Tant que nous sommes vivants, d’Anne-Laure Bondoux (2014)

J’ai été séduite par la couverture, puis par le doux mystère entretenu par la 4e*. Je dois reconnaître que dernièrement, je suis en pâmoison devant toutes les maquettes de chez Gallimard Jeunesse : de vraies pépites**.

tant que nous sommes vivantsCela commence par un coup de foudre, subtil et beau, sans emphase et sans tremblements. Bo et Hama se rencontrent, et ils s’aiment. On ne sait pas exactement où l’histoire se déroule : dans un univers parallèle ? Dans le passé ? Peu importe : ils sont ouvriers, il y a le cinéma mais pas les smartphones, on est dans une sorte de XXe siècle lointain et innommé. Il arrive un heureux accident, puis il arrive un terrible accident. Les gens sont joyeux, puis les gens sont menaçants. Et, la vie les broyant, Bo et Hama doivent partir.

C’est l’histoire d’un périple doux-amer plein de poésie, le long duquel l’on rencontre de délicieux personnages. Mais c’est surtout l’histoire de deux amoureux fuyant le monde, à tort ou à raison, et se cherchant eux-mêmes. Des pages et des pages plus tard, on fait la connaissance de notre narrateur, celui qui nous dit « nous » depuis le début : c’est l’enfant de Bo et Hama. Cet enfant à son tour, va chercher sa place dans le monde, et partir en quête de ses troubles origines…

Un beau voyage. Le rythme est parfaitement maîtrisé, la poésie de l’existence joliment perceptible. On frôle plusieurs fois la fantasy sans savoir si on y est vraiment. L’histoire est à la fois décennale et intime. Un très beau livre.

Bonne lecture,

Lupiot

Lupiot Allez Vous Faire Lire

 

 

 

 

Tant que nous sommes vivants, d’Anne-Laure Bondoux, Gallimard Jeunesse, 2014, 304 pages

P.S. : Je ne connaissais pas Anne-Laure Bondoux, mais c’est un nom que je guetterai désormais. Un style simple et poétique, très agréable.


* Mais surtout, comme chaque fois que j’achète des livres maintenant, j’ai été séduite par le style, puisque je prends soin de feuilleter sur les tables des libraires, histoire de vérifier que ce n’est pas écrit avec les pieds. (C’est très fréquent, les livres écrits avec les pieds) (On ne croirait pas)
** Histoire de ne pas lâcher ça sans exemples :timothée de fombelle john boyne
Le Livre de Perle, de Timothée de Fombelle
(2014) et Barnabé ou la vie en l’air, de John Boyne (2012, Gallimard Jeunesse 2014), affichent eux aussi des maquettes magnifiques. 

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Une réflexion sur “Tant que nous sommes vivants, d’Anne-Laure Bondoux (2014)

  1. Joli livre vraiment bien écrit, j’ai apprécié la lecture même si, au début -la première partie- j’ai eu un peu de mal à entrer dans l’histoire (sans doute que je m’identifiais pas assez aux personnages). Arrive le passage où le narrateur est un personnage bien précis, j’ai alors plus accroché.
    Une structure bien ficelée ; elle prend toute sa valeur surtout à la fin du roman quand la deuxième « génération » retrace les pas de la première.
    Une fois arrivé au bout de cette odyssée générationnelle, j’ai ressenti de la tristesse, pas de la « tristesse sombre » mais une tristesse plus mélancolique (ça ne traite pas vraiment de la mort mais plus de l’abandon, inévitable et inexpliqué). Ça n’empêche pas de rendre le roman très beau, au contraire.
    Le petit côté fantaisie léger dont tu fais référence Lupiot, je l’aime beaucoup, il est discret, ambigu et sert vraiment le scénario.

    Sur ce Lupiot, je te souhaite un Joyeux bon gros Noël 😀 !

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