Après World War Z (et pour le jour de Noël), j’avais envie d’une jolie chose. C’est la vision sur les tables des libraires, des nouvelles oeuvres d’Yvan Pommaux* qui m’a remis en mémoire ce diamant brut. Je m’y suis replongée.
« Angelot du Lac » , c’est le nom donné au bébé trouvé au bord du lac par Ythier, Coline et leur bande de gamins livrés à eux-même. Dans cet univers médiéval dessiné à traits simples et délicats, cette bande de gentils diables, saltimbanques—danseurs—vas-nus-pieds—brigands, survit au jour le jour dans un esprit bon enfant, prenant soin du petit dernier. Jusqu’au jour où un évènement sépare Angelot de ses parents d’adoption.
La bande dessinée suit le voyage initiatique de ce petit orphelin débrouillard au coeur noble, habile à la fronde, révolté par l’injustice, curieux de tout et fasciné par la nouveauté. Il rencontre un chevalier ruiné, une fille capricieuse, un léopard, des voleurs et des lâches, puis des gens de théâtres. Autant d’amis et ennemis comme des noeuds sur le fil tortueux de sa longue route.
Fil qui tisse un conte étonnant et gracieux, en noir et blanc. On n’a presque pas de nuances de gris, et l’on a aussi presque toujours une vue en pied à la hauteur du petit héros.
A découvrir !
Angelot du Lac, d’Yvan Pommaux, L’École des Loisirs, 1998, 200 pages
* Entre ses épisodes bibliques et mythologiques illustrés, et l’Histoire de France des petites gens, ça fait beaucoup de grands albums de la main d’Yvan Pommaux, en ce moment !