaie de me poser les questions de base: l’intrigue, les personnages, le rythme, le style. Je me concentre là-dessus et j’essaie de parler de chacun de ces éléments, de mettre des mots dessus. Ça m’aide bien en général!

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  8. QUOUA ? Je n’ai pas encore commenté alors que j’avais commencé dans le tram… Voulant te parler de mes 3e, avant de me rappeler que je l’avais déjà fait moult fois.

    Bref, sacré cheval de bataille et encore une fois très bien expliqué (je vais finir par inscrire ton blog dans les lectures obligatoires de rentrée pour mes élèves, tiens) (genre on donne des lectures obligatoires) (mais là, je devrais) (BREF.)
    Tu es très juste quand tu parles des critiques positives, pour lesquelles j’ai encore beaucoup de mal ! C’est facile de parler d’un livre qu’on n’aime pas mais alors quand on a aimé, à part un « pfff, mais oh… mais voilà quoi… » (R., si tu m’entends…). Et j’en ai fait les frais en voulant défendre bec et ongles « Je suis ton soleil », mais je m’en suis bien tirée je crois ! Et puis d’aller toujours rendre visite à ma libraire, j’essaye parfois d’étayer mon « lui je l’ai fini, il est trop cool, faut le lire » ah ah, mais ce n’est pas toujours gagné.

    Je note également la chaine ciné. De mon côté j’ai surtout regardé Durandal (Pourquoi j’ai raison et vous avez tort), qui m’a donné quelques idées d’analyse (notamment les comic reliefs !).

    Bref, merci petite patate de nous ramener sur la voie de la sagesse livresque, ô grande sensei !

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  9. Merci pour cette FAQ très éclairante ! Après sa lecture, je me suis procurée le « Lexique des termes littéraires ». Passionnant, c’est le genre de livres où tu te dis « Je n’ai pas tout compris, mais je me sens plus intelligente » xD Je ne saurais toujours pas expliquer ce qu’est une métalepse ou une hypallage, mais au moins, je sais que ça existe ^^ Et l’abécédaire de Clémence Beauvais est très intéressant aussi.
    Merci donc, mignonne petite patate germée, pour tous ces conseils !

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  10. Pingback: C’est le 1er, je balance tout ! #5 – Histoires vermoulues

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