FAQ #3. L’ESPRIT CRITIQUE. Comment développer son esprit critique en littérature, apprendre à bien analyser les livres ? (1/2)

Puisque plusieurs personnes font assez confiance à la mignonne petite patate germée que je suis pour me demander des lumières sur le sujet…

Ci-dessus, une petite patate mignonne. Je suis encore étonnée et ravie d’avoir dégoté ce gif, qui illustre parfaitement mon propos.

…je vais répondre à ma hauteur de haricot prématuré, avec les armes à ma disposition, issues de ma propre expérience. Cette expérience, pour les personnes qui ne me connaissent pas, est la suivante :

  • à part un Bac L, je n’ai pas de formation littéraire (pas de fac ou de prépa Lettres (j’ai fait du droit — puis un master d’Édition), ce qui est important ici, car je parle de forger son esprit critique en autodidacte (ça veut dire tout seul comme un grand, sans l’Éducation Nationale pour te tenir la main) ;
  • je tiens ce blog consacré à la littérature jeunesse ;
  • j’ai pas mal travaillé en librairie ;
  • je travaille dans l’édition ;
  • je lis beaucoup.

COMMENT DÉVELOPPER TON ESPRIT CRITIQUE EN LITTÉRATURE ?

J’ai un sentiment d’imposture magnifique à rédiger ça, mais go !

  • 1. PARLE DES LIVRES QUE TU LIS AVEC DES GENS

Discuter de littérature avec d’autres férus de littérature, professionnels ou amateurs, est le meilleur moyen d’enrichir sa culture du sujet.

Même si on n’est pas toujours d’accord, si on n’a pas forcément eu le même ressenti, les mêmes idées à la lecture du livre, en en discutant, de nouvelles considérations émergent à la rencontre de deux visions.

Mettre des mots sur son ressenti permet, peu à peu, de changer le ressenti en analyse. De passer de l’émotion au raisonnement.

Attention, on n’abandonne pas l’émotion en cours de route, elle a son importance. Mais on l’enrichit par une approche plus réfléchie. C’est cet enrichissement qui nous amène, progressivement, à la critique constructive.

  1. TROUVE TON SENSEÏ

Bon, discuter, c’est la base. Ensuite, je vais insister sur la démarche de chercher à échanger avec des personnes ayant un dan ou deux de plus que toi sur le sujet. Pourquoi ? Parce que ce sont des échanges où l’on apprend beaucoup plus à la minute, étant « tiré vers le haut », challengé par la discussion.

En un mot, mon ami, il faut que tu trouves ton senseï.

Quand on veut perfectionner son jeu de jambes à la boxe, on demande conseil à un boxeur chevronné, on le regarde faire, on l’imite. Quand on veut se mettre au tricot, on ne se contente pas d’acheter des aiguilles et des pelotes, on trouve quelqu’un qui pratique l’activité avec une certaine aisance, on s’assoit à côté d’elle, et on s’interrompt quatorze fois par minutes pour lui demander son avis, se faire corriger, échanger sur la meilleure façon de s’y prendre.

C’est pareil pour la critique littéraire.

C’est en échangeant sur le sujet avec des gens qui s’y connaissent mieux que toi que tu deviendras bon.

Mon conseil, c’est donc : Parle de livres avec des bons !

« Oui, mais attends », me dis-tu, sourcils contrariés, levant une main comme pour raisonner un cheval se lançant au galop. « Une minute. C’est qui, les « bons » en littérature ? »

Ahhh, mon petit, j’ai une réponse toute simple :

Ceux qui sont meilleurs que toi. Tu le sais, tu le sens, je n’ai pas besoin de te l’expliquer. Tu trouveras toi-même ceux qui, quand tu les écoutes, te font ressentir cette drôle d’élasticité de l’ego : quand tu es à mi-chemin entre le ratatinement intellectuel car, « Décidément, il en sait long, Jean-Guy ! Je suis pas au niveau. » et l’épanouissement de l’âme car, « Parle encore, bel ange, je me sens baigné de ton soleil, et je deviens plus brillant chaque seconde passée en ta présence. » Tu la connais très bien, cette sensation élastique.

(Bon, fais gaffe aux m’as-tu-vu qui se nourrissent de leur prétendue supériorité.)

#Pervers narcissiques de leur petit nom

Il n’y a vraiment rien de mieux pour apprendre la critique littéraire que de trouver son senseï. On ressort de chaque discussion en réfléchissant entre aux idées échangées, et bien souvent avec des tas de nouvelles graines d’idées (et des recommandations de lecture, aussi) (oups, encore ?).

Le senseï est fluctuant et peut être multiple. Tu peux avoir un senseï d’un soir, ce n’est pas une relation exclusive. Aka : cette personne à laquelle tu vas rester scotché(e) pendant tout le cocktail car tout ce qu’elle dit est drôle ou éclairant ou les deux.

Tu peux avoir une longue relation avec un senseï puis constater au bout de quelques années qu’il a perdu son statut privilégié car, grâce à son enseignement, vous êtes désormais au même niveau. (Parfois même, tu sauras au fond de toi que l’élève a dépassé le maître. Mais chut.) Tu as entre-temps gagné un ami de qualité 100% pur produit complice, mais tu as alors le droit de chercher ton senseï ailleurs.

Exemples tirés de mon expérience personnelle :

  • Pendant mon adolescence, mon amie Bunny, rencontrée dans la section reviews de Fanfiction.Net a été mon senseï littéraire, c’est grâce à elle que j’ai progressé dans l’écriture et affiné mon œil de lectrice.
  • Au moment de mon arrivée dans la blogosphère, ce cher Tom de La Voix Du Livre a été mon senseï bloguesque-réseaux-critique.
  • Depuis le début de mes expériences professionnelles dans l’édition, plusieurs membres de l’équipe littéraire de Gallimard Jeunesse, puis, depuis un an, le génial éditeur Tibo Bérard chez Sarbacane, ont été mes senseï de la critique littéraire.

Sans compter tous les auteurs rencontrés, avec qui les échanges sont excitants et passionnants, et qui ont pu être mes senseï d’un soir.

C’est difficilement quantifiable mais, à débattre de plein de sujets littéraires (comme le style, la narration, l’incarnation des personnages, parfois même la traduction) et éditoriaux, j’ai à la fois élargi mon champ de vision et affûté mon regard.

« Mais, et si je n’ai pas de lecteurs dans mon entourage ? » pleures-tu avec tes yeux mouillants. On est sur internet, mon coco. Tu as lu le paragraphe du dessus ? J’ai rencontré Bunny et Tom sur internet. Parle aux gens avec tes doigts sur ton clavier. Quelles que soient tes bizarreries, tu trouveras des zygoto aussi excentriques que toi.

COPAING !

« Mais, et si je ne trouve pas de ‘senseï’, cette perle rare ? », tachychardes-tu en regardant à gauche, à droite, triturant tes petits doigts. Oh, tu le trouveras. Guette la sensation de l’ego élastique. Et en attendant :

  1. Trouve des amis lecteurs curieux et intelligents. Peu importe que vous n’appréciiez pas exactement les mêmes genres (même si, pour lancer la discussion, il faut un terreau commun), ces gens seront de formidables tremplins pour ta culture littéraire.
  2. Lis, regarde et écoute des critiques littéraires (…qui analysent vraiment ce qu’ils lisent). Là, je te parle des blogueurs, journalistes, booktubeurs et autres passionnés qui t’apprennent quelque chose presque chaque fois que tu les lis/entends. Il ne suffit pas qu’ils soient sympas (c’est cool aussi, mais ce n’est pas ce que nous cherchons ici), il faut vraiment que tu ressentes ce petit défi intellectuel à les lire/écouter : « Ah, ouais, je n’aurais pas pensé à ça ! C’est génial. » >> C’est là qu’on apprend, et c’est ça qu’on aime.

Parmi mes favoris, je te fais deux suggestions de blogs…

  1. Dans ta page
  2. À l’horizon des mots

… et deux suggestions de chaînes Youtube.

  1. Lemon June (le lien mène directement à la vidéo ci-dessous)
  2. Le carnet enchanté (idem)

Rappelle-toi enfin que la lecture d’un texte critique ou réflexif, c’est toujours une discussion avec son auteur (soit dans ta tête, soit dans l’espace commentaires).

Un vieux chouchou.

Et l’avantage incomparable des livres, c’est que rien ne t’empêche de quitter la discussion tel un prince si l’autre t’escagasse sévère.

À mercredi pour la partie 2,

Lupiot

Lupiot Allez Vous Faire Lire

29 réflexions sur “FAQ #3. L’ESPRIT CRITIQUE. Comment développer son esprit critique en littérature, apprendre à bien analyser les livres ? (1/2)

  1. Je pense que tu es mon sensei depuis que je suis ce blog ah ah.
    Article très intéressant et très vrai : comme quoi pas besoin de grande formation littéraire (même si certains termes narratologiques ou stylistiques me permettent parfois plus facilement de mettre des mots sur ce que je ressens ou plutôt sur ce qui me gene). C’est vrai que je commence à forger mon esprit critique depuis que j’échange sur internet et notamment sur vos blogs avec Tom (mon sensei numéro 2).
    Je plussoie Lemon June (d’ailleurs ça fait longtemps que je n’ai pas regardé) et dans ta Page mais je les lis trop peu !

    Bref, encore un chouette article, chere maître !

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    • Oui j’évoque la nécessité de se former sur les termes littéraires dans la partie 2. Mais c’est tellement important de commencer par dire que la culture (quelle qu’elle soit, ici en l’occurrence la culture littéraire) commence l’ÉCHANGE !
      Haha je suis heureuse d’être ton senseï. Maintenant, adopte la position du lotus, s’il te plaît.

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  2. C’est marrant ton idée de Senseï car ça m’a permis de mettre des mots sur des personnes que j’ai dans mon entourage, j’ai eu quelques senseï littéraires mais mes préférés c’est les senseï de vie, j’ai deux amis qui sont plus âgés que moi, je les connait depuis trois ans maintenant et à chaque fois qu’on a des grandes conversations je ressent exactement ce « ouah en fait il me reste tant à découvrir, je suis une petite tomate toute petite toute verte, voire même un pépin de tomate à peine planté » couplé au « ouaaaah c’est génial on peut tellement évoluer et en fait je serais jamais une parfaite tomate toute grosse et rouge mais c’est trop chouette car je vais pouvoir évoluer toute ma vie et ces gens m’inpirent et m’aident tellement! » ❤
    Mais pour rester sur la partie littéraire je crois bien qu'avec mon blog je privilégie souvent le côté émotionnel, je garde un morceau d'esprit critique et de toute façon mon petit bagage de lectrice sera toujours là mais j'aime bien aussi parfois lire en lecteur innocent, pour la beauté de l'évasion =D
    Merci pour ton chouette article cher Senseï!

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    • Il est en effet très important de conserver une part d’innocence dans sa lecture, et puis, surtout, il est très important de prendre plaisir à sa critique, aussi, si c’est le côté émotionnel qui te parle le plus, garde-le à tout prix. Je réponds dans cet article à des demandes ciblées de plusieurs personnes en désespoir d’esprit critique, mais ce n’est pas forcément *ta* demande !
      J’aime beaucoup beaucoup ta vie de tomate, la métaphore est prodigieusement adorable.
      Merci pour ton message !

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      • Même si ce n’est pas exactement ce que je cherche dans mes chroniques, ton article m’est quand même grandement utile et me servira pour la partie professionnelle de mon amour des livres ;D Moi je dis, avec une patate et une tomate, on va pouvoir finir par faire un jardin de lecteurs en quête d’évasion et d’évolution! =P

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  3. C’est vrai que discuter avec d’autres personnes plus calées est le meilleur moyen de progresser. Et puis il n’y a rien de plus passionnant que de s’enrichir du savoir d’autres personnes tout aussi passionnées ! Sinon, il faut lire, lire et lire encore, prendre du recul sur ces lectures et chercher pourquoi telle ou telle chose nous plaît dans un ouvrage, ou nous déplaît au contraire. En procédant ainsi, on se rend vite compte que l’on réagit souvent aux mêmes éléments 🙂

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    • Exactement ! La comparaison (par soi-même) d’un livre avec un autre est déjà la source de critique.
      Mais comme nous le disions toi-z-et-moi, la discussion avec des gens plus chevronnés dans le domaine est souvent excitante et extrêmement épanouissante.

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  4. Bien vu l’idée de senseï : je me rends compte à lire ton article que je pourrais nommer quelques maîtres en littérature, dont les conseils ont pu me guider, sur internet comme irl.
    Je suis très touchée que tu mentionnes mon ptit blog 🙂
    Mais oublie ton sentiment d’imposture, tu es parfaitement légitime pour rédiger cet article !

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    • J’adore ce concept de senseï, qui est à la fois un rien vertigineux (on désigne tout de même un « Maître ») et assez amusant (le décalage culturel / la vision qui s’impose d’un maître d’art martiaux et toi dans la position du flamand rose). Il permet surtout de nommer et chérir des relations qui n’ont parfois que cela de précieux : nous apporter une sorte d’épanouissement intellectuel.

      Mais ton blog mérite parfaitement sa place ici, j’espère que cette mention t’apportera de nouveaux lecteurs curieux.

      Merci beaucoup pour ton message.

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    • Merci beaucoup ! Je suis ravie que tu y trouves ton bonheur (tu es toi-même une grande prêtresse de la blogosphère, tes compliments ne tombent donc pas dans l’oreille d’une sourde).

      Merci pour ton message.

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  5. Ohhhh les bons conseils de Madame Lupiot ! * s’en va chercher son senseï idéal *

    Pour tout t’avouer, quand j’ai un doute sur ma manière de critiquer et/ou d’analyser un roman que je viens de finir, je clique sur ma barre de recherche et je tape « Allez vous faire lire » (Bim !). Et là, je me dis bon, qu’est ce qui me plaît quand je lis les articles de Julia ? Comment arrive-t-elle à me convaincre et quels critères analyse-t-elle ? Donc oui,oui tu es très bien placée pour écrire ce genre d’article.
    Je suis contente que tu ais mentionnée Lemon June parce que c’est exactement à elle que je pensais quand j’ai lu ça :  » il faut vraiment que tu ressentes ce petit défi intellectuel à les lire/écouter : « Ah, ouais, je n’aurais pas pensé à ça ! C’est génial. » ».

    Oui je suis encore une jeune padawan qui manque de confiance en elle. Mais j’ai aussi une autre astuce pour développer ma stratégie de critique littéraire. A défaut d’avoir un senseï perso, il est bon d’avoir des personnes intelligentes et à l’écoute autour de soi. Ce genre de personne, plus précisément, qui t’interroge et te met au défi de leur expliquer POURQUOI tu as aimé ou pas ce roman. Acceptant le challenge, tu te tortures donc l’esprit pour trouver les arguments les plus convaincants ! Et PAF ! Ca fait des chocapics ! Ou presque…y a un peu de travail quand même …

    Enfin bref…Vite, vite la partie 2 !

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    • Merciii pour ton message, c’est toujours agréable de te lire, je me retrouve dans ta vision des choses.
      Et oui Lemon June est l’illustration parfaite de ce mélange de défi intellectuel et d’humour que j’adore. Elle est extraordinaire, j’adore ses vidéos.

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  6. réponse plus de 24h après, le choc apoplectique étant (enfin) passé…

    Bon ce lien vers notre blog ça nous met une pression de malade hein, mais ça nous rend toutes fières, nous qui avons surfé pendant très longtemps sur les blogs des uns et des autres avant de se dire « hey, on se lance? ». Au départ, je sais même pas si on se sentait bien légitime dans ce qu’on faisait. En tout cas, on le fait le plus sincèrement possible, et si en plus ça en fait marrer deux ou trois et lire un badaud passé ici par hasard, alors là pour nous c’est le jackpot de la reconnaissance.

    et surtout, je voulais ajouter qu’à titre personnel, je pense que les personnes parfois éloignées du livre ont un sens critique bien plus aiguisé que moi (Marion) (parenthèse n°2 : je ne me permettrai pas de parler au nom de ma chère et talentueuse collègue Lucie). A force d’en lire, des fois, je ne sais même plus si j’aime ou pas, si le bouquin est un ramassis de cliché ou au contraire un miroir efficace de la réalité…

    Tout ceci étant subjectif, suffit de se lancer les amis.

    Okay, j’ai quasi rédigé un article. *faites les taire bon sang*

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    • Hahaha tu m’as fait tellement rire.
      J’aime mettre la pression ! *part dans un rire suraigu à la Cruella*
      Ça me fait plaisir de vous offrir un peu de reconnaissance à toutes les deux, vous méritez tous les lauriers, votre blog est formidable.

      Sur le sens critique plus aiguisé quand on ne nage pas dans le livre H24 : je ne sais pas, honnêtement. C’est vrai que l’on peut manquer de recul dans certains cas, mais d’un autre côté, quand un lecteur lambda me dit que quelque chose est « original », j’ai parfois envie de rouler des yeux à m’en péter les tendons oculaires, parce que, non, avec tout ce que je lis je peux te garantir que ce n’est pas « original », c’est excitant comme tu pain de mie, ton truc.
      L’inconvénient quand on bouffe énormément de *tel genre* de littérature est qu’on en vient, par exigence, à se montrer difficile (notamment envers des ouvrages qui, objectivement, dans l’absolu, sont bons, mais subjectivement, de façon relative, sont bof). Vous me suivez ?

      C’est aussi pour ça que c’est bien de varier les plaisirs et de faire des percées dans la BD, le polar, que sais-je, afin de sortir de sa zone de confort, reprendre du recul, et mieux l’apprécier quand on y retourne.

      Ok moi aussi je suis victime de logorrhée. *faites la taire bon sang* (bis)

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  7. Dans le petit fond de ma tête de personne ayant aucun esprit critique, je trouve ton article parfait ! Je pense me trouver un senseï, enfin je pense que tu es déjà un de mes senseï de la critique car je prends plaisir à lire ton blogs et tous les articles qui tournent autour. Je prends aussi beaucoup de plaisir à regarder les vidéos de Lemon June qui a une capacité d’analyse complètement folle. J’adore me poser des questions après avoir lu vos critiques tout ça tout ça.
    Je pense essayer de prendre le temps de donner un avis sur chacune de mes lecture et surtout d’essayer de donner un avis plus critique, mais j’ai beaucoup de mal car quand je suis entrain de lire je n’analyse pas du tout.

    Merci en tout cas pour l’article, je vais aller de ce pas lire la suite !
    Continue comme ça, je prends vraiment du plaisir à te lire et ton avis à du poids, vraiment !

    PS : je crois qu’il y a quelques semaines je t’ai croisé au Métro à Châtelet. (voilà ceci était une confession)

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    • PS : je passe par Châtelet presque tous les jours, c’est donc fort possible !

      (Oui je commence par le PS)
      Lemon June est gé-niale. Elle me fait rire tout en me faisant réfléchir, et c’est tout ce que je demande !
      Clow : il faut aussi s’autoriser à ne rien dire sur ses lectures, on n’est pas à l’école, hein. Pas obligée de tout le temps être dans une démarche critique. Parfois, je dis juste « Hmm non, c’était nul. » et j’ai pas envie de développer xD
      Cet article est vraiment rédigé en réponse à plusieurs amis et lecteurs qui ont soupiré dans mon oreille « ah la la j’arrive pas à critiquer comme toi, j’aimerais bien développer mon esprit critique de lecteur… »

      …Ce n’est pas forcément le cas de tout le monde ! Restons libres.

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      • Hihi, donc je suis sûre !

        Nous sommes libres, c’est pour ça que je ne me flagelle pas quand je ne chronique pas ! Après je trouve ça très bien que tes chers amis t’ai demandé de faire cet article car il est très bon ! ça me permet de mettre tout doucement en place un esprit un peu critique et d’essaye de mettre des mots sur mes lectures autres que « oui c’était cool » ou « non ça m’a fait chier ». C’est mon propre choix de vouloir développer un peu plus ce que je pense et ce que je ressens, car ça pourrait me faire du bien de faire marcher un peu plus mon esprit d’analyse 😀

        Ton blog est celui qui m’a redonné envie de me remettre à écrire sur le mien, donc je suis très contente d’y lire des articles sur l’esprit critique ça me fait du bien et ça me boost un peu dans ma démarche !

        Réponse au PS : ok, la prochaine fois je cris LUPIOOOOOOT.

        Aimé par 1 personne

  8. Pingback: Un invincible été » Ailleurs sur le web #62

  9. Ce n’est pas fréquent que je laisse un commentaire sur un blog même lorsque l’article me plait ou me parle beaucoup, mais cette fois-ci je me lance !
    On va dire que ça va avec ma nouvelle bonne résolution d’affuter mon esprit critique sur les centaines de lectures que je dévore depuis maintenant plus de 15 ans, démarche qui me paraît bien plus abordable après la lecture de cet article 🙂
    Sur ce, je vais m’inscrire à la newsletter, engloutir le reste de ce blog et noter toutes les bonnes adresses que je croise, salut.

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