Messieurs les enfants, de Daniel Pennac (1997)

Daniel Pennac ou la poésie du nawak. Comme toujours, c’est plein d’humour, comme toujours il y a une sorte de mystère à élucider, et contrairement à d’habitude, cette fois-ci, c’est non seulement excentrique, mais fantastique.

messieurs les enfants daniel pennacL’imagination ce n’est pas le mensonge ! les accuse le professeur de français Crastaing, l’homme le moins doux de toute l’histoire de l’Éducation Nationale. Igor, Joseph et Nourdine détestent ses exigences rédactionnelles comme l’intégralité de son odieuse personne, de toute l’intensité de leurs treize ans. La dernière de Crastaing ? Vous vous réveillez un matin et vous constatez que vous avez été transformé en adulte. Complètement affolé, vous vous précipitez dans la chambre de vos parents : ils ont été transformés en enfants. Racontez la suite. Et puisque la réalité dépasse la fiction… c’est exactement ce qui va, à tous, leur arriver. Une poussée de croissance soudaine pour les enfants, et un rétrécissement fœtal pour les grands.

Ce qui en résulte ? Un bazar sans nom. De la douceur fascinante qu’entretiennent l’un pour l’autre les parents rétrécis à l’âge de cinq ans, jusqu’à l’improbable et effrayant petit Albert Crastaing qui semble né dans son costume, avec sa serviette à la main et ses lunettes imprimées sur le visage, il va falloir démêler les origines de ce curieux phénomène. Pour résoudre cette situation épuisante qui, raisonnablement, ne peut pas durer, Igor, Joseph et Nourdine vont devoir remonter à la source : l’imagination, ce n’est pas le mensonge. Si la solution était là ?

Un roman jouissif porté par une plume vive, incisive et délicieuse. L’humour de Daniel Pennac est subtil et souvent tendre ; et si Messieurs les enfants ne se trouve pas initialement au rayon jeunesse, il est un bonheur de lecture à partir d’environ onze ans…et toujours aussi plaisant bien des années plus tard.

Bonne lecture,

Lupiot

Lupiot Allez Vous Faire Lire

 

 

 

 

Messieurs les enfants, de Daniel Pennac, Gallimard, 1997, 259 pages

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