Pourquoi la littérature jeunesse ?

La littérature jeunesse, j’aime ça, je l’ai déjà dit. Mais pourquoi ?

Est-ce le syndrôme Peter Pan ? Ai-je peur du monde des adultes, des délais administratifs et du goût amer du café ? (Totalement.) Aucun rapport. Si je l’aime tant, c’est que la littérature jeunesse est :

  • Infiniment riche et variée

Ce qui est vrai pour la littérature en général l’est tout autant, sinon plus, pour la littérature jeunesse, qui semble n’avoir peur de rien, et s’attaquer à tout.

tous à poil je reviens de mourir bizarre incident du chien pendant la nuit allez vous faire lire

  • Une célébration de l’imaginaire

Elle fourmille, par tradition et par nature, de renvois à l’imaginaire dont la littérature adulte a tendance à se défaire par rejet de ce qu’elle associe à l’enfance et qui ne serait pas sérieux. (Ou par rejet de la littérature-plaisir par opposition à la littérature intellectuelle ?) Alors que tout ça, c’est dans ta tête.

tout-ca-c'est-dans-ta-tete-monsieur-tweedy
La littérature adulte assume moins facilement l’invention, le fantastique et la fantaisie (alors même que la littérature dite Blanche verse bien souvent dans le fantastique ou la science-fiction, que l’on parle de Lévy, Houellebecq, Nothomb, ou de les dernières sélections Goncourt-Fémina-Renaudot (2084, anyone ? et ce n’est pas le seul)).

Or, c’est mon avis, et certaines études tendent à le prouver*, que la stimulation de l’imaginaire dès l’enfance nourrit l’intelligence émotionnelle, et fait, in fine, de meilleurs êtres humains.

max et les maximonstres maurice sendak

  • Audacieuse en matière de création summertime tanya louise byron
    littéraire et artistique

Malgré les contraintes auxquelles elle doit se conformer vis-à-vis de son lectorat, la littérature jeunesse est la première à se renouveler, à interroger les interdits et les tabous, à flirter avec la philosophie sans se sentir obligée de devenir du nouveau romanla voix du couteau le chaos en marche patrick nessGraphiquement et esthétiquement, c’est en jeunesse que l’on trouve les plus belles démarches d’innovation de format, d’association entre typographie et illustration, de jeux de polices (etc.), sans parler des couvertures qui sont souvent magnifiques.la-voix-du-couteau-typo-patrick-ness-gallimard-jeunesse-allez-vous-faire-lire

  • Audacieuse en matière éditoriale

L’éditeur, non seulement pour porter les audaces des auteurs et illustrateurs, le cirque des rêves erin morgensternmais aussi pour toucher un public jeune dont les attentes et les goûts en matière de livre sont fortement influencés par le look de l’objet, est conduit à beaucoup travailler sa maquette pour la rendre — que sais-je— aérée et colorée, ou bien sombre et mystérieuse, ou encore ludique et dynamique, selon le type de contenu et le lectorat visé.

  • Exempte des snobismes et hypocrisies littéraires que l’on peut rencontrer dans la littérature adulte

Qu’il s’agisse des maquettes couvertures sans intérêtà la P.O.L ou Minuit, ou même NRF, qui ont certes l’élégance de la sobriété mais manquent un chouilla de volonté de séduction, prisonnières d’un rapport à la culture bien français où, si elle n’est pas un peu aride, la littérature n’est pas noble ;

ou qu’il s’agisse du contenu, de Duras à Houellebecq houellebecq soumission flammarionen passant par Claude Simon et Beigbeder, qui peuvent être représentatifs des expérimentations, provocations, prétentions définissant une part de la littérature moderne ;

la littérature adulte se laisse aisément dénaturer par des considérations de représentation qui restent, en majorité, absentes de la littérature jeunesse. Je lis de nombreux genres, et constate que beaucoup de vices littéraires ne font que de très rares incursions en jeunesse. Cela joue aussi dans ma préférence pour ce rayon.

  • Je ne vais pas vous mentir…

J’ai les yeux ouverts : je ne vais pas vous dire que la littérature jeunesse est meilleure que tel ou tel autre genre ou sous-genre. Elle compte comme les autres rayons de jolis exemples de nullité et de vacuité absolus (Les Tchoupi, Violetta ou Twilight que l’on jette complaisamment au bûcher ne sont pas les seuls). Mais c’est un genre qui réclame une certaine authenticité. La littérature jeunesse fourmille de bonnes idées, et ne s’embarrasse pas d’autres limites que celles de l’imagination et l’entendement de son lecteur. Or, l’imagination et l’entendement de la jeunesse, c’est sans doute Saint-Exupéry qui nous en parle le mieux :

« Les grandes personnes ne comprennent jamais rien toutes seules, et c’est fatiguant, pour les enfants, de toujours et toujours leur donner des explications. »**

ciel l'hiver des machines johan heliot(Mais)

Ne soyez pas intimidés.

Venez lire dans le rayon jeunesse.

Il n’est pas trop bien pour vous.

Lupiot
Lupiot Allez Vous Faire Lire

 

 

 


* Je pense, par exemple, aux recherches sur le langage et les mécaniques du cerveau menées par Tom Mitchell, qui a utilisé la lecture d’un chapitre du premier tome de Harry Potter pour évaluer les corrélations entre, d’une part, les éléments de syntaxe, le point de vue des personnages, les mouvements, les dialogues, etc., et d’autre part, les zones du cerveaux activées.

harry potter 1 harry potter and the philosopher's stone j k rowlingLa région qui s’active lorsque nous traitons le point de vue d’un personnage, notamment, est la même que celle dont nous usons au quotidien pour percer les intentions cachées et non-dits. La région liée à la mémoire verbale quant à elle, est celle qui s’active lorsque le lecteur éprouve de la peine, et semblerait en outre plus développée chez les grands lecteurs. Ainsi, la lecture dès le l’âge le plus tendre augmenterait les capacités du jeune lecteur à percevoir les émotions… Si ce n’est pas là le propos de l’étude menée par Mitchell, qui s’attache à percer quelques uns des mystères physiologiques liés à l’activité de la lecture, c’est en revanche le genre d’indices qui portent à considérer la lecture comme le terreau d’une meilleure intelligence émotionnelle. Et moi j’aime bien, ça.

** Citation extraite du Petit Prince (1943), vous vous en doutiez.

*** Les images utilisées sont tirées de :

  1. Tous à poil ! de Claire Franck et Mark Daniau (Le Rouergue 2011)
  2. Je reviens de mourir, d’Antoine Dole (Sarbacane 2008)
  3. Le bizarre incident du chien pendant la nuit, de Mark Haddon (2003, Pocket Jeunesse 2005)
  4. Max et les Maximonstres, de Maurice Sendak (1963, L’école des loisirs 1967)
  5. Summertime, tome 2 : Tanya, de Louise Byron (Flammarion-Père Castor 2014)
  6. Le chaos en marche tome 1 : La voix du couteau, de Patrick Ness (2008, Gallimard Jeunesse 2009)
  7. Idem.
  8. Le cirque des rêves, d’Erin Morgenstern (2011, Flammarion 2013)
  9. Ciel, tome 1.0 : L’hiver des machines, de Johan Heliot (Gulf Stream 2014)
  10. Harry Potter and the Philosopher’s Stone, de J. K. Rowling (Bloomsbury, 1997)

20 réflexions sur “Pourquoi la littérature jeunesse ?

    • Reviens par ici, sale bête ! *saisit Zinthia par l’oreille* : j’ai mentionné la NRF, qui est la collection phare du Gallimard tradi (oui-là même qu’est réputé être snobish). C’est la collection beige à titre et bordures rouges (le plus souvent) ou, comme dans l’exemple, à titre et bordures bleus (collection NRF essais). Je suis corporate à balles après un stage de 6 mois chez Galli, mais je reste honnête u.u

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      • Hey ! Depuis quand on saisit les gens par l’oreille ! ça pique u.u
        Gné maintenant que tu le dis, j’avais zappé que NRF c’était chez eux. J’avais surtout en tête ce qu’ils appellent la « collection blanche ». Certes agrémentée en général par de magnifiques bordereau à tête d’auteur… mais bon. (D’autant qu’ils appellent ça collection « blanche » alors que les couv’ sont beiges. Ça devait pas être vendeur « collection beige »…)

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        • La collection blanche, c’est le concept NRF ! C’est un peu les origines de Gallimard. (Historiquement : « Nouvelle Revue Française »)
          Mais oui, tout à fait, elle est beige. Et pis un peu tristounette. Mah bon, nous, on nous demande pas notre avis…

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  1. J’aime beaucoup la littérature de jeunesse également (et je me reproche souvent de ne pas assez écrire dessus) et je me suis totalement retrouvée dans ton article. (Et ce n’est pas seulement parce que je n’aime pas le café.)
    Vive la littérature de jeunesse !
    (Et vivement le Salon de Montreuil qui allégera allègrement ma bourse tout en enrichissant mon imagination !)

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    • Ah j’ai tellement hâte pour Montreuil !! C’est (normalement, à moins d’un contrat de travail de dernière minute) la première année que j’y vais. (Au pire, j’y serai le weekend) Je vais sans doute moi aussi repartir plus légère (EN SOUS parce que je vais me péter le dos à trimballer 15 bouquins, c’est tout vu).

      A part, au placard le café, et vive le thé ❤

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      • C’était ma première fois l’an passé et j’ai eu l’impression de m’enfoncer dans le sol de cinq centimètres à chaque pas tellement j’étais lourde (à cause des bouquins, hein !). (Et c’était la même chose à Angoulême. Sauf qu’à Angoulême, il faut marcher dans toute la ville…)

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  2. Encore une fois un très bel article ! Ton amour pour cette littérature est beau à voir.

    Tu parles « d’hypocrisie adulte » et je suis d’accord. Permets-moi de dénoncer une autre forme d’hypocrisie dans la littérature adulte :
    En Angleterre, Bloomsbury sait très bien que les livres Harry Potter se lisent aussi bien chez les adultes que chez les jeunes, ils ont donc eu la brillante idée de sortir les livres en deux éditions différentes, les éditions « enfants » et les éditions « adultes ».
    Evidemment, parce que certains adultes anglophones ne veulent pas se faire voir en train de lire un livre « pour enfant » avec une « couverture d’enfant ». Mais le fait d’avoir une couverture adulte ne change pas le texte. Harry Potter restera un roman jeunesse même s’il est lu par les adultes, même s’il est ‘travesti’ en adulte !
    Au moins en France les JEUNES et les ADULTES ont la MEME édition ! On assume ! S’ILS N’ASSUMENT PAS EH BEN ILS LISENT PAS !
    Pardon de m’être emportée, mais il y a des choses qui me mettent en pétard (je trouve par ailleurs les couvertures HP Adulte jolies mais ce n’est pas la question).
    (Je parle des anglais mais je sais très bien qu’ils ne sont pas les seuls à avoir une édition adulte d’HP.)

    Lupiot, j’ai une faveur à te demander !
    Est-ce que tu pourrais me faire ton classement – pas sous forme d’article (ça te demandera trop de temps) mais juste une liste – de tes livres jeunesses préférées de tous les temps (années confondues, tranches d’âge confondues, genres confondus) ! Classement de 1 à 10 à 20 à 30 c’est toi qui vois (Attention, une saga littéraire ne compte que pour 1 !).
    Je suis consciente que c’est pas facile à faire puisque tu en as lu sûrement des centaines… ne le fais pas si tu n’as pas envie (promis je ne me vexerai pas ^^).

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    • Les double-éditions (jeunesse d’un côté & adulte de l’autre) sont dues à une contrainte d’espace de librairie et une volonté de toucher le bon public, donc je suis plutôt pour, quant à moi.
      Je m’explique :
      Le libraire reçoit son carton de « La Passe-miroir ». Le libraire se dit « Oh qu’il est beau qu’il est bien, et totalement crossover ! (càd : qui touche un public qui traverse les tranches d’âge, de l’enfance à l^’age adulte en passant par l’adolescence) J’aimerais tant que mes ami(e)s adultes découvrent cette merveille, eux aussi ! » Or, mais, pour des questions de stratégie de vente, ce serait totalement débile de placer le même bouquin dans 2 rayons différents. (= pas assez d’exemplaires + confusion du client + choix difficile à expliquer à ton chefton de librairie surtout si tu travailles à la Fnac ou chez Cultura par exemple, où tu as des responsables de rayons qui comprendront pas pour quelle étrange raison tu veux soudain envahir le leur avec tes publications jeunesse.) Pour toutes ces raisons, vraisemblablement, on n’en vendrait pas plus, mais moins, en fait.

      Mais là tu te dis : certes, mais en fait, pourquoi les adultes ne vont pas dans le rayon jeunesse ?
      Là je te dis : mais pourquoi toi tu ne vas pas au rayon adulte ? (Même si tu y vas, joue le jeu, sois sympa.)
      Le client a ses habitudes, et se dirige spontanément vers les produits qu’il connaît et qu’il sait être faits pour lui / lui correspondre.

      C’est pourquoi, si un livre jeunesse est particulièrement crossover (= propice à la lecture à tout âge, ce qui peut se dire de n’importe quel ouvrage mais se ressent particulièrement pour certains), l’éditeur, voulant toucher le public aveugle des adultes, sortira une jolie édition pour adultes, que le libraire tout content pourra ranger dans le rayon adultes. Et, miracle ! Les adultes, voyant là un ouvrage qui leur est destiné (et qu’ils n’auraient sans doute même pas vu s’il avait été rangé ailleurs, ou présenté autrement), l’achètent, le lisent… et si tout se passe bien, l’aiment !

      Les double-éditions jeunesse / adulte sont, le plus souvent, une bénédiction pour le livre.

      Il ne faut pas croire que c’est purement une stratégie commerciale de l’éditeur, car la double édition est très coûteuse (il faut payer un nouveau graphiste/illustrateur, un nouveau maquettiste pour l’intérieur, relancer un nouveau circuit de fabrication (on a peut-être pas la même qualité de papier, le même imprimeur, ETC c’est sans fin). C’est pourquoi les éditeurs ne se permettent cela que pour les livres jeunesse…
      1) particulièrement propices à la lecture crossover, &
      2) à fort potentiel de vente.

      Ex, chez Gallimard :
      -La trilogie du Chaos en marche (Folio junior / Folio SF) que tu connais.
      -L’Histoire de Pi (Folio junior / Folio)
      -La Croisée des mondes (Folio junior / Folio SF)
      -de nombreux classiques (qui eux, ont fait le voyage inverse : passé du rayon adulte, ils ont été relookés pour rentrer en jeunesse et attirer l’enfant.)
      et…LA PASSE-MIROIR !
      Oui, oui, je ne prenais pas cet exemple au hasard, tout à l’heure : La Passe-miroir devrait être publié en Folio adulte en parallèle de sa sortie en Pôle Fiction (rayon ado de Gallimard Jeunesse).

      Il faut garder à l’esprit que, comme l’enfant, l’adulte n’aime pas les couvertures qu’il ne reconnaît pas comme étant l’apanage d’un autre public. L’adulte et capricieux, rétif et orgueilleux.
      L’adulte est un âne 😉

      Ce n’est pas forcément de l’hypocrisie, même si, pour partie, oui. C’est aussi simplement le fait d’aimer se reconnaître dans ses objets. Je dois t’avouer que quand je dois lire des bouquins de chez Blackmoon dont je trouve la plupart des couverture ultra cheap, j’ai tendance à les cacher en public, et ne pas aimer les voir dans ma bibliothèque. Même si le contenu me plaît, je ne trouve pas la couverture adaptée à ce que moi, je vois dans le livre. Et c’est le risque, quand un livre peut être lu de plusieurs façons (= par plusieurs publics). La conception de l’objet est délicate.

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      • Ahah, un désaccord, voilà qui est intéressant ^^!
        (Désolé d’avoir été aussi longue à envoyer ma réponse, ne voulant pas te répondre à la légère, il m’a fallu un peu de temps pour réfléchir à mes tords et mes contre-arguments.)

        J’entends très bien la raison de ne pas changer les habitudes des rayons de l’adulte pour ne pas le perturber. Le client en quête d’un nouveau roman se rend d’office dans son rayon de prédilection sans passer par la case ‘jeunesse’. Si un roman peut potentiellement lui plaire alors qu’il n’est pas rangé dans son rayon, c’est une occasion ratée.
        Et j’ai également comprit quand tu disais qu’un roman devait refléter la personnalité du lecteur : des couvertures en général plus sobres pour les adultes et plus créatifs pour les jeunes. (J’ai compris ce résonnement, mais je n’y adhère pas à 100%)

        En revanche parmi les exemples que tu as donnés, je trouve qu’ils ne sont pas tous adaptés à la situation. Je m’explique :
        Par exemple je n’ai rien contre les éditions Folio SF. Tu cites l’édition pour le Chaos en Marche et la Croisée des Mondes ; mais cette édition à pour optique d’enrichir sa collection avec des romans de ‘qualités’, qui ont reçu de nombreux des prix littéraire dans les catégories science-fiction, fantastique et fantaisie, avec des romans adultes ET jeunesses confondus. Un roman jeunesse qui apparait dans Folio SF je ne considère pas cela comme un moyen aux adultes de lire des livres jeunesses indirectement, mais je vois plutôt cela comme une consécration pour l’œuvre de faire partie de cette catégorie prestigieuse des Folio SF. Ici les livres jeunesses et adultes sont mélangés dans une sélection de « de bons livres SF ».
        Même si le résultat est le même (= une réédition d’un roman jeunesse dans une édition plus adulte) la démarche, elle, est totalement différente.

        Idem pour certains romans classiques qui ressortent en version jeunesse. Je considère ce processus comme est un moyen de rendre un livre ludique donc plus facile à lire pour un enfant. Tu sais bien que beaucoup d’enfants sont d’abord réticent à se lancer dans cette grande aventure ; les romans classiques en éditions jeunesses ont pour objectifs de favoriser l’attrait à la lecture (avec des textes abrégées, des belles gravures, etc…) Et parfois même les rééditions agissent dans une démarche pédagogique (avec des questions-réponses à la fin du livre par exemple).

        Quand je citais Harry Potter, cette édition adulte n’agit pas dans une démarche de faire entrer cette saga dans une catégorie littéraire particulaire ou de la rendre plus facile à lire. C’est juste « Bloomsbury Adult Edition » ! On retrouve ici ton argument « le client achète des livres qui lui ressembles » ; mais je persiste à croire qu’il y a de l’hypocrisie dans l’air ^^

        Pour La Passe-Miroir, tu m’as prise au dépourvu ! Une édition Folio adulte pour les Fiancés de l’Hiver ! Et là je retrouve ce que tu disais « l’adulte va par habitude exclusivement dans son rayon sans avoir connaissance des livres crossovers dans le rayon jeunesse ». D’où le grand intérêt de la double édition. Pour des romans pas très connus qui cherchent à percer, élargir le choix de ses lecteurs potentiels en faisant une apparition chez les adultes est une contrepartie que je comprends tout à fait.
        (J’espère qu’ils vont au moins garder les mêmes illustrations pour la Passe-Miroir 😉 )

        Je dois admettre qu’après avoir lu tes arguments, j’ai un avis un peu plus nuancé et moins tranché sur la question.

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    • 2e message car le 1er était vraiment long et restreint à un seul sujet :

      Je te ferai cette liste avec plaisir. ça risque d’être duraille, et elle sera forcément incomplète (tout simplement parce que je fais de nouvelles découvertes tous les jours) mais OK.
      (J’hésite à la publier en article. Je verrai bien si c’est faisable (= longueur, entre autres…))

      Dans le genre, j’ai publié un article « Mes coups de coeur 2014 » (en Janvier 2015) et je ferai de même en Janvier 2016 « Mes coups de coeur 2015 ». Je vais ouvrir une rubrique spéciale je pense!

      Plein de zoubi !

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  3. Pingback: [aparté] je lis des livres jeunesse et j’en suis fière – l'envolume

  4. personnellement, je ne suis pas très livres jeunesses, je lis plus des livres au rayon adultes, des romans contemporains, des livres de témoignage ou des thrillers et polars mon genre préféré, sinon il m’arrive un peu de lire des livres jeunesses ou jeunes adultes mais à 2 conditions: soit du genre contemporain ou du genre thriller jeunes adultes, je n’aime pas vraiment la SFFF et la romance! et petite à part martine, tom tom et nana, max et lili et un livre de contes, je n’étais pas du tout une grande lectrice, je n’adorais pas lire et je lisais presque rien! En roman jeunesse préféré lu adulte: je conseille « allo sorcière viser la lune » et le tome 2 qui aborde des sujets comme l’amitié, le sexisme, le racisme, en roman jeune adulte, je suis fan des livres de samantha bailly: « nos âmes jumelles » qui aborde l’amitié rencontré sur le net, l’orientation professionnelle, trouver sa voie, faire de nos passions notre métier surtout des passions artistiques comme le dessin et l’écriture dont j’adore les 2, j’adore écrire et dessiner depuis petite depuis mes 11-12 ans mais j’adore lire que depuis 2017 depuis mes 27 ans! Et j’ai adoré aussi de samantha bailly la trilogie « les stagiaires » sur l’entrée des jeunes sur le monde du travail de la génération Y, je suis de la génération Y et je suis une jeune diplômée qui entre dans le monde du travail alors je me reconnais dans ses livres et j’ai adoré aussi « ce qui nous lie » avec la métaphore sur les liens sociaux, voilà le genre de livres jeunes adultes contemporains que je préfère ^^ mais je ne suis pas du tout fan des livres young adult populaires: déjà je n’ai pas grandi avec harry potter, je n’ai jamais lu harry potter et je n’aurais pas adoré n’adorant pas du tout la SFFF, je n’aime pas twilight non plus, je n’aime pas non plus le seigneur des agneaux je n’aime pas non plus en film star wars etc la SFFF et moi ça fait 2! J’aime les livres jeunesses ou jeunes adultes contemporains qui aborde des sujets tabous, des sujets de la société etc et j’adore les thrillers que ça soit adulte ou jeune adulte par contre je n’ai pas eu de coup de coeur de livres jeunes adultes thriller encore

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  5. Pingback: Comment Préparer une Dictée ?

  6. Ou comment vanter la merchandisation de la littérature : le summum est atteint quand on prétend que la littérature infantile serait plus diverse, plus audacieuse, plus innovante que… que quoi, d’ailleurs ? Mais j’allais oublier… c’est vrai que les couvertures y sont plus colorées.
    Prochains articles : pourquoi les mangas constituent l’aboutissement indépassable de l’estampe japonaise / la pizza : sommet de la gastronomie occidentale / Jul enfonce Baudelaire, etc.
    Allez, un petit effort, vous tomberez peut-être un jour, par hasard, sur un vrai chef-d’œuvre que vous arriverez peut-être à finir et qui vous ouvrira vraiment les yeux et le cerveau.

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    • Oh, merci ! Votre commentaire m’a ouvert tant d’horizons, c’est fou ce qu’une petite pichenette bienveillante peut entraîner de découvertes et d’émerveillements ; grâce à vous, j’ai fait « un petit effort » et lu tout Jonathan Coe et Louis Aragon, heureusement que vous étiez là, sinon je n’y aurais pas pensé. C’était si beau. Ça a tout changé !
      Ou pas ? Attendez, je relis mon article.
      « La littérature jeunesse, j’aime bien ça. Pourquoi ? » Ah mince non, j’expliquais seulement pourquoi j’aimais la littérature jeunesse. Ah mais zut je ne trouve rien à corriger, en fait, alors même que j’ai écrit ce truc il y a 6 ans et que, d’ordinaire, je hurle d’horreur à la lecture d’articles aussi vieux.
      Étonnant didonc, c’est presque comme si… on pouvait adorer la délicatesse des coquilles Saint-Jacques tout en se faisant spécialiste culinaire de la pizza, dans toutes ses variétés.
      Je suis critique, éditrice et autrice de littérature jeunesse. Je suis désolée que mes goûts professionnels et personnels vous offensent.
      J’espère que vous n’êtes pas offensé par les goûts et choix de vie personnels des gens avec qui vous déjeunez, que ne vous sentez pas compulsivement obligés d’insulter leur intelligence quand vous les voyez choisir leur plat au restaurant. ( Ah ! Ce doit être émotionnellement éprouvant pour vous, toute cette médiocrité qui vous entoure perpétuellement. Toute ma sympathie.)

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