Top Jeunesse 2016

Janvier ! Saison des résolutions et bilans en tous genres.

J’aime faire des listes, vous le savez. Et vous aimez lire des listes. Dresser sur d’infinis post-it des listes de livres à lire, séries à regarder, missions à remplir, défis à relever, endroits à explorer, etc., c’est se projeter vers l’avenir. C’est de l’enthousiasme, de l’innocence en barre. C’est l’incorrigible optimiste en nous (que nos anxiétés variées n’ont pas réussi à écraser) qui se réveille et sautille, stylo en main, comme un enfant lisant un catalogue de Noël.

-Je veux ça ! Et ça ! Et ça ! Et ça ! OH, ET ÇA AUSSI !

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-Seulement si tu es sage. -Ouiouiouiouiiiiii.

Mais ces listes ne sont pas mes préférées.

Mes listes préférées sont celles qui se tournent vers le passé. Les bilans. Les TOP. Pourquoi ? Pour 2 raisons. (Et, subrepticement, elle commença une liste.)

  • 1) Les Top permettent de dénicher les perles.

Que sont les Top sinon le système de recommandation ultime ? Par là je n’entends pas le plus « parfait ». (Pour une recommandation parfaite, il faut connaître la personne à qui on s’adresse. Obviously.) Les Top permettent de naviguer dans l’océan culturel qui nous est accessible. D’espérer y pêcher le petit poisson d’or du conte, sans se perdre parmi les bancs multicolores étourdissants.

Entrer dans une librairie, c’est pénétrer dans un autre monde, et si fureter fait partie de l’aventure, l’offre est si grande que parfois, c’est décourageant. Surtout quand on entre dans un rayon qui n’est pas « le nôtre ». (Le rayon BD, par exemple, c’est la jungle, pour moi.)

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Librairie Le Divan, à Paris

  • 2) Les Top sont une façon d’apprendre à se connaître.

En ordonnant ses « préférés » et en classant (par genre, origine, langue, longueur, format, etc.), on compte, on trie, on raye, ou souligne, on entoure de petits cœurs, et on prend du recul. Réaliser que nos dix favoris de l’année passée sont *ceux-là* invite à fouiller dans cette direction, approfondir le genre, explorer l’œuvre de l’auteur, mettre son nez dans les ouvrages de la même collection.

Si j’aime tant faire des Top et des Bilans, c’est parce que regarder en arrière permet de mieux se projeter. C’est pour ça que mes Tops annuels sont toujours assortis de recommandations « dans le même genre ».

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Parfois c’est nawak, parce que c’est évidemment corrélé au regard personnel que je porte sur le livre. Faut pas m’en vouloir. On a tous des livres différents dans la tête.

Sur ce, je vous invite à ouvrir votre bloc-notes ; partageons ensemble le plaisir des listes de livres. (Récap à la fin, pour les flemmards <3)

TOP Littérature Jeunesse 2016

À rebours, pour ménager le suspense.

#15. (Oui, c’est un Top 15. C’est trop ? C’est trop de livres, c’est ça ? Hé ben TANT PIS POUR VOUS ! Trop de livres, c’est tout le mal que je vous souhaite. On y retourne ?) (Je suis amour.)

#15. Par bonheur, le lait, de Neil Gaiman, illustré par Boulet (VO 2013, Le Diable Vauvert, 2015)

Je commence ce Top par deux romans vraiment « jeunesse », à partir de 7-8 ans, la grande majorité de cette liste se consacrant ensuite à la littérature adolescente & YA.

par bonheur le lait neil gaiman bouletPar bonheur, le lait, est délirant. Un papa missionné pour aller chercher le lait par ses enfants contrariés qui n’ont plus rien pour mouiller leurs céréales, met beaucoup, beaucoup de temps à revenir. À son retour, il raconte ses aventures. De dinosaure en scientifiques fous, en passant par les vampires, les tribus préhistoriques et bien sûr, les poneys, ce papa a eu bien du mal à sauvegarder l’intégrité de cette bouteille de lait. Mais à chaque accident, par bonheur, le lait…

C’est une aventure jubilatoire, bourrée à craquer de références à l’univers imaginaire foisonnant de l’auteur, qu’il partage avec tous ceux qui ont gardé une âme d’enfant. Plein de second degré, hyper méta, cette aventure n’en est pas moins joyeusement cadencée pour le jeune lecteur qui s’y jetterait la tête la première : une réussite. Et AI-JE PARLÉ DES ILLUSTRATIONS ? Non ? Mea culpa. Les illustrations de Boulet (cf. son site) sont géniales.

Cf. Des livres pour les parents geeks.

Dans le même genre :

  • James et la grosse pêche, de Roald Dahl (VO 1961, Gallimard Jeunesse 1966), pour une aventure rebondissante et fantaisiste.
  • Hector et les pétrifieurs de temps, de Danny Wallace (VO 2015, Gallimard Jeunesse 2016), pour un humour so british irrésistible et des illustrations méga cool.
  • Ma famille normale contre les zombies, de Vincent Villeminot (Nathan 2015), pour une aventure qui casse les normes du roman, en mode humoristique, détente et pétage de câble.

 

#14. L’enfaon, d’Éric Simard (Syros, 2010)

l-enfaon-eric-simard-mini-syrosDeuxième perle « premières lectures » : ce coup de cœur absolu qu’est L’enfaon, un format « capsule » puisque c’est la collection Mini-Syros, qui mesure 2 millimètres d’épaisseur. Petit mais puissant.

Je ne ferai qu’efflorer l’intrigue : un nouvel élève arrive dans la classe. C’est l’enfaon. Sur sa tête poussent des bois de faon. D’où vient-il ? De la drôle d’installation expérimentale, non loin…

Un très, très joli roman, d’une fulgurante délicatesse, qui réussit en quelques pages, à être à la fois :

  • une ode à la différence ;
  • une ode à la nature ;
  • une plongée dans la science-fiction ;
  • une réflexion sur le handicap ;
  • une histoire d’amour.

Petit mais puissant, je disais.

Dans le même genre :

  • Libre, de Nathalie Legendre (Syros, 2011), sur le même format, une aventure SF à hauteur d’enfant donc, comme c’est toujours le cas dans les Mini-Syros : ici, c’est une prise de conscience de son esclavage qui s’enclenche dans la tête de la petite héroïne.
  • Moi, je la trouve belle, Carina Rozenfeld (Syros, 2012), idem, un Mini-Syros sous forme d’histoire d’amour, ode à l’acceptation de la différence.

 

#13. Les Belles Vies, de Benoît Minville (Sarbacane, 2016)

les-belles-vies-benoit-minville-sarbacaneC’est l’histoire de Vasco et Djib, les deux larrons inséparables qui, pour s’être embrouillés (une énième fois ?) au lycée, se font salement remettre en place par leur parents. Qui les envoient passer l’été en foyer, dans la pampa.

C’est l’histoire de leur été bizarre et ensoleillé, au milieu des gamins du foyer, qui ont leur vie, leurs problèmes, et leurs sensibilités. Il y a des personnages que l’on a envie de claquer quand on les croise la première fois. Ce petit facho à gueule d’ange de Dylan. Cette pétasse de Jessica.

Puis, en fait, non.

Pas qu’ils changent, rien de magique ici, mais à les fréquenter, on apprend à les aimer. C’est un roman qui donne sa place à ces personnages qui n’ont jamais d’espace d’expression dans la littérature autrement qu’en caricature. Des petits cons, des qui-votent-FN, pas des ados qui s’enferment pour lire Jane Austen et s’envoient des mixtapes, non. Des jeunes qui hurlent à s’en faire péter les poumons au moment de sauter dans la rivière.

Et on a envie de piquer une tête avec eux.

Dans le même genre :

  • Les Géants, de Benoît Minville (Sarbacane, 2014), pour retrouver cet univers et recroiser quelques-uns de ces personnages. Avec la même sensibilité, la même justesse, et ce même don pour donner un mégaphone aux ratés et aux oubliés.
  • Dans le désordre, de Marion Brunet (Sarbacane, 2016), qui s’est brièvement battu avec Les Belles Vies pour cette 13e place ; pour retrouver la dynamique de groupe, pleine d’optimisme, d’une bande de révoltés squattant la maison des autres, et vivre avec ces gamins cabossés qui ne rentrent pas dans les clous.
  • Eleanor & Park, de Rainbow Rowell (PKJ, 2014), pour des portraits à fleur de peau dans les milieux des cassos qu’on ne nous montre jamais (ou que de certaines façons…)

 

#12. Le premier qui pleure a perdu, de Sherman Alexie (VO 2007, Albin Michel 2008)

the-absolutely-true-diary-of-a-part-time-indian-sherman-alexieVoici le journal intime de Junior, quatorze ans, Indien de la réserve Spokane aux États-Unis, ado comme les autres… Ou presque. Depuis toujours, il est le souffre-douleur de la réserve, jusqu’à l’accident de trop qui le décide à changer d’école. Du jour au lendemain, il débarque à l’école « des blancs » et devient « Indien à temps partiel ».

En plus d’être particulièrement drôle (auto-dérision à foison) et sensible, Junior est très attachant pour de multiples raisons. Son récit nous invite à découvrir une partie de la culture nord-américaine assez peu connue en Europe, celle des réserves amérindiennes, tout en évoquant les sujets « classiques » des tourments adolescents. Mais dans ce contexte si particulier, tout prend une autre dimension. La quête identitaire n’est plus seulement celle de Junior, mais celle de tous les Indiens d’Amérique.

Un roman « claque », qui fait rire, pleurer, soupirer… et renverse nos perspectives.

Dans le même genre :

  • Les rêves rouges, de Jean-François Chabas (Gallimard Jeunesse, 2015), pour retrouver l’univers d’un garçon à cheval sur l’héritage indien et la vie parmi les blancs, efflorer la tendresse et la violence conjointes de ce grand-écart.
  • Les petits orages, de Marie Chartres (L’École des Loisirs, 2016), pour toucher la sensibilité parfois rêche, parfois drôle, souvent dur et toujours belle, de deux adolescents dont l’un est lui aussi un « indien à temps partiel ».

 

#11. Histoire du garçon qui courait après son chien qui courait après sa balle, d’Hervé Giraud (Thierry Magnier, 2016)

herve giraud thierry magnier histoier du garcon qui courait apres son chien qui courait apres sa balleJ’adore les mots et les images de ces auteurs fantaisistes qui ne résistent pas à l’appel d’un rayon de poésie loufoque pour traverser la narration. Hervé Giraud est de ceux-là. Peut-être comme son protagoniste : difficile de lui coller les deux semelles au sol en même temps, à ce zygoto.

Le narrateur est la moitié d’orange d’un duo de jumeaux inséparables et, selon ses dires, plutôt la mauvaise moitié. Il est le rêveur, le balourd, le guignol, le distrait, l’inapte, le maladroit, quand sa sœur Calie est le moteur de la fratrie. Le moteur, le fuel, et toute la mécanique. Du coup, depuis qu’elle est malade, enfermée dans cette brique de lait moisi qu’est l’hôpital local, le narrateur est en roue libre.

Ce roman est une histoire d’amour fraternel et familial, un doux cocon dans lequel on a envie de se glisser et s’emmailloter.

Dans le même genre :

  • Le ciel est partout, de Jandy Nelson (VO 2010, Gallimard Jeunesse 2010), pour retrouver la fantaisie absolue d’une plume canaille, et la tendresse incertaine et douloureuse du « survivant » dans une fratrie auparavant indissociable.
  • Ma mère, le crabe, et moi, d’Anne Percin (Le Rouergue, 2015), pour l’humour, pour la douceur du sentiment filial et familial.
  • Les Éveilleurs, de Pauline Alphen (Hachette, 2010), roman entre fantastique et anticipation qui a pour héros des jumeaux très fusionnels partant néanmoins sur des chemins différents… Des personnages magnifiques, en-dehors des stéréotypes. (Recommandation de La Voix Des Blogueurs)

 

#10. Samedi 14 novembre, de Vincent Villeminot (Sarbacane, 2016)

Samedi 14 novembre est une œuvre littéraire marquante, le genre qui vous élève et vous coupe les jambes dans un même mouvement impitoyable.

Samedi 14 novembe Vincent VilleminotOn est au lendemain des attentats du 13 novembre 2015. « B. » erre dans Paris. Il a vu son frère mourir en terrasse la veille. Il flotte, comme un fantôme, quand, dans le métro, son regard s’accroche à une silhouette, un visage : il reconnaît l’un des terroriste. Un type en fuite qu’il prend aussitôt en filature, sans trop savoir pourquoi. Ni ce qu’il va faire, ni ce qu’il cherche. Lorsqu’il accule enfin l’ennemi, ils ne sont plus deux, mais trois : la sœur du terroriste, est là. Layla.

S’ensuit un huis-clos tendu qui permettra à « B. » de retrouver son nom et quitter son état de fantôme. Affronter l’horreur pour mieux la laisser derrière lui. Ignorer ce terroriste sur qui il s’est d’abord focalisé, comme un JT crasseux, et ressusciter en tant qu’être humain, par la parole… et par l’amour.

Comme vous le savez si vous avez lu ma réflexion sur Samedi 14 (cf. lien ci-dessus), il y a un truc qui me gêne dans le personnage de Layla, ce qui repousse ce roman magnifique à la dixième place de mon Top. Mais. Pour le reste, il est mené d’une main de maître, porté par une plume superbe — sobre, belle et cruelle dans sa justesse intraitable, intelligente et douce dans ses portraits humains.

Tragédie moderne à la structure théâtrale, Samedi 14 novembre réussit à parler de la seule chose qui puisse être romancée à ce sujet — pas les attentats, pas les terroristes, pas même les survivants — : les vivants.

Dans le même genre (là j’ai totalement craqué sur mes recommandations, mais c’était très dur alors soyez sympas) :

  • HHhH, de Laurent Binet (Grasset, 2010), pour l’exploration un peu méta d’un moment sombre de l’humanité ;
  • Partage de midi, de Paul Claudel (Gallimard, 1906), pour la tragédie pleine d’amour ;
  • Cosmétique de l’ennemi, d’Amélie Nothomb (Albin Michel, 2001), pour les dialogues introspectifs, l’antagonisme des personnages ;
  • À la place du cœur, d’Arnaud Cathrine (Nathan, 2016), pour retrouver le thème de « comment vivre et aimer à l’heure des attentats », roman que je n’ai pas lu mais que vous recommande chaudement Tom, de La Voix du Livre, et je lui fais confiance.

 

#9. Red Rising (T.1), de Pierce Brown (VO 2015, Hachette 2015)

Attention les yeux, voici une dystopie Young-Adult fidèle aux codes de la dystopie Young-Adult (autrement dit : ohmondieu ÇA VA ÊTRE BOURRÉ DE CLICHÉS ??), et qui déboîte sa tata.

red-rising-pierce brown hachette dystopie allez vous faire lireTout y est : les classes sociales terriblement segmentées et conditionnées, un gouffre riche-pauvre de la taille du Grand Canyon, un gouvernement injuste et violent qui exploite la classe ouvrière, le conditionnement et l’instrumentalisation de cette dernière, persuadée d’être reconnue à sa juste valeur et aucunement consciente d’être un dindon, le jeune héros qui, suite à un traumatisme, s’engage dans la rébellion, le passage par des épreuves d’une violence inouïe — tout – y – est, je vous dis. (Sauf le triangle amoureux, et on ne s’en plaint pas.)

Qu’il y a-t-il alors de si explosif dans cette série ? Hoho. Héhé. C’est que, voyez-vous, Red Rising reprend les codes de la dystopie Young-Adult avec brio (déjà, ce n’est pas rien) et, surtout, cale quelques bâtons de dynamite dans les rouages.

On a une introduction qui prend le temps d’installer son univers (dur) et son personnage (qui adhère 100% au régime, jusqu’ici), et on ne s’ennuie pas un instant. On a un système de castes qui, pour aussi délirant et irréaliste qu’il soit, repose sur une cohérence interne agréable : la caste dominante, les « Gold », justifie sa prééminence par sa supériorité physique, intellectuelle, guerrière et méritoire, aussi soumet-elle chaque année ses propres enfants « Gold » à une sélection aride. Seuls les meilleurs, seuls les plus méritants, les plus brillants et les plus féroces, survivent. Ça, c’est de la vraie cohérence (bien effrayante) qui nous peint un univers fascinant. Et notre héros, issu de la caste la plus basse, infiltre les Gold et subit leur sélection. Sauf que son but à lui est de tous les envoyer en enfer.

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C’est bien écrit, et l’incarnation des personnages principaux est solide, riche, ce qui (en dystopie YA) est suffisamment rare pour être signalé. Et pour vous donner envie : la seconde moitié du tome 1 est complètement dingue, exaltée, impétueuse, volcanique. Je n’ai pas encore lu la suite, je vous recommande donc Red Rising sur la base du seul tome 1.

Le tout est déjà paru, cependant, et ça donne :

 

Dans le même genre :

  • Le meilleur des mondes, d’Aldous Huxley (VO 1932, Plon 1932), pour la segmentation sociale terriblement marquée ainsi qu’un conditionnement dès le plus jeune âge, et les différences physiques qui s’ensuivent ;
  • La trilogie Divergente, de Veronica Roth (VO 2011-2013, Nathan 2011-2013), pour une dystopie où la révolte vient de l’intérieur ;
  • La trilogie Hunger Games, de Suzanne Collins (VO 2008-2010, PKJ, 2009-2011), pour une dystopie où même les vainqueurs du systèmes doivent affronter une violence inouïe et des « jeux » dangereux.

 

#8. Oublier Camille, de Gaël Aymon (Actes Sud Junior, 2014)

oublier-camille-gael-aymon-actes-sud-juniorOublier Camille est un roman bref, qui nous plonge dans la tête de son narrateur Yanis, fou amoureux de Camille. Depuis des années. Et elle aussi. Il le sait, elle le sait, leurs amis le savent. Ils sont inséparables. Mais alors ? Qu’attend-elle de lui : le premier pas ? Quel genre de premier pas ? Et lui, qu’espère-t-il d’elle ? Et si jamais elle se lasse et se laisse séduire par un mec qui lui, n’a pas peur d’être un mec ?

Ce roman explore la construction de l’identité amoureuse et masculine à un âge sensible, celui qui saisit Yanis entre enfant et homme, avec une acuité et une simplicité percutantes. Yanis est un garçon, et entre la drague de rue, la moustache, l’expression de ses sentiments, il tourne autour de ce que signifie, socialement, « être un homme ».

D’une belle justesse, un roman que l’on traverse avec un petit serrement au cœur et une infinie tendresse pour ses personnages.

Dans le même genre :

  • Maïté coiffure, de Marie-Aude Murail (L’École des Loisirs, 2004), pour retrouver une voix si juste qui dévoile le cœur d’un ado garçon, avec pudeur et délicatesse ;
  • Ma Tempête de neige, de Thomas Scotto (Actes Sud Junior, 2014), pour retrouver le monologue intérieur d’un jeune homme en devenir. Un JH qui, à 19 ans, s’interroge sur sa place en tant qu’homme et ici, de futur père (sur les conseils de Tom de La Voix du Livre) ;
  • Aristote et Dante découvrent les secrets de l’univers, de Benjamin Alire Sáenz (VO 2013, PKJ 2015), pour retrouver la légèreté des découvertes adolescentes en même temps que le carnage intérieur qu’elles déclenchent, dans ce roman d’apprentissage et d’amour.

 

#7. Double faute, d’Isabelle Pandazopoulos (Gallimard Jeunesse, 2016)

J’aime les histoires de frères ennemis <small> (chacun ses lubies) </small>, aussi, dès que j’ai lu la quatrième de couverture de Double faute, j’ai hurlé « Owi, owi, owi ! » et ai vendu mon âme à ce récit saisissant.

Double faute Isabelle PandazopoulosLudovic, le jeune premier, et Ulysse, le second imprévu, ont toujours été élevé par leur père en vue de devenir des champions de tennis. Quand l’un arrête, c’est sur l’autre que reposent soudain tous les espoirs du père. Le fardeau est-il trop dur à porter ?

Le narrateur, Ulysse, est le faire-valoir typique, victime de l’injustice millénaire de ceux qui restent dans l’ombre car un autre a été jeté sous les projecteurs. C’est un garçon plein d’une rage salvatrice, parfois manipulateur, voire malsain, et pourtant, immédiatement notre challenger, immédiatement attachant. On est dans ses baskets, pas celles de son frère.

On est avec lui quand il confronte enfin son père.
On est avec lui quand il tente de comprendre ce qui est arrivé à son frère.
On est avec lui quand il infiltre le lycée de bourges et d’y séduire la belle gosse locale.

Et surtout, on soupire de bonheur lorsque le récit s’achève — magnifiquement — sur une épanadiplose d’une grande élégance. (Une épanadiplose, ce n’est pas une maladie de la peau, c’est une figure de style : le récit commence et s’achève sur le même motif.)

Un texte qui serre le cœur, joliment designé, pesé et lifté, aussi rond et parfait qu’une balle de tennis.

Dans le même genre :

  • Simple, de Marie-Aude Murail (L’École des Loisirs, 2004), pour la relation difficile entre un frère qui est là et bien là, et l’autre qui plane à 2000 mètres ; pour la vie en communauté dans un groupe où l’on aimerait être accepté ;
  • Les Fragiles, de Cécile Roumiguière (Sarbacane, 2016), pour l’invisible fil, fin et brûlant, qui relie les êtres fêlés ; pour la rage contre le père, pour les destins interrompus ;
  • Rien ni personne, de Lorris Murail (Sarbacane, 2017), pour la relation indicible entre un passionné et son sport, véritable bouée de sauvetage quand on cherche qui l’on est : ici c’est la boxe.

 

#6. Miss Charity, de Marie-Aude Murail (L’École des Loisirs, 2008)

Pour une plongée au cœur de l’époque victorienne à travers les yeux de la jeune et talentueuse Charity Tiddler, c’est par ici !

miss-charity-marie-aude-murail-2088-ecole-des-loisirsComme toutes les petites filles de sa classe sociale, Charity est élevée par une bonne et une gouvernante. Ces dernières l’autorisant à élever des lapins, souris, hérissons et autres volatiles, à côté de sa chambre, Charity a cependant une enfance plutôt hors-norme. Cette tendance à faire l’originale ne lui sera pas d’une aide précieuse pour évoluer dans la (haute et bonne) société, mais peu lui importe : tant qu’elle peut dessiner ses animaux et observer la nature, elle fera ce qu’elle veut!

La forme semi-théâtrale et les pages parsemées de dessins à l’aquarelle ne sont qu’une partie du charme de ce roman inspiré de la vie de Beatrix Potter ! Admirablement bien écrit du point de vue de Charity quelque soit la période de sa vie, on se plonge dans la lecture avec délice.

Outre le dépaysement culturel (qui rappelle l’ambiance et la justesse des mots de Jane Austen), on est saisi par les illustrations toutes choupichoutes et le caractère finalement badass de Charity, qui ose rêver d’émancipation dans un monde ou une femme ne devrait être que fille ou épouse.

Dans le même genre :

  • Les contes de Beatrix Potter : Le conte de Jeannot Lapin, Madame Trotte-Menu, Tom Chaton (Gallimard Jeunesse), pour retrouver les petits personnages trop kiki que notre héroïne dessine et peint à l’aquarelle, et l’univers tendre de Béatrix Potter.
  • Le Château de Cassandra, de Dodie Smith (VO 1949, Gallimard Jeunesse 2004), pour le destin d’une jeune fille artiste bourrée d’imagination, qui grandit et s’émancipe progressivement dans un monde encore très prisonnier de la tradition, mais en pleine mutation.

 

#5. La pyramide des besoins humains, de Caroline Solé (L’École des Loisirs, 2015)

pyramide des besoins humains caroline soleLondres, de nos jours : Chris est un gamin des rues, un SDF, arrivé là par un enchaînement un peu triste, comme tous ceux qui dorment sur un carton. Chris a de la rage au ventre, cependant, et une petite curiosité intellectuelle qui le pousse à s’inscrire anonymement au dernier jeu de télé-réalité à la mode : La pyramide des besoins humains.

Le jeu est basé sur la « pyramide de Maslow », théorie de la motivation humaine selon laquelle il faut d’abord répondre à ses besoins (faim, sécurité…) avant d’espérer s’accomplir (estime, reconnaissance…).pyramide des besoins humains carolien sole

Chris vit dans la rue. Sans toit, sans sécurité, sans amour, sans famille, sans reconnaissance : il n’est rien. Pourtant, à sa grande surprise, il franchit le 1er niveau… et commence à attirer les regards.

Ce roman court à la fin ouverte, rédigé dans un style à la fois concis et imaginé (touchant et percutant), est un ovni en littérature dystopique : à la frontière du portrait social abrasif et de l’aventure futuriste, il est vraiment mémorable.

Dans le même genre :

  • L’attrape-cœur, de J. D. Salinger (VO 1951, Robert Laffont 1953), pour l’errance du héros dans le froid et la crasse de la ville, tombé dans le monde sordide des adultes ;
  • Film : 15 millions de mérites (Black Mirroir, saison 1, épisode 2), pour une dystopie sociale glaçante qui se nourrit de l’envie (du besoin ?) de reconnaissance.

 

#4. Les Ferrailleurs (T. 1 & 2), d’Edward Carey (VO 2014, Grasset 2015-2016)

Bien que le tome 3 ne soit pas encore sorti, je peux vous le dire : cette trilogie déchire ! Ovni linguistique (<3), ambiance gothico-burtonienne, personnages tous plus décalés les uns que les autres… Bref, tout un univers !

les ferrailleurs 1 le chateau edward carey grassetDans une fin de XIXe siècle morose, la famille Ferrayor règne en maître sur la décharge publique de la périphérie de Londres. Particularités de cette famille ? Pour n’en citer que quelques unes : ils vivent en autarcie dans leur Château (tome 1) au sommet des immondices, se marient entre eux et ne peuvent se séparer de leur « objet de naissance ». Clod, le héro, a une particularité supplémentaire : il entend les objets. Et que disent-ils ? Leur nom. À tue-tête.

Mais quand un objet disparaît et que la nouvelle servante, Lucy, décide de se révolter contre le système, c’est la panique chez les Ferrayor. Quel secret cache la décharge ? Quel impact a-t-elle sur le Faubourg (tome 2) à ses pieds ?

le-faubourg-les-ferrailleurs-2-edward-careyLes deux premiers tomes sont terriblement enthousiasmants par leur originalité, leur poésie décalée, les portraits gothiques dessinés par l’auteur lui-même et l’aventure subtile des deux héros qui, à l’inverse de tous les autres, n’aspirent qu’à la normalité !

Le deuxième tome est totalement à la hauteur du premier, voire meilleur encore, ce qui me laisse espérer du GRAND pour le tome 3 !

Dans le même genre :

  • La Passe-Miroir (T. 1 & 2), de Christelle Dabos (Gallimard Jeunesse, 2013-2015), pour un univers imaginaire un rien steampunk où les objets prennent vie ;
  • Neverwhere, de Neil Gaiman (VO 1996, J’ai Lu, 1998), pour une fantasy urbaine crasse et inquiétante où tout un monde s’est développé sous le métro de Londres…

 

#3. Nous autres simples mortels, de Patrick Ness (VO 2015, Gallimard Jeunesse, 2016)

Ce roman est au croisement de plusieurs genres (du portait social John-Greenesque à la parodie décapante) mais, essentiellement, c’est une quête identitaire adolescente.

Nous autres simples mortels Patrick NessTandis que, dans le petit bled américain reculé où vit Mikey, des événements extraordinaires ont lieu (des lumières bleues apparaissent dans les bois, des enfants disparaissent, et il semble qu’un groupe d’ados soit très occupé à empêcher l’invasion d’Êtres Suprêmes), Mikey, lui, navigue dans les eaux troubles de son quotidien ordinaire.

Mikey et ses amis n’ont jamais voulu être des « Élus ». Ils veulent juste passer leur bac, survivre à la campagne politique locale que mènent leurs parents, et — qui sait? — trouver l’amour. Ils sont habités d’anxiétés variées, ont de durs combats à mener.

Et ce qu’on retient, c’est que leur histoire est bien plus extraordinaire, intéressante, intime et puissante que celle des Êtres Suprêmes et leur cortège de lumières bleues.

Un roman plein d’humour (la moquerie à l’égard des poncifs de la Fantasy est présente), et d’une grande sensibilité.

Dans le même genre :

  • Princess Bride, de William Goldman (VO 1973, Bragelonne 2004), pour retrouver le second-degré ultra méta qui se moque des conventions narratives ;
  • Le théorème des Katherine, de John Green (VO 2006, Nathan 2011), pour la sensibilité précieuse et râpeuse d’un jeune homme qui cherche sa place et court en vain après l’amour.

 

#2. Tobie Lolness (T. 1 & 2), de Timothée de Fombelle (Gallimard Jeunesse, 2006-2007)

Le Livre de Perle Timothee de FombelleOui, je sais, je retarde de dix ans, oui, je sais, tout le monde l’a déjà lu, blablabla, on s’en moque. Tobie Lolness est ma grande découverte de l’année. De Timothée de Fombelle, je n’avais lu que Le Livre de Perle, qui m’avait ravie, mais qui est un peu à part dans sa bibliographie.

Bref, j’ai le sentiment d’avoir (re)découvert un auteur aimé, et quel bonheur ! Je vous invite à lire ma chronique émerveillée de Tobie (cf. lien ci-dessus).

tobie lolness timothee de fombelle nouvelle edition luxeC’est l’histoire d’un boy qui court pieds-nus sur l’écorce. Du haut de ses treize ans, il mesure deux millimètres et demi. Et dans ces 2,5mm, il a réussi à caser beaucoup de courage et sans doute un peu d’insolence, car il a été déclaré Ennemi de l’Arbre, et l’affreux Jo Mitch et ses monstrueux chanrançons sont à ses trousses. Tobie est, lui, à la poursuite de la vérité pour réhabiliter ses parents emprisonnés, et sauver l’arbre de la destruction…

Un hymne à la nature, à la poésie, et une ode à une vie simple et douce.

Dans le même genre :

  • Vango (T. 1 & 2), de Timothée de Fombelle (Gallimard Jeunesse, 2010-2011), pour un garçon qui court le monde, pris dans une irrépressible fuite en avant, poursuivi par des menaces plus grandes que lui.
  • Film : Arrietty, le petit monde des chapardeurs, de Yonebayashi et Miyazaki (Studio Ghibli, 2010) pour des petits personnages qui se faufilent entre les brins d’herbe ;
  • Film : Princesse Mononoké, de Miyazaki (Studio Ghibli 1997, distribué en France en 2000), pour le thème de la protection de la nature, quitte à se sacrifier pour elle.

 

#1. Songe à la douceur, de Clémentine Beauvais (Sarbacane, 2016)

Ooooooh. Mon cœur fait des saltos à la seule mention de ce roman, que j’ai relu plusieurs fois depuis le choc initial. Parce que :

C’est.
Très.
Beau.

(Et drôle. Et fin. Et bourré de toutes ces angoisses et palpitations qui accompagnent le sentiment amoureux.)

Songe a la douceur clementine beauvais sarbacane allez vous faire lireEugène croise Tatiana dans le métro dix ans après avoir fait sa connaissance, et boum, l’été de ses 17 ans lui remonte à la gorge… et lui redescend dans l’estomac, qui se met à fleurir de papillons adolescents — car mon Dieu, peut-on avoir un coup de foudre à retardement ? Ils discutent dix minutes et aussitôt « la petite musique » du prénom de l’autre se glisse et s’immisce dans leur quotidien. C’est une certitude : ils doivent se revoir.

Mais avant de se revoir, sans doute faut-il faire le point sur ce qui s’est passé il y a 10 ans, hmm ?

L’hisoire d’Eugène & Tatiana bondit régulièrement entre deux zones temporelles : le présent de 2016 où tous les deux se retrouvent, tourneboulés comme pas possible de si bien se correspondre, et l’été de leur rencontre, fait des frémissements de la fascination adolescente, et de sa cruelle nonchalance. C’est un triangle amoureux entre Eugène, Tatiana, et le temps qui a passé. C’est l’histoire des bonnes personnes qui se rencontrent au mauvais moment.

Ah, oui, et c’est une réécriture moderne, en vers libres, d’Eugène Onéguine, de Pouchkine.

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Mais qu’est-ce que c’est que ça ? Un roman en vers ? Adapté d’un classique russe du romantisme écrit dans les années 1830 ? Mais… quel cornichon irait parier trois francs cinquante sur un concept aussi perché ? C’est le plongeon garanti dans le puits de l’échec commercial !

Hé non. Preuve que le concept peut être résolument tarabana, si c’est bien exécuté, les lecteurs seront au rendez-vous. Et dans Songe à la douceur, la maîtrise narrative est d’une élégance absolue — ce qui nous permet de rire tout notre saoûl et renifler généreusement sans penser un seul instant « Je lis un roman en vers adapté d’Eugène Onéguine ». Ça fait plaisir de se le rappeler, mais c’est remarquable de pouvoir l’oublier.

Songe à la douceur est une merveille.

Dans le même genre :

  • Eugène Onéguine, d’Alexandre Pouchkine (VO 1825-1832, traduction d’André Markowicz chez Actes Sud), pour les grands tremblements romantiques et perles de poésie du texte original ;
  • The Weight of Water, de Sarah Crossan (VO 2011, non traduit), pour un roman ado en vers magnifique. (Désolée, je ne sais pas quoi vous proposer en VF)

 

C’était mon TOP Littérature Jeunesse 2016 ! 15 perles piochées parmi plus de 155 livres lus — Top établi avec la participation du fidèle soldat Bloup.

En résumé

 

Vous pouvez consulter mes Top des années précédentes :

Top Jeunesse 2015

Top Jeunesse 2014

Et je vous invite à farfouiller partout ! Voici d’autres Top Jeunesse 2016 :

(Si vous souhaitez proposer d’autres Top Jeunesse 2016 à lister ici, n’hésitez pas. Oui, même le vôtre, évidemment même le vôtre !)

En terme de listes, je publierai prochainement :

  1. mon Top BD et BD jeunesse 2016 ;
  2. mon Top Littérature 2016 ;
  3. mon Bilan Lecture 2016 (avec, dedans, mon petit Flop 5) ;
  4. Mes envies et défis Lecture de 2017.

Les Top restant à venir (BD et Litté), seront moins longs et riches que celui d’aujourd’hui — qui contient de vraies critiques — mais je continuerai évidemment de vous proposer des « Dans le même genre ». Parce que c’est ça qui est cool.

Wink Man

En espérant vous avoir donné des tas d’envies, et que vous frétillez sur votre siège à l’idée de dresser vos propres nouvelles listes,

BONNES LECTURES !

Lupiot

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42 réflexions sur “Top Jeunesse 2016

  1. Quoi ? Une fusion de Neil Gaiman et Boulet et je ne l’ai pas su ? Ehhh merci ! ça me met en joie 🙂
    Merci aussi d’avoir mis « Le château de Cassandra » et « Tobie Lolness »; je les ai lus il y a longtemps et ça m’a fait plaisir de m’en rappeler ! Très joli boulot en tout cas, ça a dû te prendre un temps fou !

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  2. Joli top (les tops c’est top !). J’adore le fait que tu mettes des recommandations à chaque fois, mais je ne remercie pas, car j’ai déjà 10000 livres à lire et tu viens de m’en redonner une fournée avec tous ces conseils…! Vivement tes autres tops, surtout la BD, j’ai envie de lire de la BD mais je ne sais pas par où commencer…!
    Bon, et vu que tu le proposes… AUTOPROMO, MON TOP 5 2016 : http://ronde-des-livres.blogspot.fr/2017/01/5-livres-qui-mont-marque-en-2016.html

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    • Ajouter des tas de titres à ta PAL ? Moi ?? Je récuse cette infâme accusation.
      😀
      En 2015 je me suis remise à la BD, gentiment, prudemment, car c’es fun genre que j’avais totalement laissé de côté depuis des années. Et comme Killian est un féru du rayon, il m’a servi de poisson-pilote. Je suis contente, moi aussi, de pouvoir dresser un Top BD qui me satisfait, cette année. (Coming soon, du coup !)
      J’ai ajouté un lien vers ton top, IT’S DONE!

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  3. Hééééé, je veux tout lire, tout !!! Heureusement qu’il y a des livres que tu as déjà évoqué (et que j’ai déjà mis dans ma liste de lecture), ça m’en fait moins à rajouter d’un coup (et puis tu triches hein, avec les « dans le même genre », tu exploses le quota 😛 ).
    « 15 millions merits »… je suis restée scotchée la première fois que je l’ai visionné, c’est d’une puissance !
    Bon, « Songe à la douceur » et « Toby Lolness » m’attendent 😀 MErci à toi pour toutes ces belles recommandations !

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    • Oui je triche totalement, mais je ne peux résister à l’appel des « Ah oui et si vous avez aimé ça, ça me fait penser à un autre truc… »
      De rien pour toutes ces belles recommandations (qui, j’espère, deviendront de super souvenirs de lectures), et merci à toi pour ton message !

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  4. Aaaaaaah j’avais tellement hâte que tu repostes et du coup malheureuse que je suis, tant de choses que je veux lire !
    MAIS, je suis actuellement en train de lire « Nous autres simples mortels » qui m’a beaucoup déstabilisée au début mais je crois que j’ai bien compris (au bout de deux chapitres où je me rends compte que les Immortels ne viendront pas ah ah, enfin pas dans les pages mêmes). Il me faisait de l’oeil + Patrick Ness + un petit « cool » dans un de tes articles à son sujet = craquage.

    Tobbie Lolness 2 est dans ma PAL depuis fort longtemps mais tu me remotives pour poursuivre l’aventure. Je viens de finir le Livre de Perle et j’étais un peu déçue. Mais je crois que les livres de Fombelle ne me touchent pas autant que je l’aimerais !

    Benoit Minville est dans ma wish-list depuis un petit moment et ton avis fait tellement envie (tu me l’avais déjà dit).

    Je vais lire L’Enfaon qui m’attend depuis un moment. J’avais emprunter Miss Charity et Red Rising mais je vais en repousser un peu la lecture, ne serait-ce que d’un point de vue purement pratique concernant mon sac à dos !

    Sinon je t’ai donné mon top, qui va avec mes envies : lire plus de Marie-Aude Murail, j’ai du retard à rattraper ! Oublier Camille, tu m’en avais parlé ! Histoire du garçon qui… me fait de l’oeil depuis un moment… AAAAAH.
    Vivement tous tes autres postes, en plus je me rends compte que je t’ai rencontré (il me semble) via ton article sur la Passe-Miroir et sur ton top 2015. Longue vie à ton blog, à ton brin de folie, à tes articles, à toi ❤ ❤ ❤ Je ne suis qu'amour aujourd'hui !

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      • Alors :
        Nous autres simples mortels : je trouve la VF suuuuuper bizarre, je ne sais pas quoi en penser. La traduction laisse plein d’expressions en anglais (les fameux « indie kids » WTF ?), c’est un choix, mais ça me semble paresseux et ça sème la confusion.
        Je l’ai lu en VO >> adoration absolue << et après j'ai tenté la VF et je l'ai vite reposée. J'espère qu'il prendra chez toi, malgré tout. Tu l'as fini ?

        Les Belles Vies & Oublier Camille mais ils sont TELLEMENT pour toi, ces deux livres !! Que des "vrais" gosses !!

        Rhôôôo mon petit professeur River, que tes mots me vont droit au cœur. On se fait un goûter bientôt pour se noyer définitivement dans le glucose.

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        • Je l’ai fini ! Et j’ai aimé sans aimer… J’ai l’impression que j’aurais dû l’aimer mais ça n’a pas pris.
          J’avoue que le terme « indie kid » m’a un peu soûlé, j’ai relu plusieurs fois l’explication mais dans ma tête, ça restait quand même au début des Indiens ou amérindiens, je sais pas, parce que mon cerveau voilà.
          Après, j’ai aimé les personnages et leurs défauts, tous. Je les ai trouvé extrêmement humains et attachants, même les parents. Leur histoire, leur volonté d’aller au bout malgré les choses WTF autour, mais il m’a manqué un truc ! A essayer en anglais du coup… (zut, si j’avais su).
          J’ai l’impression d’un rendez-vous manqué !

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          • Et je vois plein de chroniques qui compare ce roman à Buffy et c’était exactement ça dans ma tête ! (Buffy <3) Pendant qu'on combat les vampires et qu'on fait péter le lycée, que se passe-t-il pour les autres ? Quelle frustration immense !

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    • ❤ ❤ J'avais raté ton commentaire.
      L'intégrale de Tobie Lolness… son poster dépliable… Ahhh ❤
      (Si je suis honnête, c'est la beauté de cette réédition (ainsi que le 1er paragraphe, bon, ok) qui m'a convaincue de m'y mettre ! Zéro regret.)

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    • Merciii. Oui c’est un Top presque malhonnête tellement j’en mets dedans. Mais bon. (Guilty Your Honor) HAHA mais c’est très bien pour ta PAL ; que veux-tu lui souhaiter d’autres ? De mincir ??? La blague ! 😀

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  5. J’ai le tort de ne pas lire « beaucoup » de romans classés jeunesse et pourtant à chaque fois (ou presque) ce sont des lectures qui me ravissent. Je pense à Vango cette année (tome1) qui a été un coup de coeur phénoménal et à la série Les Eveilleurs dont j’attends fermement la suite.

    Merci pour ce top qui est un puits de recommandations à sasir!

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    • Mais ce n’est pas un tort, nononon, il faut lire ce qui te fait envie, osef des rayons… Timothée de Fombelle est moi aussi un auteur que j’avais laissé de côté un certain temps (Tobie est sorti quand j’étais en fin d’adolescence et ça me semblait trop gamin à ce moment-là) et je l’ai vraiment découvert cette année, quelle JOIE !
      Après, Tobie et Vango se ressemblent un brin dans leur construction, à ce qu’on m’a dit, il ne faut donc pas enchaîner les 2. Mais à l’occasion, dans 1 an ou 10, si tu as aimé Vango >> lis Tobie.

      Les Éveilleurs : tu as lu les 5 ??

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  6. Pingback: Gaël Aymon | A la Villette! (coups de cœurs, sélections et autres bonnes nouvelles)

  7. Merci pour la découverte des Ferrailleurs! Je me suis plongée dedans hier soir et…impossible de décrocher! Ce mélange entre Burton, Dabos et Gorey pour les illustrations, c’est un régal.
    Et merci pour les associations de lectures, c’est super intéressant.

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    • Je vais montrer ton commentaire à Bloup qui va être ravie, c’est l’un de ses énormes coups de cœur de l’année. Et oui, totalement, pour le croisement entre les auteurs que tu cites !
      Merci à toi pour ton message, et bonne fin de lecture… 😀

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  8. J’ai adoré ce petit top, il y a pleins de lectures que je vais devoir découvrir !
    Un petit conseil livresque si tu as aimé « Les belles vies », tu devrais être ravie de lire « Je suis sa fille » où tu peux y croiser Vasco et Djib 5 ans plus tard ! 😉 Ce livre est mon coup de coeur, il a changé une partie de ma vie de lectrice et m’a fait tomber amoureuse de Benoît Minville 🙂

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    • En effet il faut vraiment que je lise « Je suis sa fille ». Je ne l’ai pas sous la main donc ça risque de traîner mais tu n’es pas la première à me donner envie…
      Merci pour ton message, et ravie que le Top t’ait plu ! 😀

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  9. Coucou 😀

    Je cherchais des recommandations de livres jeunesse/young adult, je crois que je suis plutôt bien tombée ^^ J’adore la manière dont tu écris tes articles 🙂 J’en ai profité pour aller en voir d’autres, et toutes ces listes, c’est toooop (les listes c’est la vie).
    Je sens que je vais dévorer ton blog, et surtout beaucoup m’en inspirer pour mes lectures à venir !
    Merci d’avance du coup :p

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  10. Je viens de lire L’enfaon. Qu’il est beau ce texte ! Et tellement fort… Simard arrive à nous dire tellement de choses en moins de cinquante pages, c’est vraiment réussi. Je me souvenais que tu en avais parlé un jour et, sans cela, je serais peut-être passée à côté quand je l’ai vu dans une librairie. Alors merci beaucoup !

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