Endgame 1. L’Appel, de James Frey (2014)

Voici une belle surprise apocalyptique. À cheval entre la chasse au trésor et la chasse à l’homme, ENDGAME*, c’est ce qui arrive quand vous vous penchez au bord du précipice et qu’un monstre invisible et millénaire vous renvoie les clés que vous venez de faire tomber. Maintenant que vous savez qu’il est là, et quand le monde se mettra à trembler… vous saurez pourquoi.

endgame l'appel james freyIl y a douze personnages principaux, chacun héritier(e) d’une lignée ancestrale issue des premiers peuples de la Terre, élevé, comme tous les membres précédents de sa lignée, dans l’attente de « l’Appel », rendez-vous mystique de la fin des temps. L’Appel arrivera un jour —mais, croient-ils, pas de leur vivant. Et pourtant. Douze météorites s’écrasent au pied de chacun d’entre eux, causant des pertes humaines et matérielles terribles, et signifiant le début d’Endgame. Les météorites sont leur carton d’invitation.

Quelques jours plus tard, réunis en cercle autour d’un Être supérieur (extra-terrestre ? dieu ? Homme du passé ? du futur ?), ils reçoivent leurs instructions. Quelles instructions ? Celles du Jeu. Ils sont tous des Joueurs. Ils Jouent pour leur survie et celle de leur lignée. De toute façon, la Terre va subir des dommages incalculables. Ils sont là pour mériter d’en réchapper. C’est Endgame. Fin de Partie.

Ce roman est une très bonne surprise, car je n’en attendais pas grand-chose. Le résumé menaçant et grandiloquent ne m’attirait pas**. Mais ce qu’Endgame réussit assez bien, c’est d’assumer sa grandiloquence, avec un panache et un esprit guerrier somptueux. Nous sommes à la rencontre de Chérub et de Hunger Games. C’est une lecture que je recommande définitivement aux fans de ces deux séries. On retrouve le réalisme technologique de Chérub ainsi que la personnalisation fine et calibrée des protagonistes, et on retrouve le rythme et la puissance des Hunger Games, leur goût métallique. Saupoudrez cela d’une mythologie à la Indiana Jones, où la science-fiction se teinte de fantastique, et vous obtenez un cocktail détonnant.

En peu de mots : efficace, brûlant, intelligent, Endgame est, en prime, porté par un vrai style***. Qualité rare dans le rayon dystopie. D’ailleurs, il s’agit d’avantage d’une épopée pré-apocalyptique que d’une dystopie… Une épopée qui plaira sans contestes aux amateurs du genre.

Bonne lecture,

Lupiot

Lupiot Allez Vous Faire Lire

 

 

 

 


* Endgame, « Fin de partie », littéralement, mais un rien plus badass et lugubre en anglais, où l’expression n’a pas la résonance littéraire qu’elle a en français.

** Le dessin de couverture au crayon (drôle de choix) non plus.

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