Sauveur et Fils (1-2-3), de Marie-Aude Murail (L’École des Loisirs, 2016-2017)

Article par Patatita, nouvelle chroniqueuse

Voilà une saga dont j’attendais beaucoup. Et quand je dis beaucoup, j’entends : « Dernière parution de mon auteure préférée depuis que j’ai 10 ans, miam !! ». J’ai donc ouvert ce livre, déjà prête à l’aimer de tout mon cœur, et c’est avec la joie d’un petit cabri maladroit que je me lance dans cette première chronique !

Rue des Murlins se trouve Sauveur, psychologue clinicien d’origine antillaise. Il partage sa vie entre son cabinet de consultation et son appartement où l’attend son fils Lazare, une simple porte séparant ces deux univers. Il voit défiler chaque jours ses patients comme autant d’histoires personnelles qui se mêlent de drames, d’espoirs. Dans sa propre vie, on suit le quotidien d’un père et de son fils : l’école, les soirées pizza, les fous rires et les secrets de famille.

Voilà trois beaux romans dont j’ai aimé l’écriture comme on aime retourner dans la maison de son enfance, avec les bonnes odeurs du petit déjeuner et le vieux chat qui dore au soleil… et dont j’ai aimé l’intrigue et les personnages comme on se rendrait compte que les habitants sont désormais une bande d’inconnus déjantés — avec laquelle on sympathise très vite ! Lire la suite

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De cape et de mots, de Flore Vesco (Didier Jeunesse, 2015)

C’est aujourd’hui que je vous parle (enfin) d’un livre dont on me rebat les oreilles depuis plus de DEUX ANS avec force enthousiasme et sentiment. Et à raison. Le premier roman de Flore Vesco est étonnant et croustillant comme des Chocopops à la pistache.

« Serine » (contraction de ses 18 prénoms (ok j’exagère un peu) (mais Serine c’est plus simple)) est la fille aînée d’un couple de nobles désargentés qui se chauffe en brûlant petit à petit les livres de la bibliothèque, au grand dam des nombreux bambins qui n’aiment rien tant qu’en entendre les histoires à la veillée. Faute de finances, Serine n’a jamais eu de précepteur et ne sait donc ni lire ni écrire ni multiplier ; en revanche, notre héroïne connaît par cœur l’Odyssée et a un sens de l’à-propos inégalé : avec son esprit en forme de trampoline, elle peut rebondir sur tout.
Ça tombe bien, car elle va en avoir besoin : sa mère a décidé de la marier pour renflouer les caisses du château et remplir les assiettes de ses frères. Serine, cependant, trouve une meilleure solution : elle va devenir demoiselle de compagnie à la Cour du roi, se faire une renommée, une fortune, et sauver la smala. C’est ainsi qu’elle monte à Paris en charrette, et passe 190 pages à faire n’importe quoi.*

* Notamment déjouer des complots.

Pourquoi c’est étonnant

Ce roman est, par certains aspects, extrêmement classique ! En effet :

  1. il commence comme un conte (l’héroïne est l’aînée (ou la cadette, plus souvent) d’une grande fratrie, au caractère et aux dons singuliers, pleine (d’indépendance et) d’abnégation) ;
  2. il continue comme un conte (une fille de nobles désargentés se fait une place à la Cour, s’attire les sympathies du roi et les vipérages des courtisanes, puis la jalousie de la reine aka méchante belle-mère) ;
  3. il finit comme un conte. (…Vous avez cru que j’allais vous spoiler la fin ?) (Vous avez tous lu des contes, allékoi.) (Y a souvent des mariages et des promesses d’amours éternelles et d’enfants nombreux) (les méchants sont punis) (les fermiers deviennent princes) (etc.) (Bref.)

ET POURTANT. Pas si vite !

De Cape et de Mots est complètement, irrésistiblement, absolument inattendu et irrévérencieux. Pourquoi ? Lire la suite

Le monde selon Walden, 8 millions de followers, de Luc Blanvillain (Scrinéo, 2016)

Article par Bloup

Nous avons tous connu, au cours de notre scolarité, un élève différent. Qui ne s’habillait pas comme les autres, ne parlait pas comme les autres, n’avait pas les mêmes centres d’intérêt… Quelqu’un comme Walden.

Le monde selon walden de Luc Blanvillain ScrineoLa vie de Walden au collège serait bien difficile s’il n’avait pas :

  • son meilleur ami, Clément ;
  • sa chère et tendre Zelda ;
  • une technique bien particulière pour repousser ceux qui viennent l’embêter : le chant lyrique.

Au cours de l’une de ces agressions quotidiennes un élève a la bonne idée de filmer Walden, alors habillé en kilt, tandis qu’il entonne l’Amour est enfant de bohème. La vidéo, aussitôt publiée sur YouTube, est un succès tel qu’un célèbre présentateur télé vient faire un reportage sur Walden. Le phénomène Walden est né. Alors que tous les élèves du pays cherchent soudain à lui ressembler, Walden, Clément et Zelda essayent de profiter de la situation pour

  1. sauver une famille de renards égarée en ville,
  2. aider les sans-abri, et
  3. tant qu’à faire, tenter d’instaurer la paix dans le monde.

Mais comme on l’imagine aisément, ils vont apprendre que la renommée est une amie bien peu fidèle(Ne jamais manquer une occasion de citer Gilderoy Lockhart.)

Gilderoy Lockhart

#AtoutComiqueDuTome2

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C’est le 1er, je balance tout (#4, mai 2017)

Quatrième édition de ce nouveau rendez-vous mensuel, qui rime avec « C’est lundi, que lisez-vous ? », et peut se voir comme un complément ou un petit frère dérangé, comme il vous plaira. Je vous invite à l’adopter, il ne mord pas.

Le principe ? Quatre trucs à balancer !

  1. Le Top & Flop de ce que j’ai lu le mois dernier
  2. Au moins 1 chronique d’ailleurs lue le mois dernier
  3. Au moins 1 lien qui m’a fait « Wahou » le mois dernier (hors chronique littéraire)
  4. Et enfin : ce que j’ai fait de mieux le mois dernier

1) TOP & FLOP

Alors, ce mois-ci, en tout, j’ai lu…

  • Beaucoup de bande-dessinées.

 

J’avais solennellement décrété début 2016 que j’allais me remettre à la BD pour me faire une culture du genre au-delà d’Astérix et Death Note — qui sont très très bien, là n’est pas le débat ; le débat c’est que j’ai adressé cette promesse à moi-même sans signer de dette de sang et que, Oups, je ne l’ai pas tenue ! En 2017, face à ce constat, j’ai eu la nette sensation de m’être auto-trollée, d’avoir été trahie par une politicienne ricanante qui ne serait autre que moi-même. Aussi, cette année, je m’y suis réellement mise :

  1. je lis des BD de différents genres (afin de me (re)-familiariser avec les codes, apprendre à les critiquer) ;
  2. j’intercale des « classiques » de la bande-dessinée moderne, trouvés dans des best-of (comme ceux de BDFugue et Bodoï, mais aussi chez des blogueurs et sur des plateformes généralistes comme SensCritique) ;
  3. je découvre le roman graphique.

Chaque mois, j’arrive à me faire une petite sélection éclectique bien sympa, je suis assez assez contente. (Je m’auto-félicite.)

Qui est une bonne fifille ? Mais oui ? Mais oui ? C’est toi ! Qui est la meilleure des fifilles ? Qui ? Mais qui ? C’est toujours toi ! Gentille petite andouillette.

  • Et donc à part de la BD, ce mois-ci, j’ai lu 6 romans :

Oui, j’ai lu Harry Potter 4 en anglais ET en Français. Pour l’art. You know me. (Je me refais toute la saga ainsi.)

MAIS QUID de mes coups de cœur ? Que vous recommandé-je dans cette sélection ? Lire la suite