The Book of Ivy, d’Amy Engel (2015)

ivy

Aaaaattention les yeux… voici le plus mauvais livre de l’année !

gif applause

Je ne suis pas du genre à m’esquinter la santé à lire des trucs nullissimes jusqu’au bout, et encore moins à venir cracher mon venin sur la toile après, non, vraiment, il y a trop de bons livres qui m’attendent et je ne vois pas l’intérêt d’ajouter mon poison à celui des trolls qui le déversent déjà à foison — MAIS !

Mais The Book of Ivy récolte depuis sa sortie il y a un mois toutes les louanges possibles et imaginables sur les blogs et les plateformes de critiques (voir les pages Babelio, Booknode, Goodreads…), ce qui me rappelle un peu le phénomène Twilight, qui n’a commencé à se faire basher qu’à partir du moment où, le tsunami aidant, d’autres personnes que des midinettes de 14 ans se sont mises à le lire. Or, de voix discordante sur The Book of Ivy, pour l’instant, je n’en trouve pas. Alors me voilà.

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Acheté à l’inauguration du salon du livre après avoir lu les 30 premières pages sur place et donc sachant déjà que c’était consternant — faut-il que j’aime me faire du mal — ce livre n’a eu de cesse d’aggraver son cas. Mais pourquoi je l’ai acheté, ce machin écrit avec les pieds ? D’abord parce que la couverture, très efficace, couplée avec le pitch, semblent crier « KICKASS ! ». Ensuite, une curiosité morbide m’a poussée à vouloir vérifier que le résumé et les premières pages se réalisaient effectivement. Car voyez-vous, c’est le problème numéro 1 de ce livre : dès la quatrième de couverture, on sait tout ce qu’il va se passer. Je vous la copie-colle :

Voilà cinquante ans qu’une guerre nucléaire a décimé la population mondiale. (…) des deux familles qui se sont affrontées pour obtenir le pouvoir, la mienne a perdu. Aujourd’hui, les fils et les filles des adversaires d’autrefois sont contraints de s’épouser, chaque année, lors d’une cérémonie censée assurer l’unité du peuple.
J’ai seize ans cette année, et mon tour est venu.
Je m’appelle Ivy Westfall, et je n’ai qu’une seule et unique mission dans la vie : tuer le garçon qu’on me destine, Bishop, le fils du président. Depuis ma plus tendre enfance, je me prépare pour ce moment. Peu importent mes sentiments, mes désirs, mes doutes. Les espoirs de toute une communauté reposent sur moi. Le temps de la rébellion approche…
Bishop doit mourir. Et je serai celle qui le tuera.

Née pour trahir et faite pour tuer… Sera-t-elle à la hauteur ? À la fois histoire d’amour torturée (gnangnan), thriller psychologique (ramassis de cliché) et dystopie cruelle, The Book of Ivy vous entraîne dans un compte à rebours haletant (une course de limace) dont vous ne sortirez pas indemnes (ça malheureusement c’est vrai).

On sait donc avant d’ouvrir, le bouquin, que l’histoire d’Ivy se déroule ainsi :

  1. (Dystopie confuse qui sert de prétexte au mariage forcé)
  2. Je dois épouser ce garçon et je dois en profiter pour le tuer car c’est ma mission.
  3. (Un beau gosse sauvage apparaît !)
  4. Oh mais zut, alors je suis tombée amoureuse !
  5. (Angoisse et pommes de terre bouillies)
  6. En fait, je vais pas le tuer.
  7. (Fin)gif aouch glee

Lorsque l’on connaît d’avance le scénario, la narration ne peut nous surprendre que de certaines manières :

  1. Une superbe langue (nope)
  2. Une bonne traduction (nope nope)
  3. Des personnages ayant une véritable profondeur (nope nope nope)
  4. Des péripéties originales (lol)
  5. Un rythme haletant (XD)
  6. Un fond éthique fort sur le mariage forcé, la place de la femme, la vision des sexes (WARNING ! Ce roman craint.)

Reprenons point par point :

  • Une superbe langue (nope) gif de funès

C’est fade comme du pain sans sel, et léger comme du kouign amane. Je ne vais pas développer, vous avez tous lu de la mauvaise littérature.

  • Une bonne traduction (nope nope)

Je pouvais constamment lire l’anglais en transparence du français, ce qui est (très) mauvais signe. Je vous offre un exemple. Un seul, parce que je ne cherche pas à vous faire mal, non plus :

V.O. : -You… you like him ?

V.F. : -Tu… tu l’aimes bien ?

Tu l’aimes bien ? Non mais sérieusement ? C’est une erreur d’anglais niveau 4ème, que peut-on dire d’autre à ce stade ? Elle parle pas de son plaid en peau de mouton, auquel cas je comprendrais qu’on lui demande s’il elle l’aime bien, c’est doudoux moi aussi j’aime bien, non elle lui parle du mec qui lui met des papillons dans le ventre lorsqu’elle croise son regard de braise, cas dans lequel tout français normalement constitué demanderait : « -Il… il te plaît ? » C’est vraiment pas compliqué.

  • Des personnages ayant une véritable profondeur (nope nope nope)
  1. bg bishopBishop est parfait. C’est tout. Il est juste parfait. Il est beau, il est bronzé, il est musclé, il a un sourire éclatant, il est doux, il est respectueux, il est intelligent, il fait la cuisine et la lessive, il défend la veuve et l’orphelin, il aimerait que le monde soit meilleur. Je vous jure, c’est Miss France. L’épaisseur d’une figurine en carton d’Orlando Bloom dans votre chambre.ivy empty bookshelf
  2. Ivy est la classique étagère vide sur laquelle la lectrice est censée projeter sa personnalité : elle est jolie mais peu sûre d’elle, timide mais caractérielle, elle aime lire, elle aime les fraises. Voilà voilà…
  3. Le père et la sœur d’Ivy sont des manipulateurs absolus (là, je vous mettrais bien une photo des Ténardiers, mais je me retiens) ce qui est évident dès le début et tout le long du roman, mais qu’Ivy ne voit pas, parce que, ah oui, j’ai oublié de le mentionner, mais elle est complètement bête, cette pauvre fille.
  4. Le père de Bishop est loin d’être le tyran absolu qu’on veut nous figurer, ce qui est aussi évident dès le début. Et il a été amoureux de la mère d’Ivy, ce qui est, dès qu’il mentionne le sujet, aussi équivoque que la présence de lipides dans votre McDo. Mais il faut du temps à Ivy pour voir tout ça.gif too stupid to insult

Par ailleurs, le personnage d’Ivy…

  1. Quoi ? Mon père m’a menti sur l’assassinat de ma mère, qui était ma raison n°1 de haïr le régime? Je vais quand même continuer à lui faire confiance, parce que je suis bête et que le développement de ma personnalité est complètement incohérent.
  2. Quoi ? Le tyran n’est pas aussi méchant que je croyais ? Je vais quand même persister dans mon projet de tuer son fils, dont je suis amoureuse, parce que… euh… euh… Ah oui ! Je fais confiance à mon père, qui a forcément raison puisque c’est un homme même s’il passe son temps à me manipuler et que j’en suis consciente. (Citation : « Lorsqu’on est conscient d’être manipulé, mais que ça fonctionne, peut-on encore appeler ça de la manipulation ? » Je vous laisse pondérer.)
  3. Quoi ? Mon père et ma sœur me trahissent ? Je ne l’avais pas vu venir ! Je vais me dénoncer à leur place, même si ça me fait perdre mon amoureux, ma vie, et littéralement tout ce dont je rêve, et alors même que ça fait 100 pages que je me méfie d’eux, parce que si je faisais la seule chose cohérente, c’est-à-dire tout révéler à BG, ça se terminerait en 2 pages et je ne pourrais pas traîner ma carcasse angoissée et ma cervelle molle jusqu’au tome 2). Eurk.gif not making sense potc
  • Des péripéties originales (lol)

Déjà, des péripéties, euh… y en a pas trop. On s’ennuie comme une paire de tongs au mois de janvier. Ensuite… laissez-moi vous présenter la plus belle série de clichés jamais rencontrée :

  1. Le beau-gosse qu’on croit que c’est un salaud mais en fait trop pas
  2. Le beau-gosse qui emmène l’héroïne en balade dans les bois (Edward ? C’est toi ?)
  3. C’est l’occasion de se mettre en maillot de bain (car l’auteur a 13 ans d’âge mental et être en maillot avec un garçon, c’est excitant)
  4. On espionne le BG qui part pour une sortie suspecte et ô surprise, en fait, il allait donner de l’eau à une petite fille assoiffée (j’ai déjà dit qu’il était parfait ?)
  5. La seule fois où le BG s’énerve et fait preuve de force, c’est pour menacer son pote qui bat sa copine (parce que, je sais plus si je l’ai déjà mentionné, mais il est parfait)
  6. La belle-mère est ENCORE une horrible belle-mère (S’agirait d’en finir avec l’héritage Perrault/Grimm/Andersen, non ? Il y a de meilleures choses à en retenir…)
  7. Pour apprendre à se connaître, le BG et l’héroïne jouent à Action ou Vérité (Oui. Vous avez bien lu. Si l’âge mental de l’auteur était encore ambigu, maintenant vous êtes fixés.)
  8. La scène d’Action ou Vérité mène à…. Roulements de tambour……………………………………………... …Leur premier baiser ! Yep.

gif arthur consterné

  • Un rythme haletant (XD)

Le XD c’est parce qu’il ne se passe vraiment rien, dans ce roman. Ivy est mariée à Bishop, et les 300 et quelques pages sont consacrées au développement de leur relation, ce qui est très long quand il n’y a strictement aucune alchimie entre eux deux. Difficile d’être émoustillée.

  • Un fond éthique fort sur le mariage forcé, la place de la femme, la vision des sexes (WARNING ! Ce roman craint.)

Ce roman dénonce régulièrement la situation des femmes battues, gold starou simplement mariées de force, avec la discrétion et l’élégance d’un marqueur véléda sur du papier buvard. À la limite, c’est maladroit, mais ça part d’une bonne intention. Bravo !

Sauf que. Malgré elle, l’auteur sous-tend son intrigue sur des conceptions archaïques et ultra craignos. Démonstration : la principale raison pour laquelle Bishop (BG) nous est présenté par Ivy comme vraiment exceptionnel, une petite perle de gentleman, un diamant parmi les cailloux, c’est que Bishop n’essaie pas de la violer.gif what

Ah, vous aussi, ça vous fait tiquer.

Je rappelle que c’est un roman post-apocalyptique, donc futuriste, et que l’on vit dans un état de droit hérité de celui des USA. En toute logique, les jeunes filles ont zéro raison de trouver merveilleux de ne pas se faire violer.

Or, dans cette pépite de roman, toutes les jeunes mariées s’attendent à être mises sur le dos de force, et Ivy est infiniment reconnaissante envers Bishop de ne pas la violer. J’emploie encore ce mot car l’auteur et ses lectrices ne réalisent pas de quoi on parle. Non, Bishop n’est pas un gentleman, c’est un être humain ordinaire et décent : ça lui semble normal de ne pas s’en prendre sexuellement à une fille sans son consentement et, en cela, il n’est pas un diamant parmi les cailloux, mesdemoiselles, mais à la limite un caillou parmi les crottes de chien.

Le pire, c’est que l’on comprend sans peine, vu ce que dit et pense Ivy, que si Bishop avait tenté quelque chose, elle aurait probablement accepté son sort, car après tout, ils sont mariés, et c’est bien normal qu’un garçon veuille coucher avec sa femme ! C’est son droit !

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(Oui, c’est Robert Pattinson. Ça me semblait approprié, cf. plus bas.)

En résumé : honnêtement, sur la majeure partie du roman, j’ai bien rigolé. Oui, c’est assez cliché et nul pour en devenir drôle. Mais si ç’avait été simplement nul, je n’aurais pas insisté : c’est le fond malsain qui m’a poussée à continuer*, car ce roman méritait d’être chroniqué avec un œil détaché, et non pas énamouré.

Je vais tout de même finir sur un truc que je ne pensais pas dire de sitôt :

Entre les clichés épuisants, le style consternant, les conceptions hommes-femmes archaïques, et la traduction neuneu, ce roman a gagné la

MÉDAILLE TWILIGHT

book twilight

Et vous savez quoi ?

Il est même plus mauvais que Twilight.

Lupiot

The Book of Ivy, d’Amy Engel, Lumen Édition, 2015, 342 pages


* Avec moult soupirs. Mon copain peut en témoigner. (« Mais ARRÊTE si c’est si nul ! – NAON. Je dois aller au bout. »)

28 réflexions sur “The Book of Ivy, d’Amy Engel (2015)

  1. Pingback: 10 trucs à ne pas dire à un journaliste | NATHALIE DAMIDE BALDJI

  2. Waouh INCROYABLE ! Le choix des GIFs, l’ironie à chacune de tes phrases, la ‘MÉDAILLE TWILIGHT’, tout est génial !
    Juste pour le délire j’ai envie de lire ce livre ! S’il est vraiment comme tu le décris, il doit être exceptionnel. Heureusement j’ai pas le temps pour cette folie mais tu m’as bien tenté !
    C’était très courageux mais tu aurais dû écouter ton copain et arrêter de t’infliger cette torture. Au moins ton sacrifice nous met tous en garde maintenant, l’avis populaire n’a pas toujours raison.
    En tout cas, merci, j’ai savouré ton article !

    Tu vas donc au Salon de Montreuil !
    Alors SURPRIIIIIISE :

    Tu pourras lui faire un petit coucou ^^
    Nannnn, je suis vilaine, j’me tais !

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    • Je vais l’éviter comme la peste, oui ! Même l’expression de son visage sent bon la bêtise. Ok je suis totalement médisante. Je vais juste éviter de l’apercevoir, pour ne pas risquer de dire tout haut ce que je pense de son oeuvre.
      Je t’invite vraiment à jeter un oeil ! De l’or en barre ! Tout est mauvais.
      Bon par contre ne le lis pas en entier, c’est vraiment une souffrance superflue.

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  3. Voilà. Il va bien falloir que je poste un message ici (c’est ce que je fais, d’ailleurs 8D). Comment dire? Cette critique est juste merveilleusement incroyable. Je ne m’en lasse pas. Elle me fait toujours rire alors que ça fait la 5e fois que je la lis, et que je commence à la connaître par cœur. Un petit coup de mou? Et hop, je lis la critique de The Book of Ivy de Lupiot. Il y a rien à dire, c’est le texte le plus drôle (et les gifs, je n’en parle pas) que j’ai jamais lu. Vraiment, c’est ma petite drogue à moi x)

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    • Tu ne peux pas savoir comme ton commentaire m’a fait plaisir. Ce billet m’a causé beaucoup de joie, mais aussi beaucoup de douleur à écrire, c’était un véritable accouchement. J’en avais par-dessus la tête de ce bouquin, qui commençait à me causer des réactions épidermiques quand je le saisissais pour reprendre ma lecture. Mais d’un autre côté, je ressentais un devoir envers la communauté des lecteur. Un devoir de vérité.
      (Et, accessoirement, ce billet était un exutoire. Une libération. Ma récompense. Me suis lâchée.)
      Je suis heureuse qu’il soit ton cachet de bonne humeur quand tu as un coup de trafalgar !
      Si tu repasses n’hésite pas à me faire coucou.
      Genre « C’est GumBook, je viens prendre ma dose ! Merci bien, et à très vite. Bonjour chez vous. »

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  4. Je ne pensais pas avoir un tel retour lorsque j’ai écrit ce commentaire x)
    En tous cas, je suis heureuse de t’avoir fait plaisir et comme tu le dis SI bien: « C’est GumBook, je viens prendre ma dose ! Merci bien, et à très vite. Bonjour chez vous. »

    Et merci encore de poster tant de critiques sur des livres qui ne sont, bien souvent, jamais mis en valeur dans les librairies et qui valent pourtant le coup!!

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    • Ahah ! Si je ne devais retenir qu’une critique à faire à ce livre et être absolument, indiscutablement objective : …mais qu’est-ce qu’on S’ENNUIE ! (Et au vu des critiques du 2, où même celles qui ont adoré reconnaissent que, quand même, Ivy passe beaucoup de temps à angstiser dans son soin sans qu’il ne se passe rien…. XD… Fuyez… Fuyez à toutes jambes, pauvres fous…)

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  5. JE SUIS MORTE DE RIRE !! littéralement ! et pourtant j’ai aimé the book of Ivy j’ai même adoré ! après ça m’énerve un peu de voir en commentaire des gens qui n’ont pas lu le livre et qui se permettent de le critiquer fin bon je peux comprendre après avoir lu ta critique haha 🙂

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    • Ahah faut les comprendre, j’invite pas franchement à en penser du bien ! Aussi j’espère que dans ta grande mansuétude, tu leur pardonneras.

      [Ivy n’est pas le pire de ce qu’on peut trouver. Mais il est assez symptomatique de plein de choses qui me désespèrent dans le rayon Young-Adult et comme c’était LE gros Hit de 2015, c’est sur lui qu’est tombé mon diabolique arrachage de dents sans anesthésiant.]

      Contente que tu te sois poilée. Je détruis pas les livres gratuitement, et quand j’ai vraiment du mal à en en dire, autant le faire en se marrant !

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      • et du coup tu liras le tome 2 ? oh juste pour une critique hein ? 🙂 si tu as lu le 1 autant avoir le fin mot de l’histoire (et aussi parce que j’ai envie de voir ce que ça va donner !) haha j’ai adoré le tome 1 mais le tome 2 c’était une torture pour le terminer je crois que c’est à partir de la 200eme page que Ivy repart à WESTFAL et qu’ils se passent enfin qqch !! mais j’ai comme même bien aimé le tome 2 (j’ai pleuré 2 fois) oui bon j’arrete parce que je pense pas que ce soit agréable d’avoir qql qui te repete qu’elle adoré ce livre surtout si on sait que tu la détesté 🙂

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        • Autant de l’avouer : je sens remonter les miasmes de l’indigestion à la seule évocation de me replonger dans les aventures d’Ivy. D’autant plus que même les lectrices ayant apprécié la duologie reconnaissent qu’elles se sont fait chier dans le tome 2 — j’ose à peine imaginer l’ennui, vu que l’intrigue du 1 avançait déjà au rythme d’une limage hémiplégique.
          J’ai apporté ma pierre à l’édifice critique de cette œuvre, et comme ça me déplaît franchement, ce serait pervers d’insister U.U

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  6. Ok, ta chronique est géniale 🙂
    J’ai lu vite fait et aimé vite fait The Book of Ivy (ouais, j’assume). Il n’est pas fou-fou, l’héroïne est sympa sans être extraordinaire et originale, mais ce qui a surtout retenu mon attention, ce sont les thèmes dystopiques abordés : le libre arbitre, l’obéissance à la famille, etc. etc. … On a quelques pistes de réflexion pas mal mais qui auraient dues être plus approfondies ! Tiens, l’auteure aurait pu pousser ses réflexions philosophiques entre deux longues scènes du quotidien d’Ivy et Bishop, ça nous aurait occupés.

    En fait, ce que je reproche à The Book of Ivy c’est ça : qu’il y a des idées cools, mais très peu explorées… et c’est pareil dans le tome 2, on fait la rencontre de personnages qui vivent en dehors du système, mais qui ne sont pas assez travaillés. C’est dommage, ils semblaient intéressants… ! Donc, on est un peu frustré en lisant la saga, et je pense que cette frustration est le moteur d’écriture de l’auteure. Comme elle n’approfondi rien, on est toujours en attente, frustrés, et ainsi on tourne les pages plus vite. Et on arrive à la fin. Et voilà, the end ! Emballé, c’est pesé !

    Et dernière petite considération : c’est quoi ce titre ?! Pourquoi « The Book » ? Il n’est jamais question de livre dans cette histoire ? Ou alors je ne m’en souviens déjà plus ? Et pourquoi ne pas traduire en français ? Et pour le tome 2, ben rien n’indique que c’est le tome 2 justement… (pour preuve, j’ai demandé à ma bibliothèque de l’acheter et la bibliothécaire ne le trouvait pas en cherchant « The Book of Ivy 2 » dans ses bases de données… bref). « Le Choix d’Ivy » ou « L’histoire d’Ivy », auraient sans doute été des titres plus appropriés et plus parlant !

    Aimé par 1 personne

    • Le titre : amen. J’ai l’impression que c’est une habitude de chez Lumen de garder le titre anglais, qui fait plus « cool », surtout pour les dystopies, même quand il est (déjà en version originale, et encore plus en VF) à côté de la plaque. Je pense à The Scorpion Rules, tout récent, dont je ne trouvais déjà pas le titre très pertinent quand je l’ai lu en VO, et qui n’a aucun sens en VF xD

      Ah ah je me doutais que tu tomberais sur The Book of Ivy car j’ai vu ta critique de Revolution of Ivy 😉

      Ivy… Oui, non… On peut dire ce qu’on voudra (« de bonnes idées mais elle n’a pas su les traiter… »), c’est quand même mauvais d’un point de vue littéraire, structurel, narratif, a minima ! (Pour ce qui est des problèmes plus éthiques que j’évoque, ça, c’est un point de vue personnel.) Et à vrai dire, ça m’arrive de dire « je ressens un gâchis car il y a de bonnes idées, un bon potentiel, mais le traitement laisse à désirer », ici je n’ai pas trouvé qu’il y avait de bonnes idées non plus : le monde dystopique est tout juste effleuré, tous les ressorts sont cousus de fil blanc… enfin, je ne vais pas refaire une critique AHEM. D’ailleurs tu le dis très bien « ce n’est pas développé… » « ce n’est pas assez exploré… » ben voui, tout est superficiel, depuis le monde jusqu’aux personnages, leurs motivations, en passant bien sûr par l’intrigue. Les thématiques fortes (autour de la relation hommes-femmes notamment, la violence physique et psychologique des mariages forcés) sont à mon avis traitées par-dessus la jambe, sans véritable réflexion derrière, donc avec un certain irrespect du lecteur. Mais je ne crois pas qu’il y ait de mauvaise intention derrière. Juste un total manque de finesse.

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  7. Haha tu m’as tellement fait rire! J’ai bien fait de venir voir cette chronique, j’espère que ta chronique de Georges seras aussi drôle =p Le coup de la médaille Twilight m’a bien fait rire! J’hésite à les relire pour avoir un œil neuf mais en même temps je me dis que je les ai lu à 13 ans pour une bonne raison, autant en garder un bon souvenir (Par contre les films (j’en ai vu 1,5, c’était trop pour moi après) m’ont écorché la rétine et mon estomac égorge des papillons rien que d’y repenser).

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  8. Pingback: C’est le 1er, je balance tout ! # 3 – Mars 2017 | L'ourse bibliophile

  9. Pingback: C’est le premier, j’balance tout #3

  10. OMG mais quelle chronique magnifique ! Je ne l’ai jamais lu, je n’en ai jamais eu envie, mais là vraiment après cette lecture, c’est impossible que je pose un jour les yeux sur ce livre. Mais un livre pire que Twilight vraiment ? ça existe ?
    muahah

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  11. Je suis tout à fait d’accord avec votre critique, j’ai attendu un ans pour lire ce livre et j’avoue que la couverture me faisait  »rêver » , j’avais des attentes et le livre n’y a pas répondu. Il est mièvre à souhait et plein de cliché. L’héroïne n’est pas interressante, ainsi que l’histoire. Et le tome 2 franchement est encore pire que le premier, je ne comprends pas toute les bonnes critiques que ce livre à reçu.
    J’adore votre critique elle est très amusante et je trouve enfin quelqu’un qui dit la vérité sur ce livre.
    Merci beaucoup.

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