J’avais découvert la plume de Hervé Giraud dans Prends ta pelle et ton seau et va jouer dans les sables mouvants, un livre :
- au titre si délirant que, forcément, tu es curieux ;
- complètement barré, servi par un humour très imagé et décalé ;
- plein d’optimisme, sur fond de toile sociale râpeuse, mais colorée.
Aussi, à la sortie de son nouveau roman ado, je ne me suis pas trop laissée prier : j’ai mordu dedans à pleine dents. Je peux remercier Soazig, l’éditrice Littérature de chez Thierry Magnier, pour sa confiance (et Hervé Giraud himself pour sa bonne humeur constante ; Hervé, tmtc).
L’Histoire du garçon qui courait après son chien qui courait après sa balle, ça parle de quoi ?
D’un adolescent de quatorze ans, lunaire et maladroit, qui nous parle à la première personne pour nous aspirer dans son univers unique et coloré. Cet univers, il le partage avec Cali, sa sœur jumelle. Ils ont leurs secrets, leurs rituels… et leur chien, Rubens, un vieux dalmatien hyperactif. Puis Cali tombe malade, et le chien fugue.
L’univers est sans dessus-dessous, et ça s’est fait si soudainement, si doucement… c’est si gentiment cruel ; que faire ? Le protagoniste, porté par la conviction que, s’il retrouve Rubens, il retrouvera Cali, part en quête de son vieux chien, qui a suivi sa balle rouge, emportée par le courant. D’étape en étape dans cette recherche de plus en plus délirante, de fantaisie intime en prière silencieuse, le narrateur insuffle la vie au récit, une vie foisonnante et magique.