Hello there ! J’ai eu la chance de me rendre avant-hier soir (Jeudi 2 Avril 2015) à l’inauguration de l’exposition Harry Potter. Mais siiii, celle de la Warner, à la Cité du Cinéma*, vous situez ?
J’ai obtenu par un miracle de dernière minute ce joli cadeau par le biais de Gallimard Jeunesse** qui, en tant qu’éditeur des livres Harry Potter… m’a catapultée dans un rêve d’enfant.
- LE HALL
Le hall d’entrée accueillait divers petits buffets sorciers et animations. Glaces au poivre, au roquefort, au vinaigre balsamique et à la tomate [photo du buffet des glaces ci-dessous] ; jus de citrouille et autres rafraîchissements servis dans des petits flacons en forme d’alambics ; fruits et bonbons trempés dans le chocolat et servis piqués sur des baguettes de bois, etc.
Inventif et charmant, délicieux et gentiment délirant. Pour contribuer à l’ambiance, des espèces de bocaux indéterminés crachaient de la vapeur.
Toujours dans le hall, la possibilité est offerte aux visiteurs de poser devant un fond vert avec une baguette, pour faire ce genre de photo futée :
J’ai apprécié le fait que le personnel soit entièrement composé de fans, qui lorsqu’ils vous tendent 18 modèles de baguettes différentes, sont en mesure de vous dire exactement laquelle est celle de Dumbledore, laquelle est celle de Hermione, Bellatrix, Cédric ; ce qui est vrai sur ce stand est vrai de tous les membres du personnel auxquels j’ai pu m’adresser***.
- L’EXPOSITION
…Je ressors avec une impression émerveillée. (Mais je suis facilement émue par la plongée dans l’univers de Harry Potter.) Je la conseille aux fans, vraiment. J’ai senti mon petit cœur palpiter tous les six pas. J’ai poussé des « Oh ! », des « Ah ! », des « Regarde ! ». Oui, c’est bien. Les organisateurs ont fait de beaux efforts pour restituer la magie des films de la Warner Bros et de tout l’univers de J. K. Rowling.
Concrètement ? Trois étapes, trois « sas » nous permettent de nous imprégner de l’atmosphère fantastique de ce monde que nous aimons.
Tout d’abord, par groupe d’une vingtaine, nous sommes accueillis par un chti gars encapé de la tête jusques aux pieds, qui se propose de Répartir quelques volontaires du public dans leurs Maisons, les faisant grimper sur un tabouret et sous le Choixpeau. On laisse passer les petits enfants (
ces ignares). C’est tendre, c’est amusant. (Nb : Cet enfant n’est pas le mien.)
Vient ensuite le moment à couper le souffle. Je n’étais pas préparée ; ce n’est sans doute rien, oh, oui, ce n’est pas grand-chose, c’est même un peu ridicule quand j’y songe, mais fuck-off, j’ai rapetissé en dehors et en-dedans, et me suis transformée en une petite jelly toute tremblante lorsque les portes se sont ouvertes et que j’ai vu devant moi la rutilante locomotive rouge du Poudlard Express.
Je n’ai pas de photo à vous proposer car les lieux étaient plongés dans une pénombre ambiante (assez agréable) et les flashs étaient proscrits, mais c’est tout aussi bien ; je laisse à votre imagination le soin de vous faire rêver.
Enfin, après avoir longé la locomotive, on entre dans l’exposition à proprement parler. Il s’agit d’une longue galerie conçue comme la reconstitution de nombreux plateaux de tournage : tous les décors sont là, montés devant nous ; nous sommes dans le dortoir des Gryffondors, dans la cabane de Hagrid, dans le bureau d’Ombrage !…
(Et si je vous mets 2 exemples des souvenirs les plus traumatisants des films, à savoir la glucosite glaçante de Dolorès, et le clown inattendu du cours de Rémus sur le Ridikulus, ce n’est absolument pas parce que je suis une Serpentard sadique. C’est tout à fait fortuit.)
C’est vraiment beau. L’ambiance est réussie. (J’ai pris environ un trillion de photos, mais je préfère ne pas tout dévoiler…)
Quelques décors sont interactifs, comme celui du cours de Botanique sur les mandragores, et les mini buts de Quidditch dans lesquels les enfants attardés (aka moi) peuvent jeter un Souaffle (nb : je suis nulle).
Beaucoup de détails sont délicieux, j’invite donc les futurs visiteurs à prendre leur temps et laisser traîner leurs regards dans les recoins ignorés. (Par exemple, au tout début de l’exposition, un grand panneau de la Salle Commune de Gryffondors affiche les clubs d’activités extra-scolaires des jeunes sorciers, les mots des élèves, et plein de petites choses…).
L’une des installations qui m’a le plus plu : les bougies flottantes de la dernière salle, devant un grand vitrail : l’espace d’un instant, j’étais la Grande Salle.
- La Boutique
Alors. On arrive au sujet qui fâche.
C’est cher.
Mais genre. Ultracher.
Et pis tout est cher :
-Lors de l’inauguration, l’entrée et la photo souvenir étaient gratuites. Mais pendant l’exposition, elles coûteront respectivement 22€ et 18€. Bim !
-Ensuite (et, à l’évidence), le moindre Pins coûte un bras. (La carte du maraudeur est magnifique et m’a fait de l’œil un moment… 37.90€ What. De même, le très joli collier Retourneur de Temps… 73.50€. Whaaat. C’est moins cher sur Internet AHEM.)
–Enfin, bizarrerie grotesque : la boutique ne propose pas les livres Harry Potter à la vente, ni même les DVD. Rien que des gadgets. Dans la mesure où l’on est dans un univers fantastique extrêmement riche issu d’une histoire devenue un classique contemporain ; dans la mesure où cette exposition tire toute sa force de l’histoire de Harry, oui, ça aurait pu être bien, quitte à vendre des conneries, de proposer aussi les livre et les DVD. M’enfin, c’est pas moi qui m’en plains, j’ai toute la série avec certains volumes en double et dans plusieurs langues, mais leur absence contribue légèrement à l’impression qu’ont pu se faire certains visiteurs d’être passés par les rouages ouvragés d’une jolie machine à fric.
- Bilan
Mon impression, cependant, est autre. Car, quelles que soient les imperfections de cette exposition, ce qu’elle n’est pas, en tout cas, c’est une machine à broyer de l’imaginaire. Si vous avez grandi avec Harry Potter, je vous invite à venir vous y plonger comme dans une pensine. C’est assez magique.
À bientôt,
(Ci-dessous le smille d’une gamine de 7 ans. Aux anges.)
*L’expo qui vous fait de l’œil du coin de son panneau publicitaire dès que vous attendez votre bus ou votre métro, celle qui envahit tout, votre ville et votre esprit, celle dont vous RÊVEZ. (Nota bene : je suis une Potterhead sainement constituée, et pars donc du principe que Harry Potter rend tout le monde heureux).
** Mon employeur actuel. J’aime bien le rappeler. Je travaille chez Gallimard Jeunesse (pour 6 mois). C’est tellement bien que j’en serais presque jalouse de moi-même.
*** Beaucoup sont britanniques et ne parlent pas français (équipe francophone à 50% je dirais).